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Parti africain de l'indépendance

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Parti africain de l'indépendance
Image illustrative de l’article Parti africain de l'indépendance
Logotype officiel.
Présentation
Fondation
Siège Maison du Peuple, Guédiawaye
Devise organisation, discipline, combat
Journaux Monsareew, La Lutte
Idéologie socialisme
Couleurs Rouge

Le Parti africain de l'indépendance (PAI) est un parti politique sénégalais et soudanais (actuel Mali).

Son leader était Majhemout Diop, disparu en 2007.

Le parti trouve son origine en 1956, dans le refus de militants de l'UDS (Union démocratique sénégalaise) de fusionner avec le BDS (Bloc démocratique sénégalais), dans l'UPS (Union progressiste sénégalaise)[1]. Le PAI est créé le à Thiès, cité du rail sénégalais marquée par les grandes grèves de cheminots de 1938 et 1947[2]. À la même époque au Soudan français, Amadou Seydou Traoré créée avec ses camarades une section soudanaise mais ils rallient l'Union soudanaise – Rassemblement démocratique africain en à l'invitation du président de cette dernière, Modibo Keïta, et au grand dam de leurs camarades sénégalais[3]. En 1959, des militants du parti sénégalais tentent une insurrection dans la ville de Saint-Louis pour obtenir l'indépendance du Sénégal[4]

Un nouveau parti, parfois désigné comme PAI-Rénovation, a été officiellement créé le [5].

Lors des élections législatives de 2001, le PAI a recueilli 3 682 voix, soit 0,20 %, et n'a obtenu aucun siège à l'Assemblée nationale.

Orientation

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C'est un parti de gauche socialiste, et qui se définissait comme marxiste-léniniste à ses débuts[6]. Il se décrit lui-même comme « pan-négriste, panafricaniste et socialiste ».

Ses objectifs déclarés sont la défense de ce qui fait la cause de tous les noirs, la lutte pour l’unité africaine et la suppression de l’exploitation de l’homme par l’homme.

Sa devise est « Organisation, discipline, combat ».

Ses mots d’ordre sont « Mom sa reew (indépendance), Bok sa reew (unité) et Défar sa reew (construction nationale, développement) ».

Sa couleur est le rouge. Son emblème comporte un marteau et une houe entrecroisés, surmontés d’une étoile noire sur fond rouge.

Organisation

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Son siège se trouve à Guédiawaye.

Monsareew et La Lutte sont des publications du parti.

Références

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  1. Diop Mahjemout, Mémoires de lutte, Paris, Présence africaine, , p. 37-48
  2. Pascal Bianchini, « Les paradoxes du Parti africain de l'indépendance (PAI) au Sénégal autour de la décennie 1960 » Inscription nécessaire [PDF] (consulté le )
  3. Ophélie Rillon, « TRAORE Amadou, Seydou », dans Dictionnaire biographique, mouvement ouvrier, mouvement social (Maitron), (erreur modèle {{Lien archive}} : renseignez un paramètre « |titre= » ou « |description= ») (consulté le )
  4. « Disparition. Dansokho, figure de la gauche africaine », sur L'Humanité, (version du sur Internet Archive)
  5. N° et date de la délivrance du récépissé : No 3.279/MINT/DAGT du
  6. Saïd Bouamama, Figures de la révolution africaine, de Kenyatta à Sankara, La Découverte, , p. 273

Bibliographie

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  • Bakary Traoré, « L’évolution des partis politiques au Sénégal depuis 1946 », dans Forces politiques en Afrique Noire (Mémoire soutenu en 1964, Diplôme d’Études Supérieures), Paris, PUF, , p. 1-104
  • François Zuccarelli, La vie politique sénégalaise (1940-1988), Paris, CHEAM,
  • Sadio Camara, L'épopée du Parti Africain de l'Indépendance au Sénégal (1957-1980), L'Harmattan, (ISBN 978-2-343-01182-0)

Liens externes

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