Sainte Tryphine et le Roi Arthur

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Sainte Tryphine et le Roi Arthur est un mystère en breton publié avec traduction française par François-Marie Luzel vers 1864, d'après trois manuscrits en breton.

Écriture[modifier | modifier le code]

Selon Anatole Le Braz, François-Marie Luzel découvre en 1864 un manuscrit titré Cognomerus à Kérity chez un ancien acteur nommé Quément ; ce texte évoque Sainte Tréphine. Luzel dépose le manuscrit à la Bibliothèque nationale l'année suivante. Ce texte lui sert d'inspiration pour l'écriture de sa propre pièce qui s'éloigne cependant significativement du manuscrit. Anatole Le Braz écrit lui-même une autre pièce à partir de ce manuscrit, plus proche du texte initial, semble-t-il : Cognomerus et Sainte Tréfine[1].

Selon la correspondance de François-Marie Luzel, notamment avec Ernest Renan, Luzel est en possession d'un manuscrit sur Sainte-Tréphine dès avant 1862. Ce manuscrit est prêté notamment à l'abbé Jean-Guillaume Henry, qui intervient suffisamment pour être crédité comme co-auteur de la pièce de Luzel parue au début de 1863. Cependant, le vicomte de La Villemarqué aurait eu une copie du texte : il publie en 1865 Le Grand Mystère de Jésus, inspiré aussi du même thème[2].

Thème[modifier | modifier le code]

La pièce raconte l'histoire de Tryphine, jeune épouse d'un roi Arthur assez éloigné de la légende arthurienne, basée librement sur la légende de Sainte Tréphine.

Une autre version de la pièce a été publiée en 1899.

Représentation[modifier | modifier le code]

Une représentation a lieu à Morlaix en 1888. Elle se solde par un échec, sans doute du fait de la distribution non professionnelle[3].

Réédition[modifier | modifier le code]

La version de Luzel a été rééditée par les Presses universitaires de Rennes et Terre de Brume en 2002, avec une préface de Françoise Morvan qui a dirigé la réédition des œuvres de Luzel[4]. L'orthographe utilisée est celle de l'édition de 1863, et non celle du breton unifié, dit peurunvan.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Anatole Le Braz; Cognomerus et Sainte Tréfine, mystère breton en deux journées. Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest 1904 ; 20 (1) : 1-38. Lire en ligne
  2. Fañch Postic. De Sainte-Tryphine au Grand Mystère de Jésus : aux sources de la « Querelle du Barzaz-Breiz ». Encyclopédie internationale des histoires de l'anthropologie, Paris, 2015.
  3. Erwan Chartier-Le Floch. 1898. Retour sur scène du théâtre en breton. Le Télégramme, 26 décembre 2016. Lire en ligne
  4. (ISBN 9782843621987)

Liens externes[modifier | modifier le code]