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Mohammad Fâdil ben Mâmîn

Mohammad Fâdil ben Mâmîn, est un cheikh Maure né en février 1797 dans le Hodh El Chargui (actuelle Mauritanie) mort en 1869 dans la même région est un saint et un soufi, grande figure de l'Islam en Afrique de l'Ouest, il le fondateur du courant fadiliyya au sein de la confrérie soufi des Qadiriyya. Il est le père du cheikh Ma El Ainin et du Cheikh Saad Bouh.


Biographie[modifier | modifier le code]

Né en 1797 dans la région du Hodh, Mohammad Fadil est le fils de Mohammad al-Amîn petit fils de at-Tâlib Akhyâr descendant d’une lignée de chérif se rattachant à aj-Jîh al-Mukhtâr. Il est fondateur de la tribu Maures des Ahl at-Tâlib.

Selon son hagiographie ad-Diyyâ’ al-mustabîn fi karâmât Shaykh Mohammad Fâdil ben Mâmîn, Mohammad Fadil a apprit le Coran à l'age cinq ans auprès de Mohammad al-Mokhtâr ben Lahbûs ben Abu Bakr, il apprit également les récits biographiques (as-sîra) des Prophètes et des saints (al-’awliyâ). A l’âge de sept ans, il commença son initiation mystique auprès de son père Mohammed al-Amin qui lui enseignera pendant huit ans les secrets de l’initiation (’asrâr) et les hikam (formules magiques).

Il fonda par la suite sa propre tarîqa (courant) au sein de la confrérie Qadiriyya, qui combine deux principes: le premier principe rassemble différentes pratiques et références mystiques, notamment la transe (jadhb), cette pratique confrérique était déjà très répandue dans la partie nord de l'Empire Chérifien au delà de l'anti-Atlas mais jusqu’à cette époque, elles n’étaient pas diffusées dans l’islam confrérique des régions sahariennes au sud du Oued Noun (bilâd al bidân), voire elles étaient fortement condamnées par les faqirs (fuqahâ) comme par les chefs des confréries, cependant les héritiers de Mohammed Fadil justifiaient ces pratiques en rappelant qu’elles existaient déjà du temps du Prophète. L’autre principe était la répétition des invocations (dhikr) à haute voix, selon Ma El Ainin dans son ouvrage al-‘Aynayn hujjat al-murîd fi ’ijhâr bi al-‘alâ al-murîd cette pratique attira également à la Fâdiliyya de nombreuses critiques de la part des fakirs et chef de confréries.

Il eut quarante-huit fils dont les célèbres Cheikh Ma El Ainin et Cheikh Saad Bouh, il enseignera le savoir exotérique au le premier et ésotérique au deuxièmes et demandera à ce que ces derniers diffuses ses connaissances, Cheikh Ma El Ainin s'établira au Maroc entre la Saguia el-Hamra et le Sousse, tandis que Cheikh Saad Bouh s'établira dans l'Adrar en actuelle Mauritanie. De très nombreuses tribus suivront la tariqa Fadiliyya à travers les actuels Maroc, Mauritanie et Sénégal.