Pont de Cheviré
| Pont de Cheviré | |
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| Géographie | |
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| Pays | France |
| Commune | Nantes |
| Coordonnées géographiques | 47° 11′ 34″ N, 1° 36′ 48″ O |
| Fonction | |
| Franchit | la Loire |
| Fonction | Pont routier |
| Caractéristiques techniques | |
| Type | Pont en poutre |
| Longueur | 1 563 m |
| Hauteur | 52 m |
| Matériau(x) | Béton armé et acier |
| Construction | |
| Construction | 1986–1990 |
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Le pont de Cheviré (aussi appelé viaduc de Cheviré) est un pont routier qui franchit la Loire à l’ouest de Nantes en France.
Morphologie
Ce pont est atypique. En effet, il est construit sur une zone complètement plate, mais il a une hauteur de 52 mètres. Ceci est dû au passage de gros navires sur l'estuaire de la Loire qui doivent pouvoir franchir la zone à destination des quais de la zone portuaire de commerce de Nantes et des chantiers navals et autres industries lourdes du bord de Loire quelle que soit leur charge.
Il est constitué de deux viaducs d'accès en béton (un de chaque côté) et d'un tablier central.
Les deux viaducs d'accès au pont qui se trouvent pourtant sur les emprises des deux terminaux portuaires nantais de Cheviré (enclave sur la rive gauche de la Loire) et de la Roche-Maurice (situé sur la rive droite) ne donnent pas la possibilité d'un accès direct à celui-ci, puisque les échangeurs routiers du périphérique les plus proches qui permettent d'y accéder se trouvent les territoires des communes de Saint-Herblain ("Porte de l'Estuaire") et Bouguenais ("Porte de Bouguenais").
Le pont mesure 1 563 m de longueur et 52 m de hauteur. Il pèse environ 2 300 tonnes.
Construction
Le pont de Cheviré a pour architecte Philippe Fraleu.
Les travaux ont été décidés et réalisés sous le mandat de Michel Chauty (maire de Nantes de 1983 à 1989). Ils ont commencés fin 1986 et ont duré 52 mois.
L’épisode le plus spectaculaire fut la pose du tablier. Ce dernier a été construit d'une pièce à Saint-Nazaire. Il a ensuite remonté la Loire sur une barge. Le morceau de 162 mètres de long a ensuite été gruté à 50 mètres de haut pour y être accroché sur les deux viaducs.
Il fut inauguré le 27 avril 1991 par Michel Rocard, à l’époque premier ministre.
Financement
Le pont a coûté 522 millions de francs, environ 80 millions d'euros (55% financé par l’État et 45% par l’agglomération nantaise).
Rôle du pont
Le pont de Cheviré s’inscrit dans l’Arc Atlantique qui permet aux automobilistes et aux professionnels du transport de traverser l’Europe du Nord au Sud. Il s'agit d'un axe de transport important le long de la frange atlantique.
A l’échelon national entre Bretagne et Sud-Ouest mais également au plan international, Nantes est devenu, grâce à ce pont, un véritable échangeur entre le Nord et le Sud de l’Europe, entre le Royaume-Uni et la péninsule ibérique .
Du plus, il constitue un maillon important du Boulevard périphérique de Nantes (baptisé RN 844) et permet à celui-ci de franchir la Loire en aval de la ville par une route qui a été initialement construite à 2 fois 3 voies de circulation.
Ce pont constitue également le prolongement de la RN 137 (de Saint-Malo à Bordeaux via Rennes, Nantes et la Rochelle) et le prolongement de l’Autoroute des Estuaires (axe essentiel au niveau européen depuis le nord de la France jusqu'à Niort) :
- au nord par l'autoroute A84 via la Normandie et Rennes
- au sud par la RN 137 entre Rennes et Nantes. Cette section est en cours d’aménagement pour un reclassement autoroutier prolongeant l’autoroute A84.
Il est aussi venu soulager le trafic en provenance du Nord de la Bretagne pour la traversée de la Loire, qui devait auparavant soit transiter par le pont de Saint-Nazaire (qui était saturé et fait encore l’objet de nombreuses fermetures), soit transiter par le centre-ville de Nantes. Il a permis aussi d’équilibrer le trafic tout autour du périphérique nantais.
Conditions de circulation
Pour prévenir les accidents (auparavant trop fréquents) et réduire la vitesse, le nombre de voies du côté de la descente du pont a été réduit aujourd’hui à 2 voies (dans chaque sens), une des voies ayant été neutralisée (et les changements de voie interdits en descente en dehors de la zone de rabattement de 3 à 2 voies qui oblige à ralentir en descente). La vitesse y est limitée (comme le reste du périphérique de Nantes) à 90 km/h.
Il n'y a pas de voie reservé aux vehicules les plus lents, et comme sur tout le reseau routier français la troisieme voie est interdite aux poids lourds.
Très emprunté, ce pont fait souvent l’objet de bouchons ou de ralentissements importants de chaque côté avant son entrée notamment le matin en semaine. Tout comme le pont de Saint-Nazaire, il peut être fermé certains jours à certains véhicules ou tous les véhicules en cas de grand vent, le trafic étant alors reporté vers les autres ponts de Nantes ce qui congestionne fortement le trafic dans l'ensemble de l'agglomération.
Pour tenter d’y remédier, un plan de circulation drastique à Nantes tente de canaliser le trafic en centre-ville sur des axes à simple sens de circulation en évitant la traversée complète de la ville, les grands boulevards intérieurs donnant la priorité de trafic à la traversée des ponts sur la Loire, la Sèvre Nantaise et l’Erdre ; de plus, un réseau de transport en commun densifié (par tramway à Nantes et TER) et des parkings en périphérie limitent l’usage des véhicules pour le trafic intra-urbain, et le trafic sur ces boulevards peut être réaménagé en cas de fermeture de ce pont aujourd’hui essentiel à toute l’économie nantaise, régionale et nationale.
Les fermetures de ce pont et changements de circulation sur le périphérique nantais sont annoncées par voie de presse et régulièrement sur les radios locales.
Voir aussi
Notes et références
- sources : articles de Ouest France et de Presse-Océan.
