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Discussion:Fontenay-sur-Conie

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FONTENAY-SUR-CONIE par un ancien maire (1989-2014)

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Le village tire son nom de plusieurs fontaines situées sur les bords de la Conie.

Sa surface est de 1325 ha dont 319 en bois et marais. Selon l’Abbé Bélanger, en arrivant à Fontenay-sur-Conie, on jouit d’un spectacle assez rare en Beauce en pensant arriver dans une oasis.

Les habitants s’appellent les Fontenaisiens – Fontenaisiennes. La population est de 134 habitants en résidence principale plus 50 en résidence secondaire. Elle était de 512 en 1896. Le village n’a pas de hameau ce qui favorise la bonne ambiance entre les habitants.

Plusieurs dolmens se trouvent sur le territoire communal, celui de la Puce et de la Pierre à Gargantua ; des tumulus du château rond, du parpaillot et de la butte de Sallé. Deux voies romaines traversent la commune dont l’une a une partie élargie pour le croisement des diligences.

L’église date du 12ème siècle et a été remaniée en 1867 avec la pose d’une voûte qui a fragilisé l’édifice. Son chœur est assez joli avec son abside qui donne sur l’ancien cimetière converti en jardin. A la révolution tous les biens de l’église ont été confisqués, une cloche descendue pour être fondue, pour l’anecdote celle qui est restée était fêlée, les croix brisées, elle devint temple de la raison. Le curé Lenormand est également maire.

Le prieuré, fondé en 1186 par Marthe de Lanneray sur le bord de la Conie, dépendait de l’Abbaye de Saint-Avit. Sa chapelle fut profanée à la révolution et servit de grange jusqu’en 1875. On y venait en pèlerinage des villages environnants pour prier et demander la pluie en cas de sècheresse.

L’entrée d’une ancienne ferme, rue de l’Arche, est décorée de chapiteaux corinthiens, situés auparavant à l’entrée du chœur de la chapelle. Plusieurs souterrains existent sous nos pieds, qui ont été construits pour se protéger des persécutions.

La Maladrerie, seul hameau de Fontenay-sur-Conie, a été rattaché à Orgères-en-Beauce en 1952. Sur la partie de Fontenay, se trouvait la chapelle Saint-Marc et, sur la partie d’Orgères, une léproserie avait été édifiée à la suite des croisades qui avaient ramené la lèpre.

La grange dimière : la ferme du Mortanon, attenante au château, possède un imposant bâtiment sur voûtes dans lequel était entreposée la dîme du clergé. Les fermiers avaient droit de colombier, droit de pêche et droit à la glacière du château.

Le château : à son emplacement, existait au 12ème siècle un manoir. La bâtisse construite au 15ème siècle, au milieu de la Conie, d’une surface de 45mx9m, avec 4 tours de 16 m de haut et des galeries couvertes en rouche (roseaux de la Conie) formant le cloître, est entourée de douves (en eau ou à sec suivant la hauteur de la nappe de Beauce). Les murailles de 9 m de haut ont été démolies. En 1793, le propriétaire, Tassin de Montcourt, a été guillotiné à 39 ans, comme otage par la Convention et le château pillé. Des modifications ont été entreprises en 1850 pour créer un couloir côté sud en style troubadour.

Il existait à l’angle de la rue du Mortanon et de la rue de l’Arche, un relais de poste.

Nous avons également une cour appelée « cour du Parlement ». Était-ce le lieu où on éditait les lois ou un lieu de discussion ?

Lors des mariages, des coups de fusils sont tirés pour rappeler les mariages princiers.

La commune a subi beaucoup de malheurs, en 1348 la peste noire atteint la Beauce, en 1499 encore la peste, en 1663 la famine, en 1679 les loups, en 1709 une forte gelée et en 1832 le choléra.

La commune faisait partie des 19 places protestantes de Beauce.

La fosse aux loups : ce piège à loups est une fosse en forme de trapèze. Les bêtes féroces tombées au fond du trou, ne pouvaient pas remonter quand elles avaient fait basculer la trappe en équilibre sur le dessus. Nous avons la preuve, qu’au 17ème siècle surtout, beaucoup de personnes étaient dévorées par les loups, ceux-ci avaient pris l’habitude de ne plus avoir peur des hommes morts au combat lors des guerres.

La bande d’Orgères : avant la révolution cette bande de brigands sévissait dans la région. Les « chauffeurs » comme on les appelait, brûlaient les pieds des paysans dans la cheminée pour leur faire avouer où ils avaient caché leurs économies.

Sur le pignon de l’ancienne école des filles, ancienne mairie se trouve un cadran solaire à restaurer (restauration faite en mai 2011).

La ligne SNCF construite en 1870 pour relier Chartres à Orléans est inactive en ce moment. C’est à cette occasion que le télégraphe a été installé.

Le village a presque entièrement brûlé en 1852, toutes les maisons étaient couvertes de rouche ce qui a favorisé la propagation de l’incendie. Une souscription nationale a été organisée. A la suite de ce fait important, il a été décidé qu’un baquet plein d’eau devait être installé devant chaque maison.

En 1870, le maire M. Violette se plaignait auprès du gouvernement des mouvements de troupe des prussiens dans la campagne. Ce maire avait vraiment la plume facile, il a tenu tête au préfet avec 8 courriers successifs pour refuser le tracé de la ligne SNCF. En retour, il avait été suspendu.

Vers 1900, comme dans tous les villages, il y avait beaucoup d’animaux, 129 vaches, 45 chevaux, 885 moutons, 45 porcs, poules, lapins. Il y avait cinq cafés, un moulin, trois épiceries, un forgeron, un bourrelier, deux charrons, trois écoles, un curé, une entreprise de maçonnerie. 10 % de la population est tombée au combat lors de la guerre 1914-1918 (35 poilus).

La Conie : la particularité de la commune, c’est la Conie, canal creusé en 1903 pour assainir les marais qui donnaient les fièvres, genre de paludisme qui se déclarait avec les moustiques. Cet état de fait était tellement reconnu qu’une chapelle dite de Sainte Colombe (dont il ne reste que la croix) avait été construite le long de ces marécages et que des pèlerinages s’y déroulaient pour la guérison de cette maladie. L’espérance de vie à Fontenay-sur-Conie était inférieure à celle des villages situés sur le plateau environnant. Par exemple, en 1875, la moyenne d’âge des décès était de 26 ans et demi, décès de nourrissons qui venaient de la ville et décès dus aux fièvres. Le niveau de la Conie est en liaison directe avec le niveau de la nappe de Beauce (9000 km²) qui monte et descend en fonction des pluies hivernales excédentaires ou déficitaires. C’est un exutoire qui coule vers le Loir. Sur la commune, 13 ponts enjambent les deux bras de la Conie qui viennent tous deux de Germignonville, un qui vient du pied du lieu-dit Canonvillier, l’autre de Cambray (château).

L’électricité est arrivée en 1927, l’eau courante en 1950 et deux remembrements en 1960 et 1986.

A la guerre 1939-1945, lors de la débâcle de 1940, presque tous les habitants du village sont partis en exode jusqu’à Selles-sur-Cher pendant 10 jours. Un dizaine d’hommes du village ont été prisonniers pendant 5 ans en Allemagne.

Le sol de la commune est par endroit très pierreux et l’on y élevait des moutons avant l’irrigation. Le mouton était l’assurance sècheresse des fermiers. Des anciennes carrières occupaient les employés de ferme et de maçonnerie, l’hiver.

Le village est considéré comme le centre de la Beauce depuis 2003 à la suite de calculs sérieux d’une association basée à Châteaudun. C’est le point d’équilibre de la carte, on a matérialisé cet état de fait par un menhir.

Nous faisons partie de plusieurs zones écologiques : Natura 2000, ZNIEFF et ZICO qui nous obligent à respecter la faune et la flore, en effet, nous avons plusieurs variétés d’orchidées sur la commune. La mare du village représente le niveau de la nappe de Beauce (elle servait comme réserve d’incendie et pour nettoyer les pieds des vaches et chevaux)

--90.21.186.221 (d) 5 mai 2009 à 10:32 (CEST) Philippe GAUJARD, Maire.[répondre]