Profil fantôme
L'expression profil fantôme (en anglais shadow profile) désigne pour les réseaux sociaux, et particulièrement Facebook, la collecte de données associée à une personne qui ne les a pas fournies elle-même. Le profilage fantôme permet notamment l'identification de personnes qui ne se sont jamais inscrites sur le réseau.
Les données sont souvent collectées via des personnalités tierces qui sont inscrites sur le réseau social et partagent avec lui leurs carnets de contacts.
Histoire
[modifier | modifier le code]En 2011, Max Schrems, activiste et étudiant en droit, accuse Facebook, entre autres infractions, de conserver des données de tierces personnes pour conserver des profils fantômes[1].
La première preuve de l'existence d'un tel profilage est révélée en 2013 à la suite d'une erreur, lorsque la fonctionnalité d'export des données personnelles par un utilisateur comportait également les données fantômes de ses contacts[2],[3].
Lors d'une audition de Mark Zuckerberg au Sénat américain en , le fondateur du réseau social a confirmé collecter des informations sur les non-membres[4].
En , l'ONG Privacy International révèle que Facebook a accès aux données même de ceux qui ne sont pas inscrits sur le réseau social par le biais d'application tierces installées sur Android, comme celle du moteur de recherche de voyages Kayak par exemple. Facebook n'explique pas comment ces données sont utilisées[5].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jérôme G., « Facebook crée des profils fantômes ? », sur Génération NT, (consulté le )
- (en) Kashmir Hill, « How Facebook Figures Out Everyone You've Ever Met », sur gizmodo, (consulté le )
- (en) Kate Knibbs, « What’s a Facebook shadow profile, and why should you care? », sur digital trends, (consulté le )
- Marc Zaffagni, « Profils fantômes : Facebook dispose bien d’informations que vous n’avez pas transmis », sur CNET France, (consulté le )
- Amaelle Guiton, « Des «profils fantômes» livrés en secret à Facebook », .