Utilisateur:Commelinus/Castule de Rome

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Castule de Rome
Saint catholique
Image illustrative de l’article Commelinus/Castule de Rome
Statue, chapelle Sainte-Ursule de l'église Sankt-Kastulus à Moosburg an der Isar.
Saint
Naissance {IIIe siècle
Décès vers 286 
Rome, (Italie)
Vénéré par l'Église catholique
Fête 26 mars
Attributs palme, bêche
Saint patron agriculteurs, bergers

Castule de Rome, saint Castule ou saint Castulus (Sankt Kastle en bavarois), est un chrétien de l'Empire romain, vivant sous le règne de Dioclétien, à la fin du IIIe siècle avant J.-C. Il est l'époux de sainte Irène.

Vie et légende[modifier | modifier le code]

Armes du chapitre, basilique du monastère Saint-Martin à Landshut

Selon une Passio, Castule est officier (chambellan ou trésorier) du palais de l'empereur romain Dioclétien. Il est lié à saint Sébastien qu'il présente à la cour ; après s'être converti au christianisme, il assiste les chrétiens emprisonnés, en particulier les martyrs Marc et Marcellianus[1]. Avec Tiburce, il amène à la conversion au christianisme des hommes et des femmes qu'il présente au pape Caïus qui leur administre le baptême. Ils sont trahis par un apostat, Torquatus, qui les dénonce au préfet de la ville Fabianus. Castule est martyrisé, enterré dans une fosse et enseveli vivant sous la terre qu'on a jeté sur lui.

En 1685, le chanoine romain Raffaello Fabretti, qui s'intéresse à l'archéologie et organise des fouilles des catacombes[2], identifie la tombe de saint Castule dans une des catacombes de la Via Labicana, d'après des fragments d'inscriptions où figure « martyre dominu Castulu », dont l'authenticité n'est pas assurée[3]

Reliques en Bavière[modifier | modifier le code]

Reliquaire avec les os de saint Castulus, dans une chapelle latérale de la basilique de Landshut.

Dans la seconde moitié du VIIIe siècle, probablement entre 764 et 772, les moines Albin et Rhenobot apportent les ossements de Castule de Rome au monastère bénédictin de Moosburg sur l'Isar en Bavière[4] ; ces reliques ont eu une influence durable sur l'histoire et l'importance de la ville et du monastère de Moosburg.

Lors du transfert du couvent de Moosburg au couvent de Saint Martin à Landshut en 1598, les reliques y sont également transférées[5].

Une autre relique du saint, que Walperich von Fahlenbach, peut-être au service des comtes de Moosburg, aurait rapportée lors d'un pèlerinage vers 1037, se trouve dans l'église de pèlerinage Sankt-Kastle à Reichertshofen.

Postérité[modifier | modifier le code]

Saint Castule est fêté le 26 Mars. Il est le saint patron des agriculteurs et des bergers depuis la fin de l'Antiquité, protecteur contre la foudre, les maladies animales et les voleurs de chevaux[6].

Ses attributs sont la palme du martyre, ainsi que la bêche, car il a été enterré vivant.

Max Lacher, Le martyre de saint Castule, vitrail de la basilique Sankt-Martin à Landshut[7].

Le martyre de saint Castulus est représenté sur quatre bas reliefs en bois du retable du maître-autel réalisé par Hans Leinberger entre 1511 et 1514 dans le chœur de Sankt-Kastulus à Moosburg. Moosburg an der Isar .

Plusieurs églises sont dédiées au martyr, en Tchéquie (Svatý Haštal dans la vieille ville de Prague) et en Bavière, sous la vocable de St. Kastulus, notamment à Landshut, Moosburg sur l'Isar, Puchschlagen (commune de Schwabhausen, Schallenkam (commune de Münsing), Unterschönbach et Vilsheim.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Ebenezer Cobham Brewer, A Dictionary of Miracles: Imitative, Realistic, and Dogmatic, Chatto et Windus, 1901, p. 11.
  2. (it) Danilo Mazzoleni (dir.), Raffaele Fabretti, archeologo ed erudito. Atti della Giornata di Studi, 24 Maggio 2003, Rome, Pontificio Istituto di Archeologia Cristiana, 2006 (ISBN 8885991408).
  3. (it) Oliviero Iozzi, Roma sotterranea : Il cimitero di s. Castolo M. sulla via Labicana a un miglio da Porta Maggiore, Rome, Tipografia agostiniana,
  4. Jacques Baudoin 2006.
  5. (de) Anton Landersdorfer, « Die Translation des Kollegiatstiftes und der Reliquien des hl. Kastulus von Moosburg nach Landshut (1595-1604) », dans Beiträge zur altbayerischen Kirchengeschichte, 2005, p. 37–53.
  6. (de) Karl Wieninger, Bayerische Gestalten. 74 Lebensbilder von Herzog Tassilo III. bis Werner Heisenberg, Munich, Hugendubel, 1981, p. 78 (ISBN 3-88034-061-7).
  7. Certains ont cru reconnaître parmi les tortionnaires les visages de Hitler, de Göring et de Goebbels ; cette affirmation est sans fondement, cf. (de)Anton Mössmer, « Die jetzigen Glasfenster inSankt Martin », dans : Verhandlungen des Historischen Vereins für Niederbayern, 1998, p. 124-126.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) « Kastulus », dans : Hiltgart L. Keller, Reclams lexikon der heiligen und der biblischen Gestalten, Stuuttgart, Philipp Reclam, 1987, p. 352.
  • (de) Ekkart Sauser, « Castulus (Kastulis) », dans Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon (BBKL), Bautz, Herzberg, 1999 (ISBN 3-88309-079-4), vol. 16, col. 254–255.
  • Jacques Baudoin, « Saint Castulus : culte et iconographie en Occident », dans Grand livre des saints, Nonette, CRÉER, (ISBN 978-2-84819-041-9, lire en ligne), p. 151.

Liens externes[modifier | modifier le code]

{{Portail|catholicisme}} [[Catégorie:Date de naissance non renseignée (IIIe siècle)]] [[Catégorie:Chrétien martyr au IIIe siècle]] [[Catégorie:Date de décès non renseignée (IIIe siècle)]]