Pride Valais/Wallis 2015

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pride Valais/Wallis 2015
Image illustrative de l’article Pride Valais/Wallis 2015

Type Marche des fiertés
Création 2013
Édition 2e du Valais
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Localisation Sion, Canton du Valais
Organisateur Yannick Tapparel, Sébastien Nendaz[1],[2]
Date 13 juin 2015
Participant(s) 8 000[3]

La Pride Valais/Wallis 2015 est une marche des fiertés qui a eu lieu en 2015 à Sion dans le canton du Valais[4].

Historique[modifier | modifier le code]

Le , les organisateurs lancent un sondage pour organiser une Pride en Valais, celui-ci est relayé entre autres par l'association LOS[5]. Le de la même année, une première séance de discussion publique à Alpagai permet d'établir les fondations de l'événement dont l'organisation est encore informelle[6],[7]. L'année 2015 est également l'année des 200 ans de l'entrée du canton du Valais dans la Confédération et la manifestation se déroulera autour des festivités liées au bicentenaire[7],[8],[9].

Le , l'association Pride Valais/Wallis 2015 est créée et plusieurs rumeurs sur la ville accueillant la manifestation existent[9]. On parle notamment des villes de Sion et Sierre[9],[10]. Les organisateurs ne s'attend pas à une résistance équivalente à celle rencontrée lors de la manifestation de 2001[11].

Le , Sion délivre l'autorisation pour l'organisation de la manifestation[12],[13] et le slogan est révélé « Faut que je vous dise, j'aime... le Valais »[13].

En , avec plus de 800 "likes", l'opposition de la Pride s'organise à travers d'une page Facebook intitulée « NON à la pride Valais 2015 »[14].

Le , le nouvel évêque de Sion, Mgr Jean-Marie Lovey affirme que la manifestation a lieu d'être[15].

Le , à l'appel de l'association LGBT Youth Suisse, une vingtaine de personnalités suisses tel que Stéphane Rossini, Mathias Reynard ou Alexandre Jollien encourage à défiler lors de la manifestation[16].

Le jour-même, le , plusieurs personnalités s'expriment dont le conseiller national Stéphane Rossini et la directrice de la section suisse d'Amnesty International, Manon Schick[17]. La manifestation se déroule dans le calme[18],[19] avec ses huit chars[17].

Contrairement à la Pride 2001 de Sion[20], la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X n'a finalement pas tenu de contre-manifestation[17],[21],[22] et l'église Église Saint-Théodule était fermée, malgré la présence de Jean-Gabriel Cuénod de 26 minutes qui parodiait un intégriste sur son parvis[17]. Une dizaine de jeunes skinheads ont été interpellés par la police en début d'après-midi[17].

Controverses[modifier | modifier le code]

Propos des évêques de Sion[modifier | modifier le code]

L'évêque siégeant au début de l'organisation, Mgr Norbert Brunner a réitérer sa position qu'il avait évoquée publiquement pour l'édition 2001 : « la gay pride est un jeu du diable, car elle divise la population »[23].

À moins d'un mois de la Pride Valais/Wallis 2015, bien qu'une rencontre avec les organisateurs laisser penser à une ouverture de l'église catholique[24], Mgr Jean-Marie Lovey, évêque du diocèse de Sion, se dit persuadé que « l’homosexualité peut être guérie par la prière »[25],[26],[27], avant de se rétracter partiellement et d'expliquer qu'il s'agissait d'une erreur de communication[28],[29] et qu'il ne voyait pas l'homosexualité comme une maladie, mais comme une « faiblesse de la nature »[26].

Ces propos font réagir les réseaux sociaux et les organisations LGBT[30]. Barbara Lanthemann, alors secrétaire générale de l'organisation suisse des lesbiennes, a indiqué que les vues de l'évêque étaient ignorantes[25],[26] et l'organisation déclare dans un communiqué de presse que ce genre de propos incite au rejet et l'exclusion. Pink Cross a demandé des excuses publiques de l'évêque[25].

Stéphane Rossini, alors conseiller national, avait répondu à l'évêque dans son discours en disant « je soutiens la manifestation et suis heureux de briser le tabou selon lequel l’homosexualité serait une maladie ou une faiblesse de la nature »[27],[17].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « L'association "Pride Valais/Wallis 2015" est née »,
  2. « Une Pride annoncée en Valais pour 2015 », sur lenouvelliste.ch,
  3. « La Pride a attiré quelque 8000 personnes à Sion », 24heures.ch,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « L'Association "Pride Valais/Wallis 2015" est née », sur www.rhonefm.ch,
  5. « Une gay pride en Valais en 2015? », radiochablais.ch,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « Pride 2015 en Valais ? », Gayromandie,‎
  7. a et b Sébastien Nendaz, Entretien radiophonique, Une gay pride en Valais pour 2015, Rhône FM,
  8. (de) Walliser Bote, « Gay Pride im Jubiläumsjahr », sur www.1815.ch (consulté le )
  9. a b et c « Le Valais pourrait accueillir une gay pride à Sierre en 2015 », sur rts.ch, (consulté le )
  10. « Vers une nouvelle gay pride en Valais? », sur rts.ch,
  11. « Gay pride 2015, le Valais se prépare-t-il un nouveau psychodrame? », sur rts.ch,
  12. « Sion a donné son autorisation à la tenue d'une Gay Pride en juin 2015 », rts.ch,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. a et b « Sion a donné son autorisation à la tenue d'une Gay Pride en juin 2015 », sur rts.ch, (consulté le )
  14. « Pro et anti-«Gay Pride» se font la guerre sur le Net », 20 Minutes,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. « La Pride Valais/Wallis 2015 a lieu d'être selon Monseigneur Lovey », sur www.rhonefm.ch (consulté le )
  16. « Des personnalités valaisannes soutiennent la Pride sur Youtube », rts.ch,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. a b c d e et f « Une Gay Pride de l’apaisement dans les rues de Sion », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  18. « La Pride 2015 a attiré plus de 7000 personnes à Sion », RTS,‎ (lire en ligne, consulté le )
  19. « La Pride de Sion - Notre Histoire », sur www.notrehistoire.ch (consulté le )
  20. « Le silence des conservateurs face à la Pride », sur www.letemps.ch (consulté le )
  21. « La Pride en Valais ne choque plus », sur www.lenouvelliste.ch (consulté le )
  22. « Au nom du Père et de la Pride - Le Courrier », Le Courrier,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. « Le projet de gay pride en 2015 est un jeu du diable selon l'évêque », sur www.rhonefm.ch (consulté le )
  24. « Eigenwilliger Walliser Jean-Marie Lovey: Bischof Lesben-Liebling », sur Blick, (consulté le )
  25. a b et c (en) « Swiss Bishop says homosexuals can be cured », sur Le News, (consulté le )
  26. a b et c (en) Dan Littauer, « Top Swiss Bishop: Being gay is a weakness that can be cured », sur LGBTQ Nation, (consulté le )
  27. a et b (de) « Schwule und Lesben feiern sich und das Wallis », Tages-Anzeiger,‎ (ISSN 1422-9994, lire en ligne, consulté le )
  28. (it) « "L'omosessualità può essere curata" », Corriere del Ticino: CdT.ch,‎ (lire en ligne, consulté le )
  29. (en) « Swiss bishop regrets homosexual ‘cure’ scandal », sur swissinfo.ch,
  30. « Les propos de l'évêque de Sion sur l'homosexualité font réagir », sur www.lenouvelliste.ch (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]