Polygondwanaland

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Polygondwanaland
Description de l'image Polygondwanaland.jpg.
Album de King Gizzard & The Lizard Wizard
Sortie
Enregistré
  • Flightless HQ
  • Tender Trap Studios, Melbourne
    ("Crumbling Castle" et
    "The Fourth Colour")
Durée 43:54
Genre
Label
  • Flightless
  • Divers

Albums de King Gizzard & The Lizard Wizard

Singles

  1. Crumbling Castle
    Sortie :

Polygondwanaland (/ˈpɒliɡɒndˌwɑːnəlænd/) est le douzième album studio du groupe de rock psychédélique australien King Gizzard & The Lizard Wizard. Les masters de cet album sont mis à disposition du public par le groupe, gratuitement[1], sous une licence Creative Commons de type BY-ND (qui autorise notamment une utilisation commerciale de l'album)[2],[Note 1]. Le groupe encourage son public à produire des versions physiques de l'album (CD, vinyles, cassettes) et à les diffuser[1],[3],[Note 2]. Il s'agit du quatrième de la série de cinq albums sortis par le groupe en 2017.

Origine et conception[modifier | modifier le code]

Le titre de l'album est un mot-valise formé par les mots polygon et Gondwanaland.

La gestation de Polygondwanaland est longue, et influencée par les autres albums enregistrés concurremment : l'écriture de l'album a déjà commencé quand le groupe enregistre les trois premiers albums de 2017, Flying Microtonal Banana, Murder of the Universe (en) et Sketches of Brunswick East (en)[4]. Si le morceau Crumbling Castle sort officiellement en octobre 2017[5], il fait déjà partie du répertoire scénique du groupe en septembre 2016[6], sous une forme plus courte[7]. Contrairement à certains albums du groupe comme Oddments (en) ou Gumboot Soup (en), qui sont constitués de titres écrits au fil du temps puis compilés, sans connexion ou thème particuliers, Polygondwanaland est écrit de manière plus délibérée et réfléchie : il est divisé en quatre parties musicalement et thématiquement cohérentes (le morceau d'ouverture, Crumbling Castle, puis trois groupes de trois morceaux)[4].

Musicalement, les compositions sont complexes et les arrangements riches, dans la tradition du rock progressif et du rock psychédélique. Comme sur la plupart des albums précédents, les instruments acoustiques (harmonica, flûte traversière, guitare acoustique) occupent une place importante, mais l'album met également en avant les synthétiseurs, utilisés notamment en arpèges et sur des mesures asymétriques et polyrythmiques[4]. Une écriture en hoquet (syllabes d'une même phrase réparties entre plusieurs voix) est utilisée à la fin de l'album[8].

Sortie et versions[modifier | modifier le code]

En avril 2017, les versions démo de plusieurs morceaux de l'album sont publiées sur Soundcloud et Facebook à la suite d'une fuite, puis sont rapidement retirées[9]. L'album sort officiellement le . Il est entièrement gratuit et les masters digitaux, CD et vinyles sont mis à disposition, ainsi que des illustrations destinées à la pochette ou au livret (réalisées par Jason Galea). Les versions digitales, téléchargeables depuis le site du groupe, ainsi que plusieurs versions physiques, contiennent les paroles de l'album traduites en espéranto[10],[11].

Plusieurs labels produisent leur version de l'album, notamment ATO Records (en)[12], Needlejuice Records (en)[13], ou encore Shuga Records (en)[14]. En France, le label indépendant Crabe Records produit plusieurs versions cassette de l'album[15]. En novembre 2018, le label Flightless Records annonce la sortie de sa propre version de l'album. Il dénombre alors 215 versions, sur plus de 100 labels différents[16].

Accueil critique[modifier | modifier le code]

Notation des critiques
Score cumulé
SiteNote
Metacritic 78/100 [17]
Compilation des critiques
PériodiqueNote
Pitchfork 7.2/10 [8]
Classic Rock 2.5/5 étoiles [18]
Uncut 8/10[19]
Rockhaq 9/10[20]
AllMusic 4/5 étoiles[21]
SensCritique 7.5/10 [22]
Loud and Quiet (en) 9/10 [23]
Northern Transmissions 8/10 [24]
The Young Folks 7/10 [25]

Nathan Brooks (The Rockhaq Community) considère Polygondwanaland comme « le meilleur album de rock progressif depuis plusieurs décennies », les compétences des musiciens ayant « gagné en maturité pour devenir réellement impressionnantes »[20]. Tim Sendra d'AllMusic décrit un album « soutenu par la qualité de leur écriture et de leur musique, plutôt que par une idée tape-à-l'œil »[21]. Pour JR Moore (The Quietus), le son du groupe « continue d'évoluer et de muter, introduisant, réintroduisant, fusionnant, mêlant, et expérimentant avec un grand nombre d'influences différentes »[26]. Ashlyn Ramirez de Mxdwn considère l'album « entièrement unique et l'un des meilleurs de l'année »[27]. Pour Dafydd Jenkins (Loud and Quiet), le mode de diffusion inhabituel de l'album lui confère une « aura situationniste »[23].

Liste des pistes[modifier | modifier le code]

No TitreAuteur Durée
1. Crumbling CastleStu Mackenzie 10:44
2. PolygondwanalandStu Mackenzie 3:32
3. The Castle In The AirStu Mackenzie 2:47
4. Deserted Dunes Welcome Weary FeetStu Mackenzie 3:33
5. Inner CellStu Mackenzie 3:55
6. LoyaltyStu Mackenzie 3:38
7. HorologyStu Mackenzie 2:52
8. TetrachromacyStu Mackenzie 3:30
9. Searching...Stu Mackenzie 3:03
10. The Fourth ColourStu Mackenzie 6:12
43:46

Crédits[modifier | modifier le code]

Musiciens[modifier | modifier le code]

  • Michael Cavanagh – batterie (morceaux 1–8), percussions (1, 2, 3, 8, 10), marimba de verre (en) (1)
  • Cook Craig – guitare électrique (1, 8, 10), synthétiseurs (9, 10)
  • Ambrose Kenny-Smith – harmonica (1, 3, 8, 10), chant (8, 10)
  • Stu Mackenzie – chant (1-10), guitare électrique (1, 2, 4, 7, 8, 10), guitare basse (1, 3-7, 9), guitare acoustique (2, 4, 8-10), synthétiseurs (1-10), flûte (1-3, 5-8), marimba de verre (en) (1), mellotron (2, 4), percussions (9)
  • Eric Moore – management (1-10)
  • Lucas Skinner – guitare basse (10), synthétiseur (7)
  • Joey Walker – guitare électrique (1, 3, 5-7, 10), guitare acoustique (3, 5), guitare basse (1, 2, 4, 8), synthétiseurs (5-7, 9, 10), chant (1-8, 10), percussions (1-3, 5, 7, 8, 10)
  • Leah Senior – voix (3)

Production[modifier | modifier le code]

  • Stu Mackenzie – production, enregistrement
  • Casey Hartnett - enregistrement
  • Ryan K. Brennan - enregistrement
  • Sam Joseph – mixage
  • Joe Carra – master
  • Jason Galea – illustrations et mise en page

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. D'après les pages individuelles des morceaux de l'album sur le Bandcamp du groupe, seul Crumbling castle est sous licence BY-ND à l'heure actuelle (janvier 2024). Les autres morceaux de l'album portent en fait tous la mention all rights reserved.
  2. Les liens permettant de télécharger les fichiers .zip, sur la page "Polygondwanaland" du site du groupe, ne sont plus actifs (janvier 2024). On peut toutefois télécharger les masters via le protocole BitTorrent, sur la page "BOOTLEGGER".

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « Polygondwanaland », sur King Gizzard & The Lizard Wizard (consulté le )
  2. (en) « Crumbling Castle | King Gizzard & The Lizard Wizard », sur Bandcamp, (consulté le )
  3. a et b (en) « BOOTLEGGER - King Gizzard & The Lizard Wizard », sur King Gizzard & The Lizard Wizard (consulté le )
  4. a b et c (en) « King Gizzard & the Lizard Wizard are changing the game one record at a time », sur Beat Magazine, (consulté le )
  5. (en) « King Gizzard & The Lizard Wizard - Crumbling Castle », sur YouTube, (consulté le )
  6. (en) « King Gizzard & the Lizard Wizard Setlist », sur Setlist.fm - The Setlist Wiki, (consulté le )
  7. (en) « KING GIZZARD & THE LIZARD WIZARD - CRUMBLING CASTLES (Electric Brixtol, London) », sur YouTube, (consulté le )
  8. a et b (en) Nina Corcoran, « King Gizzard & the Lizard Wizard: Polygondwanaland Album Review », sur Pitchfork, (consulté le )
  9. (en) « Hype Train: new album, Polygondwanaland », sur Reddit, (consulté le )
  10. (en) « King Gizzard And The Lizard Wizard – Polygondwanaland (2017, Red, Vinyl) », sur Discogs, (consulté le )
  11. (en) « My weird version of Poly », sur Reddit, (consulté le )
  12. (en) « Polygondwnaland - ATO RECORDS », sur ATO Records (consulté le )
  13. (en) « Polygondwanaland - Nuclear Fission LP – Needlejuice Records », sur Needlejuice Records (consulté le )
  14. (en) « King Gizzard & The Lizard Wizard - Polygondwanaland - Vinyl Record– Shuga Records », sur Shuga Records (consulté le )
  15. « POLYGONDWANALAND | KING GIZZARD AND THE LIZARD WIZARD | CRABE RECORDS », sur Bandcamp (consulté le )
  16. (en) « Flightless records sur instagram: Polygondwanaland was released for free on 17 November 2017... », sur Instagram, (consulté le )
  17. (en) « Polygondwanaland by King Gizzard & the Lizard Wizard Reviews and Tracks - Metacritic », sur Metacritic (consulté le ).
  18. (en) Everett True, « King Gizzard And The Lizard Wizard - Polygondwanaland album review », sur Classic Rock - Louder, (consulté le )
  19. (en) « The Lizards of Oz - Three high points from the band's swelling catalogue », Uncut,‎ , p. 20 (lire en ligne).
  20. a et b (en) « Album Review: King Gizzard & The Lizard Wizard - Polygondwanaland », sur Rockhaq (consulté le )
  21. a et b (en) Tim Sendra, « King Gizzard & the Lizard Wizard - Polygondwanaland Album Review », sur AllMusic, (consulté le )
  22. « Polygondwanaland King Gizzard & The Lizard Wizard », sur SensCritique (consulté le )
  23. a et b (en) Dafydd Jenkins, « King Gizzard - Polygondwanaland - Review », sur Loud and Quiet, (consulté le )
  24. (en) Beth Andralojc, « ‘Polygondwanaland’ by King Gizzard and The Lizard Wizard », sur Northern Transmissions, (consulté le )
  25. (en) Ryan Feyre, « Album Review: King Gizzard and The Lizard Wizard - "Polygondwanaland" », sur The Young Folks (consulté le )
  26. (en) JR Moores, « Year Of The Projectile Reptile: King Gizzard & The Lizard Wizard’s Polygondwanaland & More », (consulté le )
  27. (en) « King Gizzard and the Lizard Wizard - Polygondwanaland », sur Mxdwn, (consulté le )
  28. (en) « Polygondwanaland - King Gizzard & The Lizard Wizard », sur King Gizzard & The Lizard Wizard (consulté le )