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République de Saint-Marc

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République de Saint-Marc
(it) Repubblica di San Marco

22 mars 1848 – 24 juillet 1849

Drapeau
Drapeau de la république de Saint-Marc qui unit le drapeau italien et le lion de Saint-Marc
Blason
Description de cette image, également commentée ci-après
Carte du royaume de Lombardie-Vénitie
Informations générales
Statut démocratie
Capitale Venise
Langue(s) Vénitien
Religion Catholicisme
Monnaie Lire vénitienne

Entités précédentes :

Entités suivantes :

La république de Saint-Marc a été un État créé à Venise à la suite de l'insurrection de la ville contre le gouvernement autrichien le . Les deux patriotes Daniele Manin et Niccolò Tommaseo, qui se trouvaient enfermés dans les prisons autrichiennes, sont libérés et prennent la direction d'un nouveau gouvernement provisoire proclamé le 22 mars, dont Daniele Manin devient le président.

La république, qui fait appel au nom historique de république de Venise, eut une durée brève, Venise étant réoccupée par l'armée autrichienne le , après une résistance héroïque qui dura 17 mois.

Les Autrichiens réagissent et occupent dès le la terra ferma de Venise, organisant un blocus terrestre et maritime de la ville. Venise demande alors son rattachement au royaume sarde malgré les réticences de Manin, qui luttait plus pour l'indépendance de la ville que pour l'unification de l'Italie[1].

Les insurgés reçoivent au début quelques aides de la Sardaigne, mais après la défaite sarde à Custoza le et le retrait de la flotte sarde de Venise, ils restent seuls face aux Autrichiens. Dès lors, Manin, qui s'était volontairement mis en retrait, reprend le pouvoir le au sein d'un triumvirat qu'il domine par sa personnalité[2].

Une aide précieuse arrive avec le général napolitain Guglielmo Pepe, envoyé initialement pour combattre au côté des Sardes, et qui refuse d'obéir à l'ordre de retour pour se rallier aux Vénitiens avec 2 000 volontaires. Il prend le commandement de l'armée qui défend la ville.

Face à la menace de l'armée autrichienne qui se trouve à Mestre et Marghera réalisant un blocus maritime et terrestre de la ville, les Vénitiens choisissent de résister et confient les pleins pouvoirs à Manin. Grâce au sens de l'organisation de celui-ci et de Pepe, et à la valeur des volontaires, ils réussissent à défendre efficacement Venise pendant plusieurs mois et réalisent des sorties pour s'approvisionner en denrées alimentaires. Malgré cela, la famine commence.

Départ de volontaires pour l'Italie le – Alois Schönn (1826-1897) – Des volontaires se rassemblent à la gare (Gloggnitzer Bahn), avant de rejoindre l'armée de Radetzky en Italie.

Le , les Autrichiens débutent les hostilités contre le fort de Marghera, défendu par 2 500 hommes du colonel napolitain Girolamo Ulloa. La défense est acharnée et la nuit du 26, en accord avec le gouvernement, Ulloa ordonne l'évacuation du fort. Les Autrichiens avancent le long du pont ferroviaire mais, rencontrant une forte résistance, ils bombardent violemment la ville. Une première offre de reddition faite par le commandant en chef des forces autrichiennes, le feld-maréchal Joseph Radetzky, est repoussée.

La situation de la ville devient insupportable, ce à quoi s'ajoute une épidémie de choléra, et, aux premiers jours d'août, Manin, dans l'impossibilité de résister au-delà, souhaite ouvrir les négociations de reddition. Il propose de se retirer s'il est décidé de combattre jusqu'à la dernière extrémité. L'assemblée confirme la confiance en Manin et lui confie les pleins pouvoirs pour traiter la reddition qui est signée le . Le 27, les Autrichiens entrent dans Venise, pendant que Manin, Tommaseo, Pepe et de nombreux patriotes prennent la route de l'exil.

Après la chute de la république romaine, Giuseppe Garibaldi, à la tête d'un groupe de volontaires, fuit de Rome au secours de Venise, dernière ville italienne à poursuivre la lutte mais il est bloqué par les Autrichiens vers Comacchio. Cet épisode est connu comme la Marche de Garibaldi de Rome à Comacchio.

Membres du gouvernement[3]

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La proclamation de la république de Saint-Marc

Président : Daniele Manin

Notes et références

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  1. John Julius Norwich, Histoire de la Méditerranée Perrin 2008 p. 686
  2. Norwich p. 695
  3. Cesare Vimercati Histoire de l'Italie en 1848-49 Publié en 1856 Imprimé par H. et C. Noblet page 145

Articles connexes

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