Trame turquoise

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La trame turquoise se définit comme les zones d'interface entre des milieux aquatiques (eau de surface courante ou stagnante, permanente ou temporaire) et des milieux terrestres en interaction. Ces zones constituent un ensemble d'habitats composites et fonctionnels pour les espèces liées aux milieux aquatiques et humides pour assurer tout ou une partie de leur cycle de vie (déplacement, reproduction, alimentation)[1]. En termes d'aménagement du territoire, il s'agit d'une déclinaison de la trame verte et bleue adoptée en France à la suite du Grenelle de l'environnement.

La notion est récente dans la littérature scientifique. Elle apparaît brièvement en 2008 pour souligner l'importance du rôle de l'eau dans les réflexions sur les trames vertes[2]. L'expression est ensuite reprise pour désigner les zones humides urbaines[3], puis les zones ripariennes[4] à l'interface des cours d'eau et des milieux terrestres. C'est cette dernière définition qui semble être utilisée lorsque la trame turquoise est définie comme une zone tampon autour des cours d'eau[1].

En 2023, l’Agence de l'eau Rhône-Méditerranée-Corse, en partenariat avec le CEREMA, publie un guide en accès libre, intitulé Document d'aide à la définition d'une stratégie de restauration de la trame turquoise[5] dont l'objectif est d'aider les maîtres d'ouvrage dans leur démarche d'aménagement du territoire.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Céline CLAUZEL, et al., « Analyser la connectivité de la trame turquoise : définition, caractérisation et enjeux opérationnels », Sciences Eaux & Territoires, no 43,‎ (DOI https://doi.org/10.20870/Revue-SET.2023.43.7642, lire en ligne)
  2. Mell, I. C. (2008). Green infrastructure: Concepts and planning. FORUM Ejournal 8(1), 69-80.
  3. (en) Daniel Childers, Mary Cadenasso, J. Grove et Victoria Marshall, « An Ecology for Cities: A Transformational Nexus of Design and Ecology to Advance Climate Change Resilience and Urban Sustainability », Sustainability, vol. 7, no 4,‎ , p. 3774–3791 (ISSN 2071-1050, DOI 10.3390/su7043774, lire en ligne, consulté le )
  4. (en) Samantha J. Capon et Neil E. Pettit, « Turquoise is the new green: Restoring and enhancing riparian function in the Anthropocene », Ecological Management & Restoration, vol. 19, no S1,‎ , p. 44–53 (ISSN 1442-7001 et 1442-8903, DOI 10.1111/emr.12326, lire en ligne, consulté le )
  5. Agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse – Cerema Méditerranée, Document d’aide à la définition d’une stratégie de restauration de la trame turquoise, , 21 p. (lire en ligne)