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Un croisé est un chrétien qui a pris la croix, c'est-à-dire qui a pris part aux croisades
Les croisades[modifier | modifier le code]
On désigne par le terme croisades, mot qui n'apparaît qu'au XVème siècle[1], des expéditions entreprises par les chrétiens d'Europe occidentale, au onzième, douzième, et treizième siècle, dans le but de délivrer Jérusalem et le tombeau du Christ. On peut dénombrer un certain nombre de causes des croisades.
Causes et buts[modifier | modifier le code]
Les croisades prennent naissance lors de l'appel de Clermont[2] en 1095, prêché par Urbain II, encore que le mot ne fut pas prononcé alors. Le but est de porter secours aux chrétiens d'Orient, principalement les Grecs de Byzance, mais aussi de délivrer le Saint-Sépulcre. Jérusalem en effet était prise par les Arabes dès 638, et cela constituait pour les chrétiens une blessure profonde[3].
La division traditionnelle[modifier | modifier le code]
L'historiographie traditionnelle distingue 8 grandes croisades, découpage néanmoins quelque peu réducteur[4] puisqu'en effet il ne prend pas en compte les entreprises plus réduites qui eurent lieu entre ces expéditions.
- La première croisade : 1096-1099. Prêchée à Clermont par Urbain II. Aboutit à la conquête de Jérusalem et à la création d'un royaume franc.
- La deuxième croisade : 1147-1149. Entreprise pour venir en aide aux chrétiens de Palestine, initiée par Louis VII le Jeune, Conrad III y participe.
- La troisième croisade : 1189-1192. Provoquée suite à la reprise de Jérusalem par Saladin. Frédérique Barberousse, Philippe Auguste, Richard Coeur de Lion y participent. Saint-Jean d'Acre est prise, mais non Jérusalem.
- La quatrième croisade : 1202-1204. A l'initiative des francs et des vénitiens, elle est détournée de son but, et aboutit à la prise de Constantinople.
- La cinquième croisade : 1217-1221. Dirigée contre l'Egypte par Jean de Brienne et le roi de Hongrie
- La sixième croisade : 1228-1229. Frédéric II, alors excommunié, la provoqua et obtint pour les pélerins la liberté de se rendre à Jérusalem.
- La septième croisade : 1248-1254. Menées par Saint Louis, elle débute par la prise de Damiette, mais les croisés sont contraints de se rendre, Louis IX est capturé.
- La huitième croisade : 1270. Terminée par la mort de Saint Louis.
Spiritualité[modifier | modifier le code]
La majeure partie des croisés est animé par une foi très forte. On comprend dès lors l'émotion suscitée par l'impossibilité d'effectuer le pèlerinage à Jérusalem. Tous veulent en être, et pas seulement ceux capables de combattre :
« Chacun s'empressant de prendre la voie de Dieu, on se hâtait de convertir en argent tout ce qui ne pouvait pas servir au voyage. Ce qui coûtait cher, c'étaient les objets nécessaires à la route; mais le reste était vendu pour rien. Mais voici une chose aussi étonnante. Quelques-uns de ceux qui n'étaient pas encore décidés au voyage, se moquaient de ceux qui vendaient ainsi à vil prix, et le lendemain, ils vendaient eux-mêmes, pour quelques écus, leurs biens et devenaient les compagnons de ceux dont ils s'étaient moqués. Les enfants, les vieilles femmes, les vieillards se préparaient au départ. Ils savaient bien qu'ils ne combattraient pas ; mais ils espéraient être martyrs. »
— Guibert de Nogent(1053-1121), Gesta Dei per Francos[5]
Les croisés à travers la littérature du Moyen Âge[modifier | modifier le code]
Chevalerie et croisades[modifier | modifier le code]
La chevalerie[modifier | modifier le code]
Rôle des chevaliers lors des croisades[modifier | modifier le code]
Croisés célèbres[modifier | modifier le code]
-
Frédéric Barberousse habillé en croisé -
Raimbaut de Vaqueyras
Bibliothèque Nationale
MS. fr. 12473
Parmi les croisé, on trouve autant des chevaliers, dont l'archétype est Louis IX, que des non chevaliers tels :
- Eudes Rigaud, archevêque de Rouen de 1248 à 1275 avait quitté son archevêché pour rejoindre l'armée des croisés le 15 mars 1270.
- Raimbaut de Vaqueiras, troubadour devenu soldat, compagnon du marquis Boniface de Montferrat. Sa "lettre épique" est une source principale pour la vie de Boniface et la première année de l'Empire latin de Constantinople. On pense qu’il est mort pendant une bataille près de Thessalonique en 1207.
- Foucher de Chartres, un chroniqueur médiéval qui après avoir assisté au concile de Clermont se fit croisé et assista à l'occasion Baudouin Ier en qualité de chapelain. Il est connu pour être l'auteur de l'Historia Hierosolymitana vers 1127.
Références[modifier | modifier le code]
- Alain Demurger, Croisades et croisés au Moyen Âgé, p. 2 (Introduction), 2007, Champs
- Disponible sur gallica : in Histoire des croisades, Foulcher de Chartres (1058-1127?), édition de 1825, p.5 à 15, URL : [1]
- A. Demurger, Ouvrage cité, p.3
- A. Demurger, Ouvrage cité, p.11
- in Le moyen Âge, choix de lecture historique, G. Carré, 1894, disponible en ligne
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Alain Demurger, Croisades et croisés au Moyen Âgé, 2007, Champs
- Cécile Morrisson, Les Croisades, PUF
- Hérodote.net, De l'appel de Clermont au départ des croisés, André Larané [site]
- Jean-Louis Kupper « Chevalerie et croisade », Le Moyen Age 2/2001 (Tome CVII), p. 321-327. URL : [2].
Voir aussi[modifier | modifier le code]
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