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Ferme de Lauzelle[modifier | modifier le code]

Ferme de Lauzelle
Présentation
Propriétaire
Site web
Localisation
Pays
Belgique
Division administrative
Subdivision administrative
Commune

L'Origine du Nom[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Premières traces (1110)[modifier | modifier le code]

Bataille de Wavre (1815)[modifier | modifier le code]

Lors de la Bataille de Wavre, les 18 et 19 juin 1815, la Ferme de Lauzelle sert de poste de commandement au Maréchal Grouchy:

"Grouchy est satisfait ; il a devancé les ordres de l’empereur, il est à Wavre… Il suffit maintenant de se mettre en rapport d’opération avec l’Empereur. Donc ordre à Pajol «Portez-vous en toute hâte, avec la division Teste et votre corps d’armée à Limal, passez-y la Dyle et attaquez l’ennemi qui est en face». Il faut également pousser les prussiens arrêtés à Wavre ; leur position est très forte et ne peut être enlevée qu’en la débordant. Malheureusement, lorsque Grouchy revient à La Lauzelle, il constate que Vandamme a désobéi… Entraîné par son ardeur ordinaire, [celui-ci], malgré les ordres reçus, s’est lancé en avant sans reconnaissance ni préparation d’artillerie et est venu donner tête baissée, dans le cul de sac d’Aisemont…" Commandant Henry Lelouche[1]

Carte de la Bataille de Wavre

Sources[modifier | modifier le code]

FOURRE TOUT[modifier | modifier le code]

Rattachée au territoire de la ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve depuis la fusion des communes en 1977, cette ferme a été, dès les origines, située à l’extrême pointe sud du territoire de Wavre - le toponyme "Lauzelle" voudrait dire "petite pointe" - : il convient donc d’en parler comme d’un des éléments du patrimoine de la cité.

L'exploitation, établie par l’abbaye d’Affligem et relevant directement d’elle, est déjà mentionnée en 1111 : si, au départ, les moines confient l'exploitation du domaine à des frères convers, à partir du XIVè siècle, ils le donnent en location à des exploitants laïcs, situation qui perdure jusqu’en 1797, date à laquelle la propriété est vendue comme bien national.

Des bâtiments que nous observons aujourd’hui, les communs remontent à la fin du XVIIIè siècle, tandis que le corps de logis ne date que de 1864.

La ferme, toujours en activité, appartient depuis 1968 à l’UCL

La ferme de Lauzelle

 

Depuis la fusion des communes, en 1977, la ferme de Lauzelle a été rattachée au territoire de la ville d’Ottignies-Louvain-la-Neuve.

Mais, avant cette date et depuis les origines, elle était située à l’extrême pointe sud du territoire de Wavre.

Il convient donc d’en parler comme d’un des éléments de notre patrimoine.

Le toponyme "Lauzelle "  voudrait dire " petite pointe ".

La ferme, établie par l’abbaye d’Affligem et relevant directement d’elle, est déjà mentionnée en 1111.

Au départ, des frères convers exploitaient eux-mêmes le domaine.

A partir du XIVme siècle, ils affermèrent leur propriété à des exploitants laïcs.

Cette situation dura jusqu’en 1797, date à laquelle le domaine des moines fut vendu comme bien national.

Des bâtiments que nous observons aujourd’hui, les communs remontent à la fin du XVIIIme siècle, tandis que le corps de logis ne date que de 1864.

La ferme est toujours en activité. Elle appartient depuis 1968 à l’UCL.

Lauzelle

Lauzelle (avenue de)                     [remplacé]

Lauzelle (boulevard de)                   E1 à E8

Lauzelle (bois de)

Lauzelle (carrefour de)                       A8

Lauzelle (chemin de)                       A7-A8

Lauzelle (drève de)                   [remplacé, HP]

Lauzelle (ferme de)                          A7

Lauzelle (parking)                           C4

Lauzelle (quartier de)

Conseil communal du 3 octobre 1973 (avenue), du 4 septembre 1995 (boulevard), du 24 juin 2003 et du ( ?) (chemin et drève).

Domaine universitaire (bois, ferme et parking).

Toponyme traditionnel.

*      Thème des toponymes traditionnels.

Bien avant l’existence de Louvain-la-Neuve, l’ancienne entité d’Ottignies était composée, outre le village, de neuf hameaux : la Baraque, le Blanc Ry, le Blocry, les Bruyères, la Croix, Franquenies, le Petit Ry, Pinchart et le Stimont. Trois de ces hameaux — qui subsistent toujours dans la toponymie ottintoise – ont donné leur nom à des quartiers de la ville nouvelle (le Biéreau, l’Hocaille et les Bruyères) et deux à des sous-quartiers (la Baraque et Blocry).

Si autrefois « Lauzelle » ne désignait pas officiellement un hameau (il n’y avait guère à cet endroit que la ferme du même nom), le lieudit est très ancien et sert depuis longtemps à désigner la ferme et son espace environnant (bois, campagne, etc.). L’origine du nom pour un quartier est donc une « novation », mais qui s’explique aisément : les premiers achats de terrains par l’Université, avant même que soit décidé le transfert complet de la section francophone, se sont faits au lieudit le « Champ de Lauzelle ». On a alors très vite utilisé la désignation « plateau de Lauzelle » pour nommer le site sur lequel devait s’implanter la nouvelle université : ainsi, c’est ce nom qui a été utilisé — et repris dans la presse — à l’occasion de l’exposition inaugurée le 25 octobre 1969 dans le bâtiment du premier laboratoire de génie civil. On a même parlé un temps de « Louvain-Lauzelle », avant que « Louvain-la-Neuve » ne s’impose…

Le hameau de Lauzelle ne comportait que quelques bâtisses autour de la « Ferme de Lauzelle », en bordure du « bois de Warlongbroux ». Le nom a été repris également pour désigner, outre le bois, les voiries adjacentes : le « boulevard », d’abord appelé « avenue » (et qui susbiste sur Ottignies) ; le « carrefour », au croisement du « boulevard » avec la « Nationale 4 », le « chemin », qui joint l’« allée du Bois des Quewées » au « chemin de Stoquoy » à travers le golf, à moins qu’il ne s’agisse du « chemin » joignant l’« avenue Athéna » à la « Nationale 4 » en passant par la ferme ; et la « drève », qui permettait de gagner la « barrière du Curé Tué » au départ de la « Nationale 4 » (cette section s’appelle aujourd’hui « drève du Golf », mais le Golf de Louvain-la-Neuve où le restaurant « Le Clocheton » sont toujours renseignés à la « Rue Arthur Hardy »…).

Le « boulevard de Lauzelle » s’est construit en partie sur l’ancienne « rue de l’Épine », qui venait d’Ottignies pour joindre la « Nationale 4 ». Elle suivait d’abord le tracé de l’actuelle « rue de l’Épine », dont le nom et le tracé ont été conservés sur deux petites sections ottintoises en cul-de-sac coupées par la « Nationale 238 » construite en contrebas : la première section permet d’accéder au Cimetière de Blocry, à hauteur du rond-point de Stimont ; la seconde part du haut de la « Nationale 238 » et joint la « rue de l’Invasion ». Au-delà de cette dernière, la « rue de l’Épine » se prolongeait ensuite sur la section ottintoise de l’actuelle « avenue de Lauzelle » (qui se termine également en cul-de-sac), sur la section néo-louvaniste de l’actuel « boulevard de Lauzelle » (la partie à quatre voies de circulation) et, enfin, sur l’actuelle « avenue de Cîteaux », jusqu’à la nationale. L’apparence originaire de rue bétonnée est d’ailleurs conservée en partie à Ottignies (actuelles « rue de l’Épine » et « avenue de Lauzelle ») et à Louvain-la-Neuve (actuelle « avenue de Cîteaux »).

Lorsqu’il fut décidé (en 1992) de nommer à l’aide de « portes » les accès intra-urbains à partir des boulevards extérieurs (antérieurement qualifiés d’« avenues »), on pensa un moment utiliser des toponymes descriptifs : la « porte du Biéreau » eût ainsi désigné la voie d’accès au quartier du Biéreau. Sur le « boulevard Bvallon

audouin » cependant, les trois portes donnaient toutes accès au « Biéreau ». La Commission a donc proposé de les désigner du nom de la voirie à laquelle elles donnaient accès. Au « boulevard de Lauzelle », par contre, les noms de « porte de Lauzelle-Quatre-Vents », « porte de Lauzelle-Vallons » et « porte de l’Hocaille » sont appropriés.

Signalons, pour en terminer avec les nombreuses déclinaisons en « Lauzelle », qu’il existe également, non loin de la ferme du même nom, une « chapelle de Lauzelle », appelée aussi dans une légende du plateau de Lauzelle, la « chapelle au blanc tch’fau », qui a d’ailleurs donné son nom à une rue de Louvain-la-Neuve…

*    Sur le site universitaire, le nom de lieu Lauzelle, en wallon Law’jale, est de ceux pour lesquels on dispose de la documentation la plus abondante et la plus ancienne, dès le XIIe siècle. Son interprétation a fait l’objet de plusieurs hypothèses, qui ont été examinées en 1970 par J. Herbillon dans un article intitulé : Un toponyme d’avenir : Lauzelle, à Ottignies [RBPH, XLVIII, 1970, p. 773-774] ; elles ne sont pas toutes exposées ici.

On constate une concordance remarquable entre les attestations les plus anciennes du XIIe siècle (Auselle) et la forme wallonne Law’jale, dont Lauzelle est la francisation : comparer maison — wallon môjone, ruelle — wallon rouwale. La présence de l’article défini, qui a ensuite été soudé au nom, montre qu’au Moyen-Âge on avait conscience qu’il s’agissait d’un nom commun roman.

Cela permet de réfuter certaines hypothèses, et plus particulièrement celles qui voient dans la finale de Lauzelle le produit du flamand ‑zeel(e), issu de l’ancien germanique *sali « maison ne comprenant qu’une pièce », comme dans deux noms de communes du Hainaut, Ellezelles et Herseaux. Cette hypothèse a été émise à la fin du xixe siècle et elle a encore été défendue en 1960 par M. Gysseling, pour qui Lauzelle serait un nom composé totalement germanique : *awî « brebis » + sali, c’est-à-dire « la cabane pour brebis ».

Pour J. Herbillon, Lauzelle remonterait à un dérivé créé sur le latin acus « aiguille, pointe », avec le suffixe double ‑ic‑ella ; il serait le produit du diminutif *acucella, signifiant « petite pointe ». Pour justifier cette hypothèse du point de vue sémantique, J. Herbillon fait observer que le domaine de Lauzelle est semblable à une pointe qui s’insère entre les territoires de Corroy-le-Grand et d’Ottignies [RBPH, XLVIII, p. 774].

La dernière hypothèse est celle qui a été formulée par J. Devleeschouwer en 1987 [Naamkunde, XIX, p. 208-210] : Lauzelle aurait pour origine le celtique ouxsellâ « haut », c’est-à-dire « endroit élevé ». Après la romanisation, ce toponyme celtique aurait été interprété comme faisant partie de la famille du latin auca « oie » et serait devenu *aucella « petite oie », puis aw’jale et law’jale avec agglutination de l’article. La configuration des lieux ne contredit pas cette hypothèse : en effet, le territoire de Lauzelle, situé sur un plateau, est un sommet surplombant Wavre, Corroy-le-Grand et Ottignies.

-        Lauzelle : wallon Law’jale (à Dion, on dit aussi Lav’jale)

Isolé :

environ 1095, 1148, « Auzelle » [T&W‑W, p. 3] ; vers 1147, « alausele » (à interpréter « al Ausele ») [AGR, AE, n° 4607/9, Gysseling, p. 599 ; CAA, n° LXXVIII, p. 121] ; 1147, 1148, « Ausele » [AGR, AE, n° 4607/8, 4607/10, Gysseling, p. 599 ; WAV, I, p. 39, XVIII, p. 128] ; 1204, « iuxta auysele » [CAA, n° CCXLIV, p. 328 ; WAV, XVIII, p. 128] ; 1277, « Lauzelle », « l’Auwisele » [AGR, AE, n° 5404, D Martin ; WAV, XVIII, p. 128] ; 1280, « Lawiselle » [WAV, XVIII, p. 128] ; 1551, 1846, 1870, 1981, « Lauzelle » [T&W‑W, p. 3 ; ACV‑Ott ; D André ; IGN] ; 1531, « l’Auzelle » [WAV, XVIII, p. 128] ; 1637, « l’Auzeille » [WAV, XVIII, p. 128] ; 1718-1808, « Lauzelles sous Corroi », « 3 bonniers juxta Auselle » [WAV, IV, pp. 63, 65] ; 1761, « chemin venant de Lausel à taille Gaubriel » [AGR, GSN, n° 386/1, acte n° 8, D Martin] ; 1777, 1831, « l’Auzel » [Ferraris] ; 1846, « chemin du Bauloy vers l’Auseille », « chemin du grand champ à Loseille » [ACV‑Ott] ; 1863, « L’Auzelle (Lauwiselle) » [T&W‑W, p. 144].

Déterminant :

La ferme est désignée de différentes manières : 1111, « unde et curtim de L’Ausele », « en eadem curti de Ausele » [CAA, n° XIX, p. 35-36] ; 1110, 1111, « curtis de l’Ausele » [T&W‑W, p. 3 ; WAV, I, p. 39, XVIII, p. 128] ; 1108-1128 ou 1130-1145 [copie 1669], « curti de Ausele » [WAV, I, p. 68] ; 1147, 1232, « curtis de Ausele » [T&W‑W, p. 3 ; WAV, XVIII, p. 128] ; 1282, « curtis de Auzele » [WAV, XVIII, p. 128] ; 1718-1808, « curtis de Lauzeles » [WAV, IV, p. 65]. 1265, « la maison de Lewiselle ou de Laweselle » [WAV, XVIII, p. 128] ; 1357, « maison de Lauweselle » [WAV, XVIII, p. 128] : 1718-1808, « la maison de Lauwisele (Lauzelles) » [WAV, IV, p. 66]. Wallon cinse dë Law’jale [EDTW, p. 108] ; 1624, 1684, 1750, « la cense de Lauzelle » [WAV, XVIII, p. 128 ; OTA, p. 181 ; AGR, GSN, n° 1539, D Martin] ; 1668, « la cense de l’Auzelle » [WAV, XVIII, p. 128] ; 1718-1808, « cense de l’auzelles » [WAV, IV, p. 64] ; 1737, 1787, 1792, « cense de Lauzelles » [T&W‑W, p. 3 ; WAV, XVIII, p. 128] ; 1538, « paschis et terres labourables de la cense de l’Auselle près de Wavre » [AGR, AE, n° 4658, D Martin]. 1811, 1864, 1965, 1972, 1973, 1981, 1987, (?) « la ferme de Lauzelle » [PCP‑Ott ; WAV, XVIII, p. 128 ; CTB ; IGM ; PV 9 ; REUL ; InforV ; LLNE, p. 63, PlanB‑O].

1255, 1601, « la court de Lauzelle » [WAV, XVIII, p. 128 ; T&W‑W, p. 3] ; 1718-1808, « pro Audella curte [pour la cours de l’Auzelle] » [WAV, IV, p. 65].

1531, « bois de l’Auzelle » [AGR, GSN, n° 6076, WET, p. 67] ; 1863, « bois de Lauzelle, 7 ha de sapinière, 8 ha 07 de futaie et taillis » [T&W‑W, p. 140] ; 1893, « bois de la Huzelle » [CTB] ; 1965, 1981, (?) « bois de Lauzelle » [CTB ; IGN ; OTA, p. 181 ; LLNE, p. 63 ; PlanB‑O].

1611, « le grand chemin de Lauzelle » [AGR, NGB, n° 16693, WET, p. 67].

1620, 1628, 1718-1808, « justice de Lauzelle » [AGR, AE, n° 5450, WET, p. 67 ; T&W‑W, p. 3 ; WAV, IV, p. 64].

1634, « champ de Lauzeille » [AGR, NGB, n° 4384, WET, p. 67] ; 1811, 1833, « champ de Lauzel » [PCP‑Ott ; D André] ; 1811, 1860, 1965, « champ de Lauzelle » [PCP‑Ott ; Popp‑Ott ; CTB] ;

1714, « preits de Lauseille » [AGR, GSN, n° 6499, WET, p. 67].

1787, « pâchis de Lauzelles, bois » [T&W‑W, p. 275].

1811, 1860, « chapelle de Lauzelle » [PCP‑Ott. ; Popp‑Ott].

1846, 1863, 1965, (?), « campagne de Lauzelle » [ACV‑Ott ; T&W‑W, p. 138 ; CTB ; PlanG].

Autres formes :

Ce nom est aussi attesté à Limal : 1634, « Lauseille » ; 1648, « Lauzeille » ; 1711, « Lauegelle » ; 1714, « Laugelle » ; 1787, « Lauzale » ; 1844, « Lauzelle » et en 1488, « La maison de Lawiselle » [WAV, XII, p. 99]. En 1440, « Petite Aweselle » [T&W‑W, p. 156] ; 1629, « Petite Auzelle » [WAV, XII, p. 99] ; 1965, « Petite Lauzelle » [CTB]. À Bierges : 1965, « champ de l’Auzette » [CTB] et à Limelette : 1846, « campagne de Lauzette » [ACV‑Ott].

I. Lejeune

→      Blancs Chevaux ; Golf ; Lauzelle-Quatre-Vents ; Lauzelle-Vallons ; Louvain-la-Neuve ; Warlongbroux.

  1. Commandant Henry Lachouque, Waterloo, la fin d’un monde, Éditions Lavauzelle, , p.335