Prix Gysbert-Japicx

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le prix Gysbert-Japicx, du nom du poète frison du XVIIe siècle Gysbert Japiks, est un prix qui récompense les meilleures œuvres littéraires composées en frison. Ce prix littéraire est décerné par l'exécutif provincial[1] de Frise, selon les recommandations d'un « comité consultatif » qui est en fait le vrai jury. Le lauréat reçoit un certificat et une somme d'argent dont le montant a régulièrement augmenté au cours du temps. En 2015, ce montant est de 10 000 , plus une somme de 5 000  destinée à financer les traductions des œuvres du lauréat dans d'autres langues.

Le prix Gysbert-Japicx a été institué en 1947, en même temps que le prix littéraire néerlandais P.C. Hooft. La fréquence de la remise des prix a varié au cours des années. De 1947 à 1953, le prix a été décerné chaque année, puis tous les deux ans jusqu'en 1983, puis tous les trois ans jusqu'en 2001, après quoi la fréquence est revenue à une récompense tous les deux ans, alternant prose et la poésie. La cérémonie a lieu à Bolsward, patrie du poète Gysbert Japiks.

Lauréats[modifier | modifier le code]

Lauréats multiples[modifier | modifier le code]

Trois auteurs ont eu l'honneur d'être distingués deux fois par le prix Gysbert-Japicx :

  • Anne Wadman, en 1952 et 1989,
  • Jan Wybenga, en 1965 et 1977, et
  • Trinus Riemersma, en 1967 et 1995.

Liste complète des lauréats[modifier | modifier le code]

Controverses et « scandales »[modifier | modifier le code]

La plupart des controverses autour du prix Gisbert-Japix proviennent de la double structure qui administre ce prix : le jury composé de professionnels qui n'émet qu'un avis et l'exécutif provincial qui prend la décision formelle ; chaque divergence entre ces deux entités fait l'objet d'une vive discussion dans les médias.

  • En 1950, le jury a proposé de diviser le prix entre Ype Poortinga, comme principal vainqueur, et Anne Wadman, comme deuxième gagnant. L'exécutif provincial a décidé de ne retenir que Poortinga.
  • En 1951, le lauréat Jan Dijkstra a boycotté la cérémonie.
  • En 1953, il y eut une grande polémique autour de l'attribution du prix à la poète Rixt considérée par certains comme immorale.
  • En 1959, Eeltsje Boates Folkertsma a refusé le prix.
  • En 1961, Marten Brouwer a démissionné du jury en raison de ses désaccords avec d'autres membres du jury.
  • En 1969, le jury a préconisé d'accorder le prix au collectif de poètes "Operaesje Fers". L'exécutif provincial a alors décidé de ne pas attribuer le prix.
  • En 1975, le lauréat Rink van der Velde a boycotté la cérémonie.
  • En 1977, le jury ne pouvant arriver à un verdict, l'exécutif provincial a décidé de lui-même d'attribuer le prix à Jan Wybenga.
  • En 2003, l'exécutif provincial a ouvertement critiqué la conclusion du jury de décerner le prix à William Tjerkstra. Le député aux États (membre de l'exécutif provincial) Bertus Mulder a estimé que Durk van der Ploeg devait recevoir le prix. L'exécutif provincial a néanmoins suivi l'avis du jury et décerné le prix à William Tjerkstra. Durk van der Ploeg a été lauréat du prix en 2011.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. En néerlandais, de Gedeputeerde staten, en frison de Deputearre Steaten, littéralement en français « la députation des États [provinciaux] » est un exécutif provincial de 6 à 9 personnes élues pour 4 ans par l'assemblée provinciale.

Sources[modifier | modifier le code]

Les informations de cette page proviennent des pages Wikipédia équivalentes en néerlandais et frison.