République de Biak-na-Bato

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République de Biak-na-Bato

Drapeau
Drapeau
Blason
Description de l'image Map of Philippines.png.
Administration
Forme de l'État République révolutionnaire
Président Emilio Aguinaldo
Tagalog, espagnol
Capitale San Miguel de Mayumo (de facto), Manille (de jure), Malolos (de jure)
Géographie
Superficie totale 300 000 km2
Histoire
Indépendance Drapeau de l'Espagne Espagne
24 août 1896
Révolution philippine 1896-1898
Démographie
Gentilé Philippin(e) espagnol : Filipino/-a
Économie
Monnaie Peso philippin (de facto)

La République de Biak-na-Bato (tagalog : Repúbliká ng Biák-na-Bató), officiellement appelée dans sa constitution comme la République philippine (espagnol : República de las Filipinas) est la première république établie aux Philippines par le dirigeant révolutionnaire Emilio Aguinaldo à la fin du XIXe siècle. Malgré ses succès, y compris la promulgation de la première constitution des Philippines, la république ne dura qu'un mois, à cause du traité de paix signé entre le gouvernement du général Aguinaldo et le gouverneur général espagnol Fernando Primo de Rivera y Sobremonte. Le traité prescrivit qu'Aguinaldo et les autres chefs officiels de la République fussent exilés à Hong Kong.

Constitution[modifier | modifier le code]

La constitution de la République de Biak-na-Bato fut écrite par Félix Ferrer et Isabelo Artacho, qui copièrent verbatim la Constitution cubaine de Jimaguayú[1]. Il prévit en effet la création d'un Conseil Suprême qui fut créé le [2],[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

Les discussions sur le concept de l'établissement d'une république ont été lancées au cours des dernières années de la Révolution philippine, lors de la défaite du général Aguinaldo à Talisay, Batangas. Les forces révolutionnaires se retirèrent dans le désert à la commune de San Miguel de Mayumo, Bulacan (actuellement San Miguel, Saint-Ildephonse et Doña Remedios Trinidad)[2]. Lorsque la nouvelle de l'arrivée à San Miguel du général Aguinaldo se rendit aux communes de Luçon central, les hommes d'Ilocos, Nueva Ecija, Pangasinan, Tarlac et Zambales se révoltèrent de nouveau contre les Espagnols. Incapable de convaincre les révolutionnaires à capituler, le gouverneur-général Primo de Rivera émit le une édit interdisant le départ des habitants des communes et villes de Bulacain. Malgré ce nouvel édit, cependant, les révolutionnaires continuèrent leur lutte. Le général Aguinaldo émit une contre-proclamation titrée « Aux enfants courageux des Philippines » dans laquelle il énuméra les exigences des révolutionnaires :

  1. l'expulsion des frères religieux et la retour des terres qu'ils avaient appropriées pour eux-mêmes ;
  2. la représentation aux Cortes Generales ;
  3. la liberté de la presse et la tolérance de toutes les religions ;
  4. l'égalité entre les fonctionnaires insulaires et péninsulaires ;
  5. l'abolition du pouvoir de l'État d'exiler les citoyens civils ;
  6. l'égalité légale de toutes personnes[2].

Le , la constitution provisoire de Roches-à-Saint-Michel est signée.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Rebecca Ramilo Ogonsotto, Philippine History, Rex Book Store (ISBN 978-971-23-3449-8, lire en ligne), p. 138
  2. a b et c (en) Teodoro Agoncillo, History of the Filipino People, Quezon City, Garotech Publishing, , 637 p. (ISBN 971-8711-06-6)
  3. (en) « Constitution de 1897, Roches-à-Saint-Michel » (consulté le )