Sanguina nivaloides

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Sanguina nivaloides est l'espèce-type du genre Sanguina de la famille des Chlamydomonadaceae. Cette espèce est en partie responsable du Sang des glaciers.

Description[modifier | modifier le code]

L'espèce Sanguina nivaloides est décrite en 2019 en même que la création du genre Sanguina. Cette espèce se distingue des autres cystes rouges par le nombre de couches de sa paroi cellulaire, la taille et la morphologie de sa cellule et son habitat[1].

Les cystes sont sphériques avec une paroi lisse et contiennent un noyau ainsi qu'un chloroplaste central. De nombreux globules lipidiques périphériques contenant des caroténoïdes de couleur rouge sont présents[2]. Les Sanguina nivaloides peuvent être différentiées de l'espèce Sanguina aurantia par leur coloration rouge contre une coloration orange pour cette dernière[3]. Les cystes sont localisés dans la couche d'eau libre qui circule à la surface des cristaux de glace de la neige fondante[4]. La membrane plasmique du cyste de Sanguina nivaloides est ridée, ce qui augmente sa surface de plus de 10%, permettant des échanges accrus avec le milieu environnant oligotrophe [4]. La photosynthèse permet l'accumulation de deux réserves de carbone: de l'amidon dans des protubérances périphériques du chloroplaste, et des triacylglycérols dans le cytosol. L'amidon est une réserve de court terme, alors que le triacylglycérol est une réserve de long terme[4]. Les triacylglycérols sont accumulés dans des gouttelettes lipidiques cytosoliques qui se chargent aussi en caroténoïdes dont l'astaxanthine, permettant à la cellule de lutter contre les stress oxydants liés à la très forte luminosité de la neige[4].

Taxonomie[modifier | modifier le code]

Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Sanguina nivaloides Leya, Procházková & Nedbalová, 2019[2],[5],[6].

Étymologie[modifier | modifier le code]

Le nom de cette espèce, son épithète nivaloides, se réfère à l'habitat de cette espèce, la neige[3].

Holotype[modifier | modifier le code]

L'holotype de cette espèce Sanguina nivaloides est le spécimen CCCryo RS 0015–2010 consistant en des cystes (séchés et non viables) présents dans l'herbarium du jardin botanique et du musée botanique de Berlin-Dahlem[3].

Phylogénie[modifier | modifier le code]

Le genre Sanguina se distingue des autres genres de la famille Chlamydomonadaceae en formant un clade distinct après analyse phylogénique des gènes de l'ARN ribosomique 18S et rbcL[7].

Distribution[modifier | modifier le code]

L'espèce Sanguina nivaloides peut être retrouvée lors de la fonte des neiges dans diverses parties du monde dont l'Europe, l'Asie, l'Afrique, l'Antarctique, l'Arctique, l'Amérique du Nord, l'Amérique du Sud, la Nouvelle-Zélande et l'Australie[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Procházková et et al. 2019, p. 1.
  2. a et b Procházková et et al. 2019, p. 9.
  3. a b c et d Procházková et et al. 2019, p. 14.
  4. a b c et d (en) Jade A. Ezzedine et al., « Adaptive traits of cysts of the snow alga Sanguina nivaloides unveiled by 3D subcellular imaging », Nature Communications, vol. 14, no 1,‎ , p. 7500 (ISSN 2041-1723, DOI 10.1038/s41467-023-43030-7, lire en ligne, consulté le )
  5. Comme pour le nom du genre Sanguina, il est à noter que Křížková est co-auteur de l'article mais non-listé comme co-découvreur
  6. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 30 mai 2023
  7. Procházková et et al. 2019, p. 10-11.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Publication originale (en) Lenka Procházková, Thomas Leya, Heda Křížková et Linda Nedbalová, « Sanguina nivaloides and Sanguina aurantia gen. et spp. nov. (Chlorophyta): the taxonomy, phylogeny, biogeography and ecology of two newly recognised algae causing red and orange snow », FEMS Microbiology Ecology, vol. 95, no 6,‎ , fiz064 (DOI 10.1093/femsec/fiz064)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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