Denis Frajerman[modifier | modifier le code]

Sauter à la navigation Sauter à la recherche Est un compositeur français né en 1967.

Sommaire[modifier | modifier le code]

Les débuts[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

Né au sein d’une famille férue d’arts et notamment de musique et de littérature, il fut très marqué, enfant, par les albums de chanson française (Brel, Brassens, Ferrat…), le jazz et la musique baroque. D’autres influences sont venues parfaire ses connaissances, le groupe hongrois Kolinda et les albums d’Angélique Ionatos…

Il suit des études de Lettres et pense d’ailleurs devenir écrivain lorsque, à 19 ans, il découvre la danse contemporaine au festival d’Avignon (France), dont les bandes-son le fascinent.

Il abandonne peu à peu l’écriture pour la musique.

Il prend des cours de guitare classique puis jazz de 9 à 21 ans.

En 1988, une amie lui présente Philippe Perreaudin à un festival parisien nommé Musiques de Traverses. Ils sont très marqués par la programmation : Blurt, Annie Anxiety et The Ex.

Ils commencent alors à expérimenter le son : Denis Frajerman à la guitare bruitiste et Philippe Perreaudin aux synthétiseurs analogiques et la batterie. Ils sont très touchés par la scène expérimentale et industrielle de cette époque, avec des groupes comme Etron fou Leloublan, Blurt, The Residents, Faust, Art Zoyd, Tuxedomoon, Wire, Minimal Compact… la liste est longue et non exhaustive.

Très rapidement, Denis Frajerman opte pour la basse et ils répètent en trio avec un altiste. Les patrons du studio de répétition adorent leur seul et unique morceau orientalisant Gilgamesh et l’enregistrent sur un magnétophone 8 pistes.

L’altiste part et les deux compagnons recrutent par petite annonce 2 musiciens de quinze ans leur aînés : Philippe Masson (clarinette) et Jacques Barbéri (saxophone). L’alchimie est immédiate et ils forment tous les quatre Palo Alto en 1989.

Carrière Solo[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

Denis Frajerman est très influencé par les musiques ethniques, classique, jazz, du moyen orient, des Balkans… Il use volontiers dans ses compositions de polyrythmies.

Le travail électroacoustique le passionne également : il mélange toujours des bandes magnétiques à ses premières compositions.

Le son est primordial. Il apporte un soin tout particulier à ses mixages, n’utilisant aucun ordinateur mais un magnétophone K7 4 pistes, puis un magnétophone à bandes 8 pistes et actuellement un magnétophone numérique 24 pistes avec une table de mixage analogique 32 voix plus quelques effets…

Les années K7 et la rencontre avec Antoine Volodine[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

- En 1995 le label français Prikosnovénie lui commande une K7 pour sa collection Miniatures (Miniature 19).

Ce sont de beaux objets de 5’ par face. La K7 se nomme Drosophiles [archive].

- En 1997 le label Organic lui commande deux K7 : Le Nom des arbres (avec notamment un texte inédit de Jacques Barbéri) et Mandibules [archive] (illustrée par Stéphane Blanquet).

Le Nom des arbres 0T048

Jacques Barbéri : saxophone-texte

Sonia Deluze : objets-œil

Omer Pesquer : composition-œil

Denis Frajerman : composition

Nathalie Dray : chant

Sylvain Treuil, Gérard Bôman : percussions

Philippe Perreaudin : voix

Philippe Masson : clarinette

Mandibules 0T050

Sylvain Treuil et Gérard Bôman : percussions

- En 1996, naît la première collaboration avec Antoine Volodine pour l’émission Clair de Nuit sur France Culture : Quatre poèmes en prose d’Antoine Volodine , durée totale : 13’49

où pour la première fois Denis Frajerman compose pour cordes et les enregistre :

Jacques Barbéri : saxophone alto

Régis Codur : guitare électrique

Denis Frajerman : claviers, bandes magnétiques

Emmanuelle Frantz : violon

Hélène Frissung : violon

Aline Lebert : voix

Aurore Pingard : violoncelle

Éric Roger : trompette, cornet

Antoine Volodine : narrateur

Hervé Zénouda : percussions

Les années 2000[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

Denis Frajerman signe en 1998 avec le label de Yann Farcy : Noise Museum [archive] (ex label culte l’Invitation au suicide) pour trois albums. Les Suites Volodine [archive], 1998 ; Fasmes [archive] (1999) ; Macau Peplum [archive] (1999).

Les Suites Volodine

Jacques Barbéri : exotic saxophone, oiseau- saxophone, free trash saxophone, saxophone

Sandrine Bonnet : forêt-percussion, voix

Régis Codur : guitare électrique

Marc Resconi : trombone

Eric Roger : phacochère cornet, psychédélic cornet, cornet

Hervé Zénouda : percussions

CD comportant un texte original d’Antoine Volodine

Fasmes

Jacques Barbéri : saxophone

Sandrine Bonnet : voix gremlins

Régis Codur : guitare

Eric Roger : cornet

Hervé Zénouda : zarb

Macau Peplum

Jacques Barbéri : softland meta-saxophone, electroacoustic-saxophone, chœurs

Sandrine Bonnet : chant, percussions, claviers, écrous

Denis Frajerman : claviers, basse, percussions , bandes magnétiques, , instruments, touristiques, chœurs

Frédéric d’Oliveira : percussions

Yannick Lemesle : violon, clarinette, bulgare-yogurt chant

Arnaud Ouvrard : percussions

Philippe Perreaudin : ordinateur

Eric Roger : cornet, electroacoustic-cornet, castrat-chant

Susannah Rooke : voix

Hervé Zénouda : zarb

Denis Frajerman est un musicien qui a toujours été passionné de littérature et de l’oralité. Il collabore régulièrement avec des réalisateurs, des écrivains, pour des émissions de radio, des oratorios ou des disques.

Très proche de l’univers d’Antoine Volodine, son premier album solo, Les Suites Volodine (Noise Museum / Naïve, 1998), était directement influencé par ses romans. Ils partagent tous les deux un goût très prononcé pour les atmosphères fantomatiques, l’humour noir, la sorcellerie.

Volodine et Frajerman ont aussi travaillé sur des créations, Des Anges Mineurs, oratorio post-exotique pour six musiciens, chanteuse, narrateur, danseuse et vidéographe (La Cigale, 2000), et Vociférations, cantopéra [archive] pour 11 musiciens, commande de l’Atelier de Création Radiophonique de France Culture (2004). Cette commande fut suivie par une résidence au Lieu Unique, scène nationale de Nantes pour la version de concert.

En 2003, Denis Frajerman sort, à l’initiative de Jacques Barbéri, Le Souffle du vide [archive], un CDr d’archives limité à 50 exemplaires, où le travail solitaire sur les bandes magnétiques est à l’honneur. L’album sort sur le label de Palo Alto, Halte aux Records [archive].

S’intéressant de plus en plus à la composition pour cordes, il fonde un quatuor assez singulier Le Frâjerman string quartet [archive], avec Hélène Frissung au violon, Fanny Kobus à l’alto, Carole Deville au violoncelle et lui-même à la basse et aux bandes d’ambiances préenregistrées.

Ils font de 2000 à 2005 une quinzaine de concerts et sortent un album live en 2003 sur Linoleum [archive], le label de Laurent Rochelle.

Denis Frajerman fonde, par ailleurs, l’éphémère groupe de nightmare pop The Blizzard Sow [archive] avec le poète Guillaume/William Boppe [archive]. Il prend alors le pseudonyme de El Faroud. Le duo s’invente une mythologie peuplée de rednecks, de bayou et de blizzard… Ils sortent un album, Baagou music en 2004 sur le label neofolk français Cynffeird [archive]. Ils continuent à enregistrer mais ne trouvent plus de label pour leur pop décalée et ils mettent fin à leurs activités quelques années plus tard.

En 2008 Vociférations, cantopéra sort en CD sur le label Le Cluricaun.

Jacques Barbéri : electroacoustic saxophone

Stephano Cavazzini : batterie

Carole Deville : violoncelle

Denis Frajerman : claviers, bandes magnétiques, rythmes

Hélène Frissung : violon

Keny II [archive] : sampler, rythmes additionnels

Fanny Kobus : violon alto

Lise N : murmures

Géraldine Ros : chant

Antoine Volodine : voix

Les années 2010[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

Le début des années 2010 sont des années noires. Plus de labels, plus de concerts.

Excepté un événement majeur, une nouvelle collaboration avec Antoine Volodine en 2015 : la mise en musique de Terminus radieux [archive] à la Maison de la Poésie, à Paris. Pièce pour deux mezzo-soprano (Justine Schaeffer et Emilie Nicot) ; une violoncelliste (Carole Deville) et lui-même à la guitare folk.

Un album, Rivières de la nuit [archive], en gestation depuis des années ne trouve pas de maison de disques.

Denis Frajerman mixe et remixe à l’infini cet album, très orchestré, avec de nombreux invités : cordes, vents, voix féminines et Rhys Chattham à la trompette.

Guillaume Boppe : textes

Rhys Chatham : trompette

Jérémy Chinour [archive] : cymbales

Carole Deville : violoncelle

Denis Frajerman : guitares, maracas, petites percussions, plat à gratin, cloches indiennes, râpe à fromage en bois

Hélène Frissung : violon

Cassandre Girard : flûte

Fanny Kobus : violon alto

Sophie M. : chant

Daniel Palomo-Vinuesa [archive] : saxophones soprano, alto & baryton

Laurent Rochelle [archive] : clarinette basse, saxophone soprano

Géraldine Ros : chant

Justine Schaeffer : voix, chant

Loïc Schild : batterie, percussions, cymbales

La conception et réalisation s’étalent ainsi sur 7 ans.

Finalement, il auto-produit sur sa structure Douzième lune [archive] cet album en 2017. Il fait la distribution en France lui-même et n’en trouve pas pour le reste du monde. Cependant, Petra Gehrmann / Métisse music [archive], sa fidèle éditrice, s’occupe merveilleusement bien de la promotion à l’étranger et l’album jouit ainsi d’une belle popularité dans le milieu underground et est joué sur de nombreuses radios nationales.

L’écrivain Xavier Boissel s’en inspire pour son livre homonyme Rivières de la nuit [archive] (Editions Inculte).

La sortie de l’album fut suivie d’une série de concerts à Paris où il met en musique le recueil de poèmes de Guillaume Boppe, Le Coude [archive]. Il sera accompagné de David Fenech à la guitare, Carole Deville au violoncelle, Justine Schaeffer à la voix et lui-même à la basse

Denis Frajerman accompagne également son ami Christophe Petchanatz aka Klimperei en live.

En 2018 il sort un nouvel album influencé par l’univers post-exotique d’Antoine Volodine : Herbes et golems [archive] sur le label allemand Psych.KG [archive].

Denis Frajerman joue tous les instruments : guitares, basse, shakers, percussions, plat à gratin, cloches indiennes, râpe à fromage, instruments à vent, claviers, voix, boîte à musique, bandes magnétiques, enregistrements de sons de la nature…

En 2019 il signe chez le mythique label autrichien Klanggalerie [archive] un album en deux parties nommé Wastelands / Lawrence of Arabia [archive].

Wastelands est constitué de 4 morceaux très lyriques prédominés par la voix envoûtante de Susannah Rooke.

Jérémy Chinour: batterie

Carole Deville: violoncelle

Hélène Frissung: violon

Denis Frajerman: guitare ; basse; claviers

Laurent Rochelle: clarinette basse ; saxophone soprano

Susannah Rooke : voix

Quentin Rollet : saxophone sopranino

Extraits de T.S. Eliot’s The Waste Land, titres des morceaux et de l’album choisis par Susannah Rooke.

Cette dernière apparaît d’ailleurs dans d’autres compositions de Denis Frajerman : Macau Peplum et l’album Trash et Artères de Palo Alto.

Lawrence of Arabia est constitué principalement de titres composés pour des compilations, notamment celles de Yann Pilas / No records et deux reprises : une de Minimal Compact et une de Amon Düül II.

Claude Chalhoub : violon

Carole Deville: violoncelle

Denis Frajerman : claviers ; basse ; guitare ; percussions ; voix ; bandes magnétiques

Hélène Frissung: violon

Fanny Kobus : violon alto

Loïc Schild : zarb ; percussions

Daniel Palomo-Vinuesa : saxophone soprano

Quentin Rollet : saxophone sopranino

Guy Maddin, Stéphane Blanquet, le cinéma, le spectacle vivant[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

En 1997, Denis Frajerman fonde avec la chorégraphe Sandrine Bonnet la Cie Le Chiendent basée sur la fusion entre danse contemporaine et musique live. La première création comprend solo de danse, musicien aux instruments inventés et diapositives de l’artiste Philippe Demontaux.

La seconde création comprend un personnel plus élargi : 3 danseuses et 3 musiciens (Régis Codur à la guitare, Denis Frajerman à la basse, Jérémy Chinour à la batterie - lequel deviendra plus tard le graphiste attitré du compositeur - et, en invité sur certains concerts, Yannick Lemesle au violon et à la clarinette). La compagnie tourne alors activement dans les festivals de danse contemporaine et musiques nouvelles en France.

La Cie Le Chiendent existe toujours actuellement mais sous une autre forme.

En 1998, il rencontre le dessinateur Stéphane Blanquet. Un producteur lui avait demandé de réaliser une série de courts métrages pour Canal+ sur le thème de Vivement l’An 2000 [archive]. Denis Frajerman réalisera la musique et les bruitages de ses films.

Dès le début de sa carrière solo, par l’entremise de ses grands amis, distributeurs de films et éditeurs de DVD Ed Distribution [archive], Denis Frajerman noue une belle amitié avec le réalisateur canadien Guy Maddin. Celui-ci utilisera abondamment des morceaux du Frâjerman String Quartet pour deux de ses court-métrages en 2004 : Sissy-Boy Slap-Party et Sombra Dolorosa [archive]. Par erreur, ses contributions n'ont pas été créditées aux génériques de ces deux œuvres de Guy Maddin.

En 2003, il participe à la bande son des Frileux de la terre [archive], un moyen métrage de Christophe le Borgne, pour Canal+.

Il compose pour les réalisateurs Fabrice Vacher & Claire Judrin pour deux documentaires : Avenue Jenny [archive] en 2005 et Club Bigoudis [archive] en 2007.

A partir de 2008, le compositeur entame une étroite collaboration avec la conteuse Valérie Briffaud, Cie Les Emus, qui officie dans le théâtre d’objet. Il écrit la musique du spectacle Les Poules, pour tous petits, puis L'Échappée, magnifique spectacle tout public où seule en scène avec un vélo et de subtiles accessoires, la conteuse narre une histoire poignante.

Egalement passionné par l’art de la marionnette, Denis Frajerman avait découvert, dans un festival en 2011, une toute jeune artiste : Cristina Iosif. Le compositeur lui fait alors partager sa musique. En 2017, la marionnettiste lui propose de participer à la bande son de son nouveau spectacle Harmonie.

Albums solos[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

Wastelands / Lawrence of Arabia (CD, Klanggalerie) 2019

Herbes et golems (CD, Psych.KG) 2018

Rivières de la Nuit (CD + LP, Douzième lune) 2017

Vociférations avec Antoine Volodine (CD, France Culture / Le Cluricaun) 2008

Frâjerman String Quartet (CD, Linoleum) 2004

Le Souffle du Vide (CDr, archives 92-95, Halte aux Records) 2003

Macau Peplum (CD, Noise Museum/Naïve) 2000

Le Civisme en chanson (CD, Tremplin théâtre) 1999

Fasmes (CD, Noise Museum/Naïve) 1999

Les Suites Volodine (CD, Noise Museum/Naïve) 1998

Mandibules (K7, Organic) 1997

Le Nom des arbres (K7, Organic) 1997

Avec The Blizzard Sow[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

Baagou music (Cynfeirdd) 2004

Avec Palo Alto[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

Environ quinze albums depuis 1989.

Liens[modifier | modifier le code][modifier | modifier le code]

https://denisfrajerman.com [archive]

https://denisfrajermanlabeldouzimelune.bandcamp.com/ [archive]

https://www.metisse-music.com/fr/artists/Denis%20Frajerman [archive]

https://www.blanquet.com/ [archive]

https://www.linoleum-records.com/shop [archive]

https://norecords.bandcamp.com/ [archive]

https://www.discogs.com/fr/label/89882-E-Klageto [archive]

http://www.klanggalerie.com/gg292 [archive]

https://www.youtube.com/watch?v=g4omne0aI2s [archive]

https://www.youtube.com/watch?v=vAXM_P19jQA [archive]

https://www.youtube.com/watch?v=CXh3KCmQqmc [archive]

http://rumbatraciens.com/paloalto/site.php [archive]