Paysage-état d'âme

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La théorie du paysage-état d'âme est un thème récurrent du romantisme.

Il est nécessaire de distinguer le cas des arts picturaux et de la littérature.

Il s'agit, pour le héros romantique en littérature, de se réfugier dans la nature, élément central du romantisme, c'est-à-dire loin de la civilisation et de la vie urbaine, considérées comme néfastes au développement de l'individualité. Son lieu de repos sera alors décrit comme correspondant à l'état d'âme du héros, généralement des souffrances dues à l'amour ou au mal du siècle.

Dans les beaux arts picturaux, un paysage, généralement sans personnage ou avec des figurants mythologiques tels que des nymphes, devra évoquer un sentiment chez le spectateur, et ainsi changer son état d'âme.

Un des principaux développeurs de cette théorie est Alfred de Musset.

L’expression en tant que telle provient du Journal intime () du philosophe et écrivain Henri-Frédéric Amiel : « Chaque paysage est un état d'âme » (en allemand « jedes Landschaftsbild ist ein Seelenzustand »).

La théorie en a toutefois été formulée bien plus tôt, dans les Neuf lettres sur la peinture de paysage (1831) de Carl Gustav Carus, pour qui le paysage est un état d’âme déterminé[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Franco Farinelli, La Finesse du paysage, 2010, en ligne