Utilisateur:Anne Bauval/''e''-ssai

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http://www.ams.org/journals/tran/1972-163-00/S0002-9947-1972-0284837-5/S0002-9947-1972-0284837-5.pdf

An Invitation to Operator Theory

de:Calkin-Algebra

http://mathoverflow.net/questions/202355/are-most-operators-on-an-infinite-dimensional-complex-banach-space-diagonaliz

https://books.google.fr/books?id=nmvQKXiMENMC&pg=PA66

en:Spectral theory of compact operators

Extraits librement remaniés de Projet:Mathématiques/Le Thé#Besoin d'aide sur les séries formelles et les extensions algébriques[modifier | modifier le code]

Ma question[modifier | modifier le code]

Je suis sur un os dans Théorème d'Eisenstein, même après avoir fait Théorème de Puiseux (à grand peine, et mal pour l'instant) : j'ai lu dans 2 publis qu'il était "bien connu et facile à voir" que si une série entière formelle f (dans L[[X]], où L est une extension de K) est algébrique de degré n sur K[X] K(X), alors l'extension de K engendrée par les coefficients de f est de degré majoré par n, et je ne vois pas pourquoi (il faut peut-être supposer que la caractéristique est 0). C'est peut-être même vrai si f est algébrique (de degré n) sur K[[X]] K((X)) mais pour Eisenstein, il me suffirait de comprendre pourquoi c'est vrai si f est algébrique (de degré n) sur K.

Réponse reçue[modifier | modifier le code]

J'espère que l'auteur ne sera pas froissé par cette copie et ces remaniements — suppressions et ajouts — par lesquels j'essaye d'assimiler pas à pas sa réponse.

Soit fL[[X]] algébrique de degré n sur K((X)) et notons ai les coefficients de f (ajout : on montre alors facilement, par récurrence sur i, que tous les ai sont algébriques sur K).

Supposons L/K séparable et même, que K est de caractéristique 0.

En reprenant la démonstration de la construction de van der Warden, on voit que si f est un polynôme alors les ai appartiennent à K(X, f). Pour généraliser, voici un argument :

Soit T(X, Y) ∈ K[[X]][Y], de degré n en Y, tel que T(X, f(X)) = 0. Alors

TX(X, f(X)) + TY(X, f(X)) f'(X) = 0,    (*)

TX et TY sont les dérivées partielles par rapport à X et Y. Or TY ≠ 0 (ajout : en utilisant que K est de caractéristique 0) donc par définition de n, TY(X, f(X)) ≠ 0. De (*) on déduit que f'(X) est élément de K((X))(f) donc algébrique sur K((X)). De proche en proche :

K((X))(f) ⊃ K((X))(f') ⊃ K((X))(f") ⊃ …

Maintenant supposons, en vue d'obtenir une contradiction, que pour un certain k, l'extension de K engendrée par a0, … ak soit de degré > n. Il existe un générateur de cette extension de la forme θ = P(a0, … , ak), où P est un polynôme en k + 1 variables à coefficients dans K. Posons (ajout : en utilisant à nouveau que la caractéristique est 0)

g = P(f, f', f" / 2!, … , fk / k!) ;

g est dans K((X))(f) et g(0) = θ. Soit R(X, Y) un polynôme minimal de g (ajout : donc de degré au plus n en Y) à coefficients dans K[[X]]. On peut supposer que R(0, Y) ≠ 0. Comme R(0, g(0)) = 0, il s'ensuit que θ est de degré au plus n, une contradiction.

N.B. Je suis bien persuadé qu'il doit exister une démonstration qui marche en caractéristique p (on voit assez bien que la raison pour laquelle celle-ci ne marche pas est accidentelle). Je pense aussi qu'il doit y avoir une démonstration théorique plus simple ; par exemple, d'après un théorème bien connu (cf. th. 2 du chap. 2 du livre d'Artin), si M est une extension finie de K((X)), alors M est complet pour la valuation X-adic, d'où l'on peut déduire que M = N((X)), où N est l'intersection de L avec M.

Ce qu'elle m'inspire[modifier | modifier le code]

(explicité un peu, après lecture du commentaire)

Supposons L/K galoisienne. Pour éviter les dérivées et donc les factorielles, définissons g par

f = a + Xg avec a = a0 et gL[[X]] donc ses conjugués sur K((X)) aussi (bluff1, justifié ci-dessous) ou au moins : ils ne sont pas de la forme g + c/X avec c élément non nul de L (bluff1bis).

En reprenant la démonstration de la construction de van der Warden — appliquée, avec les notations de l'article, à λ = 1/X, α = g et β = a, qui par hypothèse est séparable sur K — on voit que a et g appartiennent à K((X))(f/X) = K((X))(f) (immédiat, sous réserve du bluff1bis).

Ainsi, de proche en proche, a0, a1, … appartiennent à K((X))(f) (immédiat)

donc l'extension de K qu'ils engendrent est de degré n (bluff2, justifié ci-dessous).

Nouvelle réponse[modifier | modifier le code]

Copiée avec, comme pour la précédente, de nombreux retraits et ajouts, mais non signalés cette fois.

Bonjour. Je me suis permis d'introduire un commentaire. Mais il m'est ensuite venu à l'idée une preuve plus propre du résultat :

On suppose toujours les ai séparables sur K mais on note maintenant L l'extension qu'ils engendrent et L' sa fermeture galoisienne.

Montrons d'abord que L/K est finie. Sinon, l'ensemble { σ|L : σ ∈ Gal(L'/K) } serait infini. Or un σ ∈ Gal(L'/K) induit canoniquement un automorphisme σ de L'((X))/K((X)) et si deux σ sont distincts sur L, ils sont distincts sur { ai } donc leurs σ(f) sont distincts. Mézalor f a une infinité de conjugués, une absurdité. Donc L/K est finie.

Puis on utilise le théorème connu que j'ai rappelé plus haut, ce qui donne : LK((X)) est complet pour la valuation X-adic. Il s'ensuit immédiatement que LK((X)) = L((X)). De même, puisque L'/K est finie, on a L'K((X)) = L'((X)).

On va montrer que LK((X)) est inclus dans (donc égal à) K((X))(f), ce qui prouvera que le degré de L/K est n, puisque — K((X)) et L étant linéairement disjoints sur K — ce degré est égal à celui de LK((X))/K((X)).

Il suffit pour cela de compléter la preuve ci-dessus du fait que tous les ai appartiennent à K((X))(f), en justifiant le « bluff1bis » et même le « bluff1 », c'est-à-dire en montrant que tous les conjugués sur K((X)) de g = (f – a0)/X sont dans L' [[X]]. Plus généralement, tout conjugué d'un élément de L' [[X]] est dans L' [[X]]. En effet, puisque L'((X)) = L'K((X)) et que L'/K est galoisienne, tout automorphisme de L'((X))/K((X)) est de la forme σ évoquée plus haut.

Quant à moi, ce que tout cela m'inspire peut être résumé dans :

soit K un corps, et Ks sa clôture séparable. Alors toute extension finie M de K((X)), intermédiaire entre K((X)) et Ks((X)) est de la forme L((X)), avec L = MKs. De plus,

  1. L((X)) = K((X))L ;
  2. la fermeture galoisienne de M sur K((X)) est incluse dans Ks((X)) ;
  3. si { ai } est un ensemble dénombrable d'éléments de L engendrant L, alors l'élément f = a0 + a1X + a2X2 + . . . est un élément primitif de M/K((X)).

Ça m'inspire beaucoup[modifier | modifier le code]

Notons n = [M:K((X))] et L l'extension de K engendrée par les coefficients des éléments de M (on verra plus loin que M = L((X)), si bien que le « engendré par » est en fait superflu et que par ailleurs, L = MKs).

Montrons d'abord que [L:K] ≤ n. Tout K-plongement σ de L dans Ks s'étend fonctoriellement en un K((X))-plongement σ((X)) de L((X)) dans Ks((X)). Notons σ la restriction à M de σ((X)). L'application qui à σ associe σ est injective donc [L:K] = [L:K]s ≤ [M:K((X))]sn.

En particulier, [L:K] est fini. On en déduit que [L((X)):K((X))] ≤ [L:K], puisque toute partie génératrice finie du K-e.v. L est génératrice du K((X))-e.v. L((X)). (On a même égalité, en raisonnant sur les bases, mais cela résulte aussi de ce qui suit.)

Bilan :

n = [M:K((X))] ≤ [L((X)):K((X))] ≤ [L:K] ≤ [M:K((X))]sn.

Autrement dit : M = L((X)), [L:K] = n et M/K((X)) est séparable.

Le début de ce § montre en outre que les n K((X))-plongements de M dans sa clôture algébrique ne sont autres que les σ donc sont à valeurs dans Ks((X)).

Enfin, soient F un ensemble d'éléments de M, A l'ensemble de leurs coefficients, et M' = K((X))(F). D'après ce qui précède, M' est de la forme L'((X)) avec, par conséquent, A inclus dans L'. Si A engendre L (sur K) alors L' = L donc M' = M, c'est-à-dire que F engendre M (sur K((X))). Réciproquement, si F engendre M alors A engendre L.