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Le terme frontispice est tiré du bas latin « frontispicium » et désigne une illustration placée en regard de la page de titre d’un livre. Néanmoins, dans certains cas, une page de frontispice peut se retrouver à la place de la page de titre ou quelques pages avant celle-ci. Une telle page est généralement réalisée en gravure sur bois ou cuivre et peut représenter une scène particulière, une allégorie en rapport avec le thème du livre ou bien, le portrait de l’auteur ou du commanditaire du livre. Le but étant, dans bon nombre de cas, d’exalter une ou plusieurs vertus ou personnes et ainsi, d'affirmer son haut rang par le biais de commandes littéraires mécénées.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les XVe et XVIe siècles font office de charnière pour l’histoire du livre car se développe et se diffuse l’imprimerie, créée par Gutemberg vers 1454. La gravure, quant à elle, survivra à la concurrence de l’imprimerie et conservera un usage dans la décoration du livre. Le principe de la gravure est assez simple : sur une plaque de bois gravé dont la partie en saillant est encrée, on applique une feuille de papier que l’on tamponne avec un frotton. On ne peut pas savoir avec exactitude quelle est la plus ancienne gravure illustrée de type frontispice mais nous savons tout du moins que les illustrations pour livres, manuscrits, codex, bibles, etc. étaient légion avant même l’invention de la gravure et la mise en place de frontispices.

Le XVIIe siècle est un siècle de crise économique pour l’histoire du livre et pour palier à cela, seule la page de titre est illustrée. C’est dans ce cas précis que l’on peut parfois rencontrer ce qu’on appelle un « titre-frontispice », qui se trouve donc en lieu et place de la page de titre. Bien sûr, les mécènes les plus aisés pouvaient se permettre de faire rajouter autant d’images qu’ils le pouvaient. Au début du XVIIe siècle, les « titres-frontispice » vont être très appréciés et vont avoir des allures de grandeur mais à partir du milieu du siècle, ils perdront de leur vigueur pour revenir à un format plus sobre. Au XVIIIe siècle, se sont les frontispices à figures allégoriques qui prendront beaucoup d’ampleur.

Au XIXe siècle, émergera un nouveau type de frontispice dont la composition reprend celle d'une façade de cathédrale gothique, d'où l'invention de l'appellation de frontispice « à la cathédrale ». Le graveur Célestin Nanteuil se fera l'un des plus importants représentants de ce type d'illustration, notamment à travers les frontispices qu'il réalisera pour Notre-Dame de Paris de Victor Hugo.

Galerie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Bruno Blasselle, Histoire du Livre, Gallimard, 2008.
  • Roderick Cave, Sara Ayad, Une histoire mondiale du livre, Armand Colin, 2015.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

  • Frontispice (homonymie)
  • Frontispice (architecture)

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