Torchy Blane

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Torchy Blane
Glenda Farrell alias Torchy Blane dans Smart Blonde (1937).
Glenda Farrell alias Torchy Blane dans Smart Blonde (1937).

Sexe féminin
Activité journaliste
Affiliation Steve McBride (fiancé)
Interprétée par Glenda Farrell
Lola Lane
Jane Wyman
Première apparition Smart Blonde (1937)
Dernière apparition Torchy Blane... Playing with Dynamite (1939)

Torchy Blane est une journaliste fictive apparaissant dans une série de films des années 1930. Warner Bros. a produit neuf films entre 1937 et 1939[1]. La série Torchy Blane était une série B populaire qui mélangeait mystère, action, aventure et comédie.

Personnage[modifier | modifier le code]

Au cours de la période précédant la Seconde Guerre mondiale, le journaliste était l'un des rares rôles dans le cinéma américain à présenter les femmes de manière positive, comme intelligentes, compétentes, autonomes et orientées vers la carrière — pratiquement égales aux hommes[2]. Parmi ces modèles, Torchy Blane, une belle journaliste faisant la chasse aux gros titres et à la langue acérée était peut-être la plus connue[2]. L'intrigue typique des films met en vedette le personnage de Torchy ayant une grande résilience et qui résout un crime (l'élément central de l'intrigue du film) devant son petit ami moins perspicace, l'inspecteur de police grande gueule Steve McBride[3].

Production[modifier | modifier le code]

En 1936, Warner Bros. a commencé à développer une adaptation des histoires de MacBride and Kennedy de l'auteur de roman policier Frederick Nebel. Pour la version du film, Kennedy est changé en une femme nommée « Torchy » Blane et amoureuse du personnage de MacBride[4],[3]. Torchy était vaguement basée sur Kennedy. Elle était également plus compatible avec le code Hays qu'une adaptation fidèle à l'écran de Kennedy l'aurait été.

Barton MacLane dans le rôle de Steve McBride (Smart Blonde, 1937).

Le premier film est basé sur l'une des histoires de Macbride and Kennedy « No Hard Feelings ». L'histoire a ensuite été adaptée à nouveau en film en 1941 : A Shot in the Dark. Le réalisateur Frank MacDonald a tout de suite su qui il voulait pour le rôle de Torchy Blane. Glenda Farrell avait déjà joué des journalistes dures à cuire dans des films précédents de la Warner Bros. : Masques de cire (1933) et On a tué ! (Hi, Nellie!) en 1934. Elle a été rapidement sélectionnée pour le premier film de Torchy Blane, Smart Blonde, avec Barton MacLane dans le rôle de l'inspecteur Steve McBride. Farrell et MacLane co-joueront dans sept des neuf films Torchy Blane. Smart Blonde est sorti le . Le film a été un succès surprise et Warner Bros. a réalisé huit autres films de 1937 à 1939.

Dans le cinquième film, Torchy Blane in Panama (1938), Warner Bros. a remplacé Farrell et MacLane (un couple qui était apprécié par le public) par Lola Lane et Paul Kelly dans le rôle de Torchy et Steve. La réaction négative des fans a conduit Warner Bros. à reprendre Farrell et MacLane dans les rôles principaux. Ils ont joué dans trois autres films. En 1939, Farrell quitte le studio et Warner Bros. confie les rôles à Jane Wyman et Allen Jenkins. Le public a de nouveau réagi négativement au nouveau casting. Torchy Blane... Playing with Dynamite (1939) sera le dernier film de la série. Un script de Torchy Blane laissé de côté fut repris et adapté dans le film Private Detective de 1939, dans lequel joue également Jane Wyman. Le seul acteur apparaissant dans les neuf films fut Tom Kennedy dans le rôle de Gahagan, le partenaire policier à l'esprit lent de McBride qui s'adonnait à des éclats de poésie[5].

Représentations[modifier | modifier le code]

Dans sept des neuf films mettant en vedette le personnage, Torchy Blane a été jouée par Glenda Farrell. Pour son rôle, Farrell a été promue comme étant capable de parler 400 mots en 40 secondes. Sur son interprétation du personnage, Farrell a dit dans une interview du Time en 1969 : « Alors, avant de commencer à faire le premier Torchy, je résolus de créer un être humain — et non un stéréotype de comédie exagéré. J'ai rencontré ces [femmes de presse] qui visitaient Hollywood et je les ai regardées travailler lors de visites à New York. Elles étaient généralement jeunes, intelligentes, raffinées et attrayantes. En rendant Torchy réaliste, j'ai essayé de créer un personnage pratiquement unique dans les films »[6].

Influence[modifier | modifier le code]

Le co-créateur de Superman, Jerry Siegel a cité la représentation de Torchy Blane par Glenda Farrell comme source d'inspiration pour Lois Lane, journaliste du Daily Planet et le nom de l'actrice Lola Lane comme source d'inspiration pour le nom de Lois[7]. Joanne Siegel, épouse de Siegel et modèle original de Lois Lane, a également cité la représentation de Torchy par Farrell comme l'inspiration de Siegel pour Lois[8].

Éditions vidéo[modifier | modifier le code]

Warner Bros sort dans sa collection Warner Archive un coffret DVD regroupant les neuf films de Torchy Blane le pour le marché américain[9].

Les films sont inédits dans les pays francophones.

Films[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Backer 2012, p. 258
  2. a et b (en) Philippa Gates, Detecting Women : Gender and the Hollywood Detective Film, SUNY Press, , 410 p. (ISBN 978-1-4384-3405-6, lire en ligne), p. 94-95
  3. a et b (en) Leonard Maltin, Turner Classic Movies Presents Leonard Maltin's Classic Movie Guide : From the Silent Era Through 1965, Plume, , 864 p. (ISBN 978-0-14-751682-4, lire en ligne)
  4. « Smart Blonde (1936) », All Movie (consulté le )
  5. Backer 2012, p. 260
  6. (en) Daniel Bubbeo, The Women of Warner Brothers : The Lives and Careers of 15 Leading Ladies, with Filmographies for Each, McFarland & Company, , 272 p. (ISBN 978-0-7864-1137-5, lire en ligne), p. 79
  7. Letters to the Editor, Time magazine (30 mai 1988), pp. 6–7.
  8. (en) Les Daniels, Superman : The Complete History, the Life and Times of the Man of Steel, Chronicle Books, , 192 p. (ISBN 978-0-8118-2162-9), p. 20
  9. (en) Kehr, « The Torchy Blane Collection », sur nytimes.com, The New York Times, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]