Usmonxoʻja Poʻlatxoʻjayev

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Usmon Xoʻja

Usmonxoʻja Poʻlatxoʻjayev
Illustration.
Poʻlatxoʻjayev en 1938.
Fonctions
Président du Comité central de la république soviétique populaire de Boukhara
[1]
(6 mois et 18 jours)[note 1],[1]
Prédécesseur Mirzo Abduqodir Muhiddinov (comme président du comité révolutionnaire)
Successeur Muinjon Aminov
Ministre des finances de la république soviétique populaire de Boukhara
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance District d'Och, Khanat de Boukhara
Date de décès
Lieu de décès Istanbul, Turquie
Nationalité Boukhariote
Parti politique Parti communiste boukhariote
Père Poʻlat Xoʻja
Mère Fatma Ayim
Fratrie Atovulla Xoʻjayev[2]
Enfants Timur Kocaoğlu[3]
Entourage Fayzulla Xoʻjayev (cousin)

Usmonxoʻja Poʻlatxoʻjayev, aussi appelé Usmon Xoʻja[4], Usmon Xoʻjayev[5], Usmonxoʻja Poʻlotxoʻjayev[6], Osman Khoja Zoda[7] ou Osman Khoja Kocaoğlu[4], (né en 1878 dans le district d'Och[8] et mort le à Istanbul) est un homme politique et figure révolutionnaire boukhariote. Premier président du Comité central de la république soviétique populaire de Boukhara, il fuit par la suite la république soviétique à la suite des événements de Douchanbé où il crée une révolte contre l'armée rouge[5]. Cette action lui vaut la caractérisation de traite lors de la période soviétique[9].

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Poʻlat Xoʻja et Fatma Ayim, il grandit à Och puis à Boukhara[8]. Son éducation l'amène à Istanbul en 1909 où il côtoie Abdurrauf Fitrat[10]. Il étudie alors le mouvement jadidiste et entreprend à le diffuser à Boukhara où il retourne en 1913[4]. Il se fait alors appeler Osman Khoja Zoda[7]. Cette éducation influence entre autres son cousin Fayzulla Xoʻjayev[6]. À la suite de la révolution d'Octobre, il fait partie de la faction des Jeunes Boukhariotes opposée aux Bolcheviks avec entre autres Apdulhay Aripov[11]. À la suite de l'abolition de la monarchie, il est nommé ministre des finances le [12] alors que Fayzulla Xoʻjayev dirige le conseil des ministres et Mirzo Abduqodir Muhiddinov devient chef d'état[10]. Lors du second congrès des Jeunes Boukhariotes, il est élu comme président du Comité central de la république soviétique populaire de Boukhara[6]. Il fait alors un discours déclarant son intention de maintenir l'indépendance de Boukhara face à Moscou[12]. Le , il prend d’assaut une barricade russe à Douchanbé et en fait prisonnier le personnel incluant des généraux russes et l'ambassadeur russe. Il demande alors au pouvoir russe de se retirer du territoire boukhariote. Ces troupes doivent cependant se retirer face à la contre-offensive russe[13]. Cette action est connue sous le nom des événements de Douchanbé[5]. Lors de l'échec de son insurrection à Douchanbé, il fuit vers l'Émirat d'Afghanistan. Il s'agit de la première défection majeure dans l’exécutif de la république soviétique populaire de Boukhara[14]. Cette défection coïncide avec la création du beylicat de Mastchoh par Sayyid Ahmad-xoʻja Ovliyoxoʻja Eshon oʻgʻli[15]. Il quitte officiellement ses fonctions le . Cependant, il continue par la suite d'utiliser le titre de président de Boukhara lorsqu'il cherche à obtenir le soutien afghan[16]. En septembre 1923, il quitte Kaboul pour Istanbul. Il change fréquemment de pays par la suite puisqu'il réside en Pologne, en Iran et au Pakistan. Il meurt cependant à Istanbul le lors de sa quatrième résidence en Turquie[17].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (tr) Sâmiha Ayverdi, Küplüce'deki köşk, Kubbealti Publishing, , 291 p..
  • (en) Timur Kocaoğlu, Türkistan'da Yenilik Hareketleri ve İhtilaller: 1900-1924, Haarlem, SOTA, , 499 p., « Osman Khoja (Kocaoglu) Between Reform Movements and Revolution ».
  • (en) Adeeb Khalid, Türkistan'da Yenilik Hareketleri ve İhtilaller: 1900-1924, Haarlem, SOTA, , 499 p., « Osman Khoja and the Beginnings Of Jadidism in Bukhara ».
  • (en) Adeeb Khalid, « The Bukharan People's Soviet Republic in the Light of Muslim Sources », Die Welt des Islams, vol. 50, nos 3/4,‎ , p. 335-361.
  • (en) Adeeb Khalid, Making Uzbekistan: Nation, Empire, and Revolution in the Early USSR, Cornall University Press, , 415 p..

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. En concurrence avec Muinjon Aminov à partir du .

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « Uzbekistan », sur World Statesmen (consulté le ).
  2. Khalid 2015, p. 121.
  3. Ayverdi 1989, p. 84.
  4. a b et c Kocaoğlu 2001, p. 37-40.
  5. a b et c (ru) Gafur Shermatov, « Тайная сделка советской власти с главным "басмачом" Средней Азии », sur BBC Russie,‎ (consulté le ).
  6. a b et c Khalid 2010, p. 345.
  7. a et b Khalid 2001, p. 295.
  8. a et b Kocaoğlu 2001, p. 33.
  9. Kocaoğlu 2001, p. 32.
  10. a et b Khalid 2015, p. 127.
  11. Kocaoğlu 2001, p. 41.
  12. a et b Kocaoğlu 2001, p. 42.
  13. Kocaoğlu 2001, p. 43.
  14. Khalid 2010, p. 359.
  15. Khalid 2010, p. 87.
  16. Kocaoğlu 2001, p. 44-45.
  17. Kocaoğlu 2001, p. 46.