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Utilisateur:AlexandervonBlumen/Analyse biographique à orientation philosophique

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L’analyse biographique à orientation philosophique (acronyme "abof" en italien) est une relation thérapeutique au sens philosophique[1].

L’analyse biographique reconsidère de l’intérieur les domaines de la philosophie et de la psychologie des profondeurs en créant un nouveau champ d’études et de pratiques orienté sur la recherche de sens pour les individus et les groupes qui désirent explorer et comprendre leur mal-être en dehors du périmètre de la clinique. Elle redécouvre ainsi l’aspect existentiel de la « cure » qui était la caractéristique originelle de la philosophie entendue comme mode de vie.

La méthode biographique [2] puise dans le vécu de chaque individu, conditionné par le monde, les moyens pour retisser la trame déchirée de l’histoire familiale et personnelle. Conçue et élaborée par Romano Màdera [3], philosophe et psychanalyste, elle propose de dépasser ces scissions par un regard d’ensemble qui sache, dans le sillage de traditions philosophiques diverses, « voir selon le tout » (katholou), et « saisir chaque chose dans ses relations avec toutes les autres, dans un jeu d’interdépendances et de déterminations mutuelles »[4].

Si l’on ne veut pas réduire la complexité du réel à la sphère du Moi, il est nécessaire de reconnaître que chaque biographie est tissée d’un vaste réseau de relations (matérielles, historiques, sociales, culturelles, symboliques) qu’elle contribue à son tour à former. Le parcours existentiel prend forme à partir d’un enchevêtrement de constantes anthropiques et de variations historico-culturelles que le monde offre à chaque vie.

Mais la spécificité philosophique de cette proposition ne se réduit pas à ce regard d’ensemble. Elle s’incarne dans la recherche d’un sens capable d’orienter l’existence, de tenir face aux épreuves de la vie, et de permettre l’épanouissement dans une perspective d’« individuation ».

L’analyse biographique considère les moments critiques de la vie comme des passages inévitables et le concept de « crise de présence », élaboré par Ernesto de Martino [5], comme un outil précieux pour décrire et analyser le risque, commun à tous les humains, de perdre l’orientation quand les conditions du devenir historico-social menacent leur équilibre. Elle assume donc, une perspective anthropologique et philosophique sur le mal-être, en s’adressant particulièrement à ceux qui veulent préserver leur intégrité dans les difficultés de la vie en repensant leur positionnement éthique et existentiel.


Les origines et le contexte[modifier | modifier le code]

L’ « abof » est une des pratiques philosophiques [6] qui se sont répandues en Italie à partir des années 90 dans le milieu éducatif, universitaire et thérapeutique. Il est demandé à l’analyste biographique à orientation philosophique (ou analyste-philosophe), non seulement la compétence professionnelle mais la vocation à une vie philosophique, comme condition essentielle de son agir. Celle-ci se concrétise dans les exercices philosophiques personnels et de groupe ainsi que dans la formation permanente de la personne.

Pour l’analyste-philosophe la méthode est constituée tout d’abord par l’analyste lui-même, comme C. G. Jung le préconisait pour la psychothérapie. « Chaque thérapeute n’a pas sa méthode: il est lui-même cette méthode. Ars totum requirit hominem »[7].

C’est encore Jung qui, en 1951, soulignait que l’analyse réclamait un savoir philosophique: « il y a plusieurs soi-disant patients qui, sans être touchés par une névrose cliniquement identifiable, consultent le thérapeute pour des conflits psychiques et autres difficultés de la vie, lui soumettant des problèmes dont la solution implique la prise en compte des principes derniers. Très souvent ces personnes savent parfaitement, tandis que le névrosé le sait rarement ou pas du tout, que leurs conflits concernent le problème fondamental de leur attitude et que celle-ci dépend de certains principes ou idées généraux, en somme de certaines convictions religieuses, éthiques ou philosophiques »[8]. Et encore : « ...nous autres psychothérapeutes nous sommes, au fond, ou devrions être des philosophes ou, mieux, des médecins philosophes. Nous devrions l’être et le sommes en réalité, sans vouloir en convenir car nous jugeons (...) qu’il y a trop de différences entre ce que nous pratiquons et ce qu’on enseigne dans les Universités comme étant la philosophie. Pour ce que nous pratiquons on pourrait aussi invoquer l’idée de religion in statu nascendi, car (...) dans la grande confusion où plonge le vital original, il ne saurait encore être question de séparer et de distinguer nettement philosophie et religion » [9].

Le psycho-analyste suisse n’est certainement pas le seul [10] à montrer la nécessité de renouveler le regard sur la pratique analytique en intégrant un savoir philosophique, axé sur la recherche d’un sens, capable de rendre compte de ce qui (nous) arrive et de donner une orientation à l’existence. Le psychothérapeute existentiel Irvin Yalom qui, à plusieurs reprises, a souligné l’importance de la philosophie dans ses thérapies [11], en est un autre exemple. Le travail de la « cure », écrit-il, « puise ses racines non seulement chez nos ancêtres psychothérapeutes, à partir de Freud, Jung, et leurs prédécesseurs philosophes Nietzsche, Schopenhauer, Kierkegaard, mais aussi en Christ, Bouddha, Platon, Socrate (...) qui ont, depuis l’origine soulagé le désespoir humain ». (L’art de la thérapie). Mais, bien avant lui il faut rappeler Ludwig Binswanger, le fondateur de l’analyse existentielle qui vise à saisir l’histoire de vie du patient dans sa totalité et dans son être au monde spécifique[12].

L’analyse biographique à orientation philosophique s’est développée, justement, dans le but de promouvoir une telle synthèse en y intégrant, également, la pédagogie du corps, les pratiques de méditation et autobiographiques, le regard systémique et les diverses traditions religieuses, revisitées au sens laïque (par ex. par Jean-Yves Leloup et Raimon Panikkar), sans exclure le monde ni le réduire à une histoire des pulsions.


L’analyste philosophe[modifier | modifier le code]

Ceux qui pratiquent et exercent l’analyse biographique à orientation philosophique, appelée aussi couramment analyse philosophique, se définissent « analystes philosophes ». La pratique de l’analyste philosophe offre à ceux qui ressentent un mal-être dû au désarroi existentiel et à la perte de sens de leur vie, une méthode pour accéder à leurs propres ressources intérieures indispensables pour transformer le mal-être en opportunité de croissance. Il ne s’adresse pas aux aspects psychopathologiques qui requièrent un traitement différent par rapport aux compétences qui sont les siennes, sauf s’il intègre également une formation de psychothérapeute, de psychologue ou de psychiatre. Les analystes philosophes qui ont été également formés à ces disciplines, les complètent par l’orientation et les pratiques philosophiques, les autres travaillent, en conscience, en-dehors du champ de la santé [13]. La spécificité de l’analyste philosophe est sa vocation, à l’intérieur et à l’extérieur du cabinet d’analyse, à prendre soin du sens (l’orientation dans la vie) et accompagner les autres dans cet exercice de prise de conscience.


Analyse biographique: psyché et récit de soi[modifier | modifier le code]

L’analyse biographique renvoie à la psychanalyse et à la psychologie analytique en portant une attention particulière à la relation de transfert et contre-transfert, au langage des symboles et au processus jungien d’individuation. Ces points de repères essentiels sont complétés par toute autre technique, méthode ou concept provenant du vaste champ de la psychologie des profondeurs et de la psychothérapie en général, dans la mesure où ils sont considérés utiles et adaptés pour comprendre le récit biographique de l’analysant et pour l’aider à garder ou à retrouver un sens et une orientation dans la navigation de la vie [14].

Mais la « biographie » ne peut et ne doit pas s’arrêter au psychique car celui-ci ne peut en aucun cas être séparé de la culture d’appartenance, de l’éducation, des relations sociales et en général, du système de valeurs de l’individu et de la société dans laquelle il est né et/où il vit. Tous ces facteurs doivent, à travers l’analyse biographique faire l’objet d’un nouveau récit, être inscrits dans un nouveau « tissu », et imprégnés d’un nouveau sens. Cette approche se retrouve également, en partie, dans la psychologie systémique de l’école de Palo Alto [15], dans la méthode existentielle déjà citée (Irvin Yalom), et dans les développements les plus récents de la psychanalyse relationnelle (Stephen A. Mitchell) [16].

Parmi les pratiques et les théories de référence de l’analyse biographique se trouvent également les techniques biographiques et autobiographiques, en tant qu’outil de soin de soi, proposées par des pédagogues tels que Duccio Demetrio en Italie et Philippe Lejeune en France [17].


La médiation corporelle[modifier | modifier le code]

Dans la perspective de l’analyse biographique le langage du corps est un protagoniste. L’idée est que rien de ce qui se passe dans la relation thérapeutique ne peut être séparé de la médiation corporelle qui reflète nécessairement la formation et le soin. On se réfère ici, d’un côté, aux pratiques de prise de conscience du corps développées par Jerzy Grotowski dans la cadre du travail de l’acteur et, d’un autre côté, à la « pensée du corps » et de la relation âme-corps proposée par le philosophe Carlo Sini [18] et à la « pédagogie du corps » pratiquées par Ivano Gamelli en Italie [19].


L’orientation philosophique[modifier | modifier le code]

Pour l’analyste philosophe la relation entre discours et mode de vie, telle qu’indiquée par Pierre Hadot [20], est fondatrice d’un point de vue philosophique. La tradition philosophique, et les pratiques qui s’y rattachent, est extrêmement féconde pour le soin de soi et de l’autre, pour la thérapie de l’âme et de la vie collective.

L’analyse biographique entend renouveler l’ancienne vocation thérapeutique de la philosophie dans le sens que lui donnait Épicure : « Vide est le discours du philosophe qui ne soigne aucune affection humaine. Une philosophie qui n’est pas capable de guérir les âmes est aussi inutile qu’une médicine qui n’est pas capable de guérir les corps »[21].

Ce qui caractérise l’analyse biographique, sa dimension spécifiquement philosophique, c’est l’attention portée aux traces biographiques de l’analysant, à ses vécus relationnels, à sa production symbolique et à ses idées, afin d’y retrouver une possibilité de transcendance capable de dépasser la centralité de son Moi et son auto-référentialité compulsive. La transcendance, dans ses multiples déclinaisons, qui caractérise la philosophie ancienne pour Pierre Hadot, se manifeste en tant que transcendance vers le « discours vrai », vers le monde et vers les autres.

A ces formes s’ajoutent, dans la pratique de l’analyse biographique, la transcendance vers le magistère intérieur, la transformation du négatif pour une « reconstruction mytho-biographique » des vécus, et vers l’ouverture au « désir de désir ». La reconstruction mytho-biographique renvoie à la recherche, dans la vie de chaque individu, d’un mythe personnel évoqué à plusieurs reprises par le fondateur de la psychologie analytique Carl Gustav Jung et défini par la suite par Ernest Bernhard [22].


Bibliographie essentielle[modifier | modifier le code]

Sur l’analyse biographique, outre les textes cités en note, on pourra consulter la bibliographie ci-dessous, essentiellement en langue italienne.

  • AAVV, Il senso di psiche. Una filosofia per l’anima, dans Rivista di psicologia analitica, 76/2007, n. s. n. 24
  • AAVV, Spiritualità e psicologia del profondo, dans Rivista di psicologia analitica, 90/2014, n. s. n. 38
  • AAVV, Pratiche filosofiche e cura di sé, Bruno Mondadori, Milano 2006
  • C. Baracchi, Aristotle's Ethics as First Philosophy, Cambridge, Cambridge University Press, 2012
  • C. Baracchi, Amicizia, Mursia, Milano 2016
  • P. Bartolini, La vocazione terapeutica della filosofia. Cura del senso e critica radicale, Mimesis, Milano-Udine 2016
  • P. Bartolini, Mirabelli C. (dir.), L’analisi filosofica. Avventure del senso e ricerca mito-biografica, Mimesis, Milano-Udine 2019
  • R. Cacciola, "L’impossible appartenance, Identité & Individuation", dans Revue de Psychologie Analytique. Psychanalyse jungienne: cliniques et théories, n. 8, 2019
  • L. Campanello, Sono vivo ed è solo l’inizio. Riflessioni filosofiche sulla vita e sulla morte, Mursia, Milano 2013
  • L. Campanello, Leggerezza, Mursia, Milano 2015
  • M. Cornacchia, “La Pratica di Lavoro Organico e lo straordinario nell’ordinario”, dans Le pratiche filosofiche nella formazione, Adultità, Guerini e Associati, Milano 2008
  • M. Cornacchia, “L’arte dell’ascolto e il corpo trasparente”, in Gamelli I. (dir.), I laboratori del corpo, Libreria Cortina, Milano 2009
  • A. De Fiori, "Romano Màdera et l’analyse biographique à orientation philosophique", dans Textes & Contextes, 11, 2016, Varia Parler de Freud et de Jung aux XXe et XXIe siècles https://preo.u-bourgogne.fr/textesetcontextes/index.php?id=984
  • M. Diana, Contaminazioni necessarie. La cura dell’anima tra religioni, psicoterapia, counselling filosofici, Moretti&Vitali, Bergamo 2008
  • S. Fresko, Mirabelli C. (dir.), Qual è il tuo mito? Mappe per il mestiere di vivere, Mimesis, Milano-Udine 2016
  • U. Galimberti, Nuovo dizionario di psicologia. Psichiatria, psicoanalisi, neuroscienze, Feltrinelli, Milano 2018
  • I. Gamelli, Pedagogia del corpo, Raffaello Cortina, Milano 2011
  • N. Janigro, (dir.), La vocazione della psiche, Einaudi, Torino 2015
  • N. Janigro, Psicoanalisi. Un’eredità al futuro, Mimesis, Milano 2017
  • P. Jedlowski, Il racconto come dimora: Heimat e le memorie d’Europa, Bollati Boringhieri, Torino 2009
  • R. Màdera, Il nudo piacere di vivere. La filosofia come terapia dell'esistenza, Mondadori, Milano 2006
  • R. Màdera, “C.G. Jung come precursore di una filosofia per l’anima”, dans Il senso di psiche. Una filosofia per l’anima, Rivista di Psicologia Analitica, novembre 2007, 76/2007, n. s. n. 24
  • R. Màdera, “C.G. Jung: Forerunner of a Philosophy for the Soul”, dans European Journal of Psychoanalysis, II, 24, 2009
  • R. Màdera, La carta del senso. Psicologia del profondo e vita filosofica, Raffaello Cortina, Milano 2012, traduction anglaise Approaching the Navel of the Darkened Soul. Depht Psychology and Philosophical Practices, Ipoc, Milano 2013
  • R. Màdera, (dir. C. Mirabelli), Una filosofia per l’anima. All’incrocio di psicologia analitica e pratiche filosofiche, Ipoc, Milano 2013
  • R. Màdera, “Empirisme ou une philosophie pour l’âme ?”, dans Recherches Germaniques, Université de Strasbourg, Hors-série n. 9, 2014
  • R. Màdera, “The Missing Link: from Jung to Hadot and Vice Versa”, in Eranos. Its Magical Past and Alluring Future: the Spirit of a Wondrous Place, Spring, n. 92, 2015.
  • R. Màdera, Carl Gustav Jung. L’opera al rosso, Feltrinelli, Milano 2016
  • R. Màdera, “The Quest for Meaning after God’s Death in an Era of Chaos”, dans AAVV, Jung’s Red Book for our Time: Searching for Soul under Postmodern Conditions, vol. 2, Chiron Publications, Asheville, NC 2017
  • R. Màdera, “Che tipo di sapere potrebbe essere quello della psicoanalisi?”, dans Psiche. Rivista di cultura psicoanalitica, n. 2, 2018
  • R. Màdera, “Dalla pseudospeciazione al capro espiatorio", dans AAVV, Tabula rasa. Neuroscienze e culture, Fondazione Intercultura, vol. 15, 2019
  • R. Màdera, L. V. Tarca, La filosofia come stile di vita- Introduzione alle pratiche filosofiche, Bruno Mondadori, Milano 2003, traduction anglaise Philosophy as Life Path, Ipoc, Milano 2007
  • R. Màdera, "The psychic counterpoise to violence towards the human other", dans R.R. Papadopoulos (ed. by), Moral Injury and Beyond. Understanding Human Anguish and Heling Traumatic Wounds, Abingdon UK, New York NY: Routledge, 2020
  • A. Malinconico, (dir.), “Dialettica di redazione (ancora in tema di analisi biografica a orientamento filosofico)”, dans Il senso di psiche. Una filosofia per l’anima, Rivista di Psicologia Analitica, 76/2007, n. s. n. 24
  • A. Malinconico, Psicologia Analitica e mito dell’immagine. Dialogando con Paolo Aite, Biblioteca di Vivarium, Milano 2017
  • L. Melandri, (dir.), L’attualità inattuale di Elvio Fachinelli, Ipoc, Milano 2014
  • D. Melloni, Vecchiaia, Mursia, Milano in 2014
  • C. Mirabelli, A. Prandin, (dir.), Philo. Una nuova formazione alla cura, Ipoc, Milano 2015
  • M. Montanari, Hadot e Foucault nello specchio dei greci. La filosofia antica come esercizio di trasformazione, Mimesis, Milano 2010
  • M. Montanari, La filosofia come cura, Mursia, Milano 2012
  • M. Montanari, Vivere la filosofia, Mursia, Milano 2013
  • F. Pazienza, Metamorfosi della relazione Padre/Figlio, Ipoc, Milano 2014
  • B. Silj, La pace non è un argomento. Gesti contemplativi per abbracciare la storia, Ipoc, Milano 2015
  • U. Sossi, V. Zacchi, Coraggio, Mursia, Milano 2015


Notes[modifier | modifier le code]

  1. On pense ici à la distinction opérée par Martin Heidegger entre Sorge et Kur, à savoir entre « prendre soin » et « soigner » (en anglais entre to care et to cure) pour comprendre comment le soin non seulement de l’âme, mais de l’existence même, est au centre de toute l’histoire de la philosophie. De Socrate à Foucault elle assume une fonction « thérapeutique » au sens originel du terme. On pourra consulter en italien, entre autres, M. Montanari, La filosofia come cura, Mursia, Milan, 2012 et L. Mortari, Filosofia della cura, Cortina, Milan, 2015. En français la littérature est beaucoup moins vaste avec l’exception de Pierre Hadot (cf. ci-dessous, note 20). Entre autres, D. Lucas, La philosophie antique comme soin de l’âme, Le Portique (en ligne), 4-2007, et A-J. Voelke, La philosophie comme thérapie de l’âme, Paris, Cerf, 1993.
  2. U. Galimberti, Nuovo dizionario di Psicologia, Psichiatria, Psicoanalisi e Neuroscienze, Feltrinelli, Milano, 2018, p. 188.
  3. R. Màdera, La carta del senso. Psicologia del profondo e vita filosofica, Cortina, Milano, 2012. Romano Màdera, philosophe et psycho-analyste jungien, membre de l’Associazione Italiana di Psicologia Analitica (AIPA) et de l'International Association for Analytical Psychology (IAAP), a contribué de façon déterminante à l’intégration de l’analyse biographique dans l’approche jungien. La Rivista di Psicologia Analitica, éditée par l’AIPA, dont Màdera est rédacteur, accueille depuis plusieurs années des articles et des essais d’ « analystes philosophes ».
  4. C. Baracchi, Il fantasma dell’anima e alcune sue storie, in, C. Mirabelli et A. Prandin, (sous la direction de), Philo. Una nuova formazione alla cura, Ipoc, Milano,2015,p. 112.
  5. E. De Martino, Le Monde magique (Il mondo magico). Les Empêcheurs de Penser en Rond, Paris, 2003.
  6. Sur les « pratiques philosophiques », les rencontres et les échanges qui se sont développées en Italie et sur la relation avec l’analyse biographique, on pourra consulter le site Philo-Pratiche filosofiche de Milano qui héberge et encourage depuis longtemps séminaires, conférences, etc. avec des chercheurs, philosophes, psychologues, thérapeutes, pédagogues et artistes de diverses provenances et cultures.
  7. C. G. Jung, Médecine et Psychothérapie, dans La Guérison Psychologique, Georg, Genève, 1987.
  8. C. G. Jung, La Guérison Psychologique, p. 251.
  9. C.G. Jung,La Guérison Psychologique, p. 309.
  10. Particulièrement intéressante, dans le sillage de l’approche jungienne, la contribution de E. Neumann, Depth Psychology and New Ethic, Shambhala Publications Inc, 1991.
  11. I. Yalom, Thérapie existentielle, Livres de Poche, Paris, 2016; L’art de la thérapie, Galaade, Paris, 2013. Yalom a également montré, à travers ses romans, combien la philosophie de Schopenhauer, Nietzsche et Spinoza pouvait être importante pour une compréhension de la psyché. I. Yalom, Et Nietzsche a pleuré, Galaade, Paris, 2007; La Méthode Schopenhauer, Livre de Poche, Paris, 2018; Le problème Spinoza, Livre de Poche, Paris, 2018.
  12. De Ludwig Binswanger on lira en français entre autres: Introduction à l'analyse existentielle, Éditions de Minuit, Paris, 1971; et (avec Aby Warburg), La Guérison infinie. Histoire clinique d'Aby Warburg, Éditions Rivages, Paris, 2007
  13. La Société d’analyse biographique à orientation philosophique ( Sabof, www.sabof.it) réunit aujourd’hui plus de 40 membres, provenant de différents horizons (thérapeutes, éducateurs, chercheurs...). Chacun d’eux s’engage dans un parcours d’analyse personnelle (au moins 250 heures), de supervision et de formation permanente.
  14. Cf. R. Màdera, "Che cosa è l’analisi biografica a orientamento filosofico", in, AA.VV. Pratiche filosofiche e cura di sè, Mondadori, Milano,2006.
  15. Cf. entre autres, G. Bateson, Vers une écologie de l’esprit, Seuil, Paris, t.I,1977, t.II, 1980.
  16. S. A. Mitchell, Hope and Dread in Psychoanalysis, Basic Books, 1993.
  17. D. Demetrio, L’autobiografia come cura di sé, Cortina, Milano, 1996. P. Lejeune, Le pacte autobiographique, Seuil, Paris, 1975.
  18. C. Sini, I Segni dell’anima, Laterza, Bari, 1989
  19. I. Gamelli, Il sapere del corpo. Saggi per l’educazione, Ipoc, Milano, 2016.
  20. Toute l’œuvre de Pierre Hadot est de grande utilité pour comprendre l’approche philosophique de l’analyse biographique. En particulier : Qu’est-ce que la philosophie antique ? Gallimard, Paris, 1991; La philosophie comme manière de vivre, Albin Michel, Paris, 2001; Exercices spirituels et philosophie antique, Albin Michel, 2002.
  21. 21. Cf. Épicure, fragment 221 (Usener), Lettres et maximes, PUF, Paris, 1987.
  22. Pour un approfondissement sur le sens de la transcendance dans l’analyse biographique cf. R. Màdera, La carta del senso, cit. Sur la mythobiographie cf. E. Bernhard, Mitobiografia, Adelphi, Milano, 1969 et C.G. Jung, Le livre rouge, L’iconoclaste, Paris, 2011

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