Sources chaudes de Soborom

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Sources chaudes de Soborom
Présentation
Type
Surnom(s)
Marmite du diable
Localisation
Pays
Tchad
Département
Coordonnées
Géolocalisation sur la carte : Tchad
(Voir situation sur carte : Tchad)

Les sources chaudes de Soborom, aussi appelées « marmite du diable »[1], sont un groupe de sources chaudes accompagnées de fumerolles et de volcans de boue dans les montagnes du Tibesti au Tchad[2].

Trois groupes d'évents y sont actifs, dont certains sont utilisés comme stations thermales par la population locale.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Soborom est aussi appelée la « marmite du diable » en raison de la forme de cuvette prise par les lieux[3].

En langage tedaga, le mot « soborom » signifie « source qui guérit », en référence aux vertus curatives des eaux des différentes sources[4].

Situation géographique[modifier | modifier le code]

Les sources de Soborom font partie du massif du Tibesti, seul massif volcanique volcanique encore en activité dans le Nord de l'Afrique, bien que celle-ci soit faible, et concentrée essentiellement au niveau de certains monts. Elles sont situées au pied du versant nord-ouest du volcan Tarso Voon[5],[6].

Elles sont situées à 50 km au sud-est de Bardaï, dans le département du même nom[4].

Le site compte 12 sources d'eau distinctes, réparties sur trois sites.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Physiques[modifier | modifier le code]

La température des eaux des sources va de 22 à 88 °C par endroits[7]. Un rapport du Bureau de recherches géologiques et minières mesure en 1962 une température moyenne d'environ 70 °C, avec des pics à 80 °C et des valeurs minimales comprises autour de 20 °C[8].

Chimiques[modifier | modifier le code]

Utilisation[modifier | modifier le code]

Les sources sont utilisées par la population locale comme sources thermales, en raison de leurs bienfaits, notamment contre les rhumatismes et les maladies de peau[8]. Ils restent plusieurs jours sur place et ont aménagé certaines sources pour un usage médicinal[4].

Cependant, l'exploitation touristique du site est difficile, en raison des conflits qui perdurent dans la région[6]. De plus, les populations locales, comme le peuple Toubou, restreignent fortement l'accès aux sources, qui sont parfois considérées comme des lieux maudits[4].

Des projets d'exploitation géothermique ont été envisagés, les températures étant suffisamment chaudes en surface pour ne pas nécessiter de forage. Ils ont toutefois été vite rejetés en raison de la difficulté d'accès des lieux et de la situation instable de la région[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Massif du Tibesti », sur www.tresorsdumonde.fr (consulté le )
  2. Alain Beauvilain, « Pages d'histoire naturelle de la terre tchadienne » [PDF],
  3. staff, « Massif Du Tibesti : Une Exploration Inoubliable », sur APIE NEWS, (consulté le )
  4. a b c d et e (de-CH) « Geo-Regards 14/2021 - html », sur Libreo - Swiss Humanities (consulté le )
  5. « Tchad – Le Tibesti, le plus haut des massifs montagneux sahariens en pays Toubou et àla frontière de la Libye », sur geoimage, (consulté le )
  6. a et b « Tchad : sources d'eau chaude de Soborom », sur sworld.co.uk (consulté le )
  7. « CHAD », sur archive.wikiwix.com (consulté le )
  8. a et b Bureau de recherches géologiques et minières, « Sources thermales de Soborom : Note préliminaire » [PDF],

Voir aussi[modifier | modifier le code]