Petite Symphonie concertante (Frank Martin)
La Petite Symphonie concertante pour harpe, clavecin, piano et deux orchestres à cordes Op. 54 est une œuvre du compositeur suisse Frank Martin, laquelle est un des rares exemples post-ère-classique de forme pure d'une sinfonia concertante. Elle inclut plusieurs solistes, ainsi que dans les compositions de Mozart et Haydn : un piano, un clavecin et une harpe.
Histoire[modifier | modifier le code]
Martin a reçu de Paul Sacher la commande de la symphonie en 1944, mais la composition a été retardée par la composition de l'oratorio In Terra Pax. La Petite Symphonie Concertante a été achevée l'année suivante et a été créée à Zurich le , sous la direction de Paul Sacher, qui est également dédicataire de l'œuvre. C'est devenu de loin l'œuvre la plus connue de Martin et la plus jouée en concert.
Analyse[modifier | modifier le code]
L'œuvre est originale par la composition de l'ensemble des instruments solistes : harpe, clavecin, piano. Les cordes sont divisées en deux ensembles égaux qui se répondent. Martin utilise la technique dodécaphonique, mais d'une manière tout à fait différente de celle des compositeurs de la Seconde école de Vienne. Une série de 12 notes est présente à l'ouverture du premier mouvement, mais Martin la traite comme il le ferait pour tout autre matériau thématique: la série apparaît par la suite transposée de différentes manières (les douze notes, même si des citations fragmentaires sont présentes); l'inversion n'est jamais utilisée.
Mouvements[modifier | modifier le code]
Les quatre mouvements sont enchaînés, mais forment deux parties principales, chacune commençant par un adagio.
- Adagio
- Allegro con moto
- Adagio
- Allegro alla marcia
La durée est d'environ 20 minutes.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- François-René Tranchefort (direction), Guide de la Musique Symphonique, Paris, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », (1re éd. 1986), 896 p. (ISBN 2-213-01638-0), p. 459
Discographie[modifier | modifier le code]
- L'Orchestre de la Suisse romande dirigé par Ernest Ansermet en 1951 (Decca Records)
- L'Academy of St Martin-in-the-Fields dirigée par Neville Marriner (EMI Music)
- L'Orchestre de la Suisse romande dirigé par Armin Jordan (Cascavelle)
- L'Orchestre philharmonique de Londres dirigé par Matthias Bamert (Chandos Records)