Teletank

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TT-26 touché, un char léger T-26 télécommandé avec télématique TOZ-IV, du 217e bataillon de chars indépendant de la 30e brigade de chars. Deux antennes sur le toit de la tourelle et le camouflage bicolore du véhicule sont visibles. Isthme de Carélie, février 1940.

Les Teletanks étaient une série de chars de combat sans pilote télécommandés sans fil, produits en Union soviétique dans les années 1930 et au début des années 1940 afin de réduire les risques au combat pour les soldats[1]. Ils ont été utilisés au combat pour la première fois pendant la guerre d'Hiver, au début de la Seconde Guerre mondiale. Un teletank est contrôlé par radio à partir d’un char de contrôle avec équipage à une distance de 500 à 1500 mètres, les deux constituant un groupe télémécanique. Les teletanks ont été utilisés par l’Armée rouge dans la guerre d’Hiver contre la Finlande. L’Armée rouge alignait au moins deux bataillons de teletanks au début de la campagne du front de l'Est pendant la Seconde Guerre mondiale[1].

Conception[modifier | modifier le code]

Les teletanks étaient équipés de mitrailleuses Degtiarev, de lance-flammes, de fumigènes[1] et parfois d’une bombe à retardement spéciale de 200 à 700 kg dans une boîte blindée, qui était larguée par le char près des fortifications ennemies et utilisée pour détruire les bunkers jusqu’à quatre niveaux sous terre. Les teletanks ont également été conçus pour être capables d’utiliser des armes chimiques, bien qu’elles n’aient pas été utilisées au combat. Chaque teletank, selon le modèle, était capable de reconnaître seize à vingt-quatre commandes différentes envoyées par radio sur deux fréquences possibles pour éviter les interférences et le brouillage. Les teletanks ont été construits sur la base des chars légers T-18, T-26, T-38, BT-5 et BT-7.

La tactique standard était que le char de contrôle (avec un émetteur radio et son opérateur) restait en arrière aussi loin que possible pendant que le teletank s’approchait de l’ennemi[1]. Le char de contrôle fournissait un appui-feu ainsi qu’une protection pour l’opérateur radiocommandé. Si l’ennemi réussissait à s’emparer du teletank, l’équipage du char de contrôle avait pour instruction de le détruire avec son canon principal. Lorsqu’il n’était pas au combat, le teletank était conduit manuellement.

En plus des teletanks, il y avait aussi dans l’Armée rouge des télécutters et des téléplanes télécommandés[2],[3].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) Alexander Lychagin, « What is Teletank? », sur Odint Soviet news, (consulté le ).
  2. (ru) « Alexey Isaev. 1942, Battle of Kharkov. Interview for Echo of Moscow radio station ».
  3. (ru) « Short essays on history of VNIIRT: development of telemechanical cutters » [archive].

Liens externes[modifier | modifier le code]