Taghalat
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Taghalat est un grand village qui se situe dans la tribu d'At-Mlikech, sur le versant sud du Djurdjura, au nord de Tazmalt, en Kabylie, département de Béjaia, Algérie. C'est le village qui a donné beaucoup d'hommes martyrs à travers les siècles. En 1849, la population du village a délégué le notable Lhadj Ali At-Oudiâ, avec d'autres notables d'At-Mlikech, pour ramener Cherif Boubaghla de la Qalâa des Banu Abbas à At-Mlikech. Le bras droit de Boubaghla, Arab Oukerrouche, est un imsebel de Taghalat. Pendant la bataille de 1857, le village a donné beaucoup de martyrs tombés à Icherriden. Un des rescapés de la famille Houd a perdu deux doigts lors de cette bataille. Pendant l'insurrection de 1871, Taghalat était le seul village de toute la tribu à combattre avec Mohamed Boumezreg. Certains villages, comme Ighil-Leqrar, l'ont lâché. Dans la djemâa du village, il y'a quatre clans qui représentent toutes les familles: At-Belkacem, At Yahya, At oudiâ, At Messaoud. Taghalat t-tadart g izemawen. Dans ce village, pendant la Révolution Algérienne, plusieurs familles ont des martyrs. Les 4 frères Azouaou (Messaoud, Hidouche, Ramtane, Amar), les 3 frères Belkacemi et leur père (Mahmoud, Mohand-Ouali, Latanmene, Amar), les 3 frères Achiou (Idir, Boussaâd, Idir), Saâdi Salah et ses deux fils, les 3 frères Oubelaid et leur grand-père (Lahlou, Boussaâd, Smail, Belaid), les 2 frères Mira (Colonel Abderrahmane Mira et son frère Amar), sans oublier le grand baroudeur: le capitaine Amrane Azouaou. Notons que le colonel Abderrahmane Mira était chef de la wilaya III historique, d'avril à novembre 1959. Le premier attentat contre les gendarmes coloniaux s'est passé le 25 juillet 1955, avec Mira, Azouaou, Saadi Salah, Achiou Boudjemâa, Ziri Akli, Benmessaoud Rabia et Mohand At-Mimi. Avant, ce village avait un terrain de jeu: Agwni g urwaz. C,est sur ce terrain que les jeunes jouaient à Taghulalt (un mélange de hockey et de golf). En 1959, l'armée coloniale a fusillé deux notables du village: Ahmed Oubelaid er Amar Belkacemi. Jusqu'à septembre 1956, il y avait un refuge des maquisards dans le village. Pour étouffer le village dans sa lutte, l'autorité coloniale a décidé d'installer un poste avancé au sud du village.
