Théodore Kohn

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Théodore Kohn
Théodore Kohn, archevêque d'Olomouc, en 1897
Fonctions
Archevêque titulaire
Archidiocèse de Péluse (d)
-
Regis Canevin (en)
Membre de la chambre des seigneurs d'Autriche (d)
-
Archevêque d'Olomouc
Archidiocèse d'Olomouc
-
Member of the Moravian Diet (d)
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Hřbitov Březnice (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
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Consécrateurs
Blason

Theodor Kohn ( à Březnice - à Ehrenhausen) fut archevêque d'Olomouc, et professeur de droit canon.

Biographie[modifier | modifier le code]

Theodor Kohn naquit dans une famille d'origine juive mais son grand-père s'était converti au catholicisme. Après avoir passé sa Reifeprüfung au gymnase de Strážnice il étudia la théologie et fut ordonné prêtre le . En 1875, il passa son doctorat en théologie. À partir de 1874, il travailla comme secrétaire et vice-maître des cérémonies de l'archevêque d'Olomouc, Friedrich Egon von Fürstenberg. Pendant les années qui suivirent, l'archevêque dont la santé ne cessait de faiblir lui confia de nouvelles fonctions. Par ailleurs, Theodor Kohn occupait le poste de professeur extraordinaire à la Faculté de théologie de l'Université d'Olomouc.

Après la mort de l'archevêque Furstenberg le chapitre de la cathédrale choisit le Theodor Kohn comme son successeur et le pape Léon XIII confirma l'élection le .

Durant son mandat Kohn sans négliger ses devoirs pastoraux, veilla à la santé financière de son diocèse. Il rénova dans les paroisses les fondations en faveur des pauvres et soutint d'autres projets sociaux. Il favorisa les arts et, entre autres, fit restaurer le palais archiépiscopal et le jardin d'agrément de Kroměříž et en même temps qu'il participait financièrement à la création du Musée Jan Amos Comenius à Uherský Brod. Comme il s'était aventuré à critiquer la hiérarchie ecclésiastique, le Sacré-Collège lui recommanda vivement en , d'abandonner ses fonctions et de quitter le diocèse.

Theodor Kohn renonça à son siège le . Il acheta le château de Ehrenhausen en Styrie et y passa le reste de sa vie. Après sa mort, en 1915, il fut enterré dans le mausolée des princes Eggenberg. Il légua toute sa fortune à l'université de Brno[1].

Les circonstances de sa démission[modifier | modifier le code]

Sur les circonstances de sa démission on consultera un article paru dans L'Abeille de la Nouvelle-Orléans du , lequel journal dès cette époque n'avait plus sans doute que son titre de francophone puisque les lignes qui suivent sont traduites de l’anglais :

L'article anglais dans L'Abeille

« Un juif haut placé dans l'Église catholique.

Cardinal Kohn... voilà qui sonne de façon étrange. De fait il semble réservé au vingtième siècle de nous apporter des nouveautés de ce genre » disent les juifs américains. « En 1893 le Dr. Theodore Kohn, fils d'un juif de pure race, avait été choisi comme archevêque du diocèse autrichien d'Olmütz, un des sièges épiscopaux les plus prestigieux de la chrétienté, qui avait été quelquefois occupé par des membres de la famille impériale et qui depuis trois cents ans avait été réservé à des membres de la plus haute aristocratie. En 1904 des accusations furent portées contre lui à Rome et, bien que les charges fussent insuffisantes pour le convaincre de malversations, Pie X l'incita à démissionner. Les clauses de ce compromis n'ont jamais été rendues publiques, mais il était entendu que l'on lui donnerait un cardinalat. Il semble toutefois qu'un problème se soit posé quelque part, mais l'archevêque exige qu'on tienne les promesses qu'on lui a faites. »

L'affaire semble donc obscure et la Catholic Encyclopedia montre son embarras en écrivant à l'article Olmütz : « Archbishop Theodor Kohn resigned his office in Rome on account of his great age », alors que l'intéressé n'avait que cinquante-neuf ans.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pavel Marek: Prof. ThDr. Theodor Kohn. Kroměříž 1994
  • Michael L. Miller: « The Rise and Fall of Archbishop Kohn: Czechs, Germans, and Jews in Turn-of-the-Century Moravia. » Slavic Review 65, 2006, p. 446–474.
  • Jonová Jitka, První olomoucký arcibiskup – nešlechtic: Theodor Kohn, in: Černuška Pavel – Pospíšil Ctirad Václav (eds.), Vydávat počet ze své naděje. Sborník k 60. narozeninám Mons. Jana Graubnera, Velkého kancléře CMTF UP v Olomouci, Olomouc, UP 2008, (ISBN 978-80-244-2132-2), s. 172-196.
  • Jonová Jitka, Olomoucký arcibiskup ThDr. Theodor Kohn ve zprávách vídeňské nunciatury zasílaných Svatému stolci. Studia Theologica 35, 1/2009, s. 42-59.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Lexikon des Judentums, Bertelsmann-Lexikon-Verlag, Gütersloh 1971, (ISBN 3-570-05964-2), p. 387

Référence de traduction[modifier | modifier le code]

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