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Paola Cappellaro

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Paola Cappellaro est une ingénieure italo-américaine qui est professeure de sciences et d'ingénierie nucléaires au Massachusetts Institute of Technology. Ses recherches portent sur la résonance paramagnétique électronique, la résonance magnétique nucléaire et le traitement de l'information quantique. Elle dirige le MIT Quantum Engineering Group au Center for Ultracold Atoms.

Cappellaro est née en Italie. Elle a fréquenté l'École polytechnique de Milan, où elle s'est spécialisée en génie nucléaire. Elle a fait partie d'un programme de master commun avec l'École centrale Paris, dont lle sort diplômée en 2000. Cappellaro a déménagé aux États-Unis pour ses études supérieures, où elle a travaillé aux côtés de David Cory (en) sur le calcul quantique. En 2006, Cappellaro a obtenu son doctorat au Massachusetts Institute of Technology (MIT)[1], avec une thèse intitulée « Quantum information processing in multi-spin systems ». Son doctorat portait sur le transfert d'état quantique dans les chaînes de spin, en utilisant des approches magnétiques pour comprendre et explorer la dynamique de transfert de spin[2]. Elle a complété sa formation postdoctorale à l'Institute for Theoretical Atomic, Molecular and Optical Physics (en) de l'Université Harvard [3].

Recherche et carrière

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En 2009, Cappellaro est retournée au Massachusetts Institute of Technology, où elle a été nommée professeure adjointe. Elle dirige le groupe d'ingénierie quantique du MIT au Center for Ultracold Atoms[4]. Cappellaro a développé de nouvelles techniques de contrôle pour les qubits de spin électroniques et nucléaires[5]. Elle a réalisé les premiers magnétomètres à base de diamant du centre azote-lacune[1]. Elle a été pionnière dans l'utilisation de la résonance magnétique nucléaire pour comprendre la propagation des excitations de spin le long d'une chaîne de spins en interaction[6].

En 2020, Cappellaro a démontré qu'il est possible d'utiliser les qubits de vacance d'azote (nitrogen-vacancy, NV) dans le diamant pour effectuer des opérations quantiques[7]. Ces NV sont des défauts qui peuvent être manipulés par des ondes électromagnétiques, et répondent en émettant de la lumière pouvant véhiculer des informations quantiques[7]. Ces centres NV sont généralement entourés d'autres défauts de "spin", qui ont des propriétés de spin inconnues. Lorsqu'un qubit NV interagit avec un défaut de spin, il perd son état cohérent et ne peut plus effectuer d'opérations quantiques[7]. Comme les qubits NV peuvent être identifiés et contrôlés à l'aide d'impulsions micro-ondes, ils peuvent être utilisés pour sonder leurs environnements proches[7]. Les impulsions micro-ondes subséquentes et les champs magnétiques appliqués peuvent exciter par résonance des défauts de spin à proximité, révélant finalement leur emplacement[7]. Cappellaro a montré que ces défauts peuvent ensuite être exploités en tant que qubits supplémentaires, qui peuvent être brièvement intriqués les uns avec les autres pour obtenir un état quantique cohérent[7]. Ceux-ci se manifestent par des pointes dans les spectres de résonance[7]. Cappellaro a mesuré les spins de ces défauts en utilisant la résonance de spin électronique[7].

Cappellaro est professeure KEPCO de sciences et d'ingénierie nucléaires et professeure de physique au MIT[8].

Récompenses et honneurs

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Publications (sélection)

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Références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Paola Cappellaro » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b (en-US) « Paola Cappellaro PhD '06 » MIT Physics », MIT Physics (consulté le )
  2. (en) Paola Cappellaro, Implementation of State Transfer Hamiltonians in Spin Chains with Magnetic Resonance Techniques, Berlin, Heidelberg, Springer, coll. « Quantum Science and Technology / Quantum State Transfer and Network Engineering », , 183–222 p. (ISBN 978-3-642-39937-4, DOI 10.1007/978-3-642-39937-4_6, hdl 1721.1/95785 Accès libre, lire en ligne)
  3. « Physics - Paola Cappellaro », physics.aps.org (consulté le )
  4. a et b (en) « Paola Cappellaro | Office of Graduate Education » (consulté le ).
  5. (en) « Research Thumbnails: Paola Cappallaro » (consulté le ).
  6. (en) Johanna L. Miller, « An inexpensive crystal makes a fine quantum time machine », Physics Today,‎ (DOI 10.1063/PT.6.1.20190919a, lire en ligne).
  7. a b c d e f g et h (en-US) « Novel method for easier scaling of quantum devices », MIT Physics, (consulté le ).
  8. (en) Paola Cappellaro PhD '06, MIT Physics. Consulté le 16 mai 2021.
  9. « MIT NSE: Faculty: Paola Cappellaro », web.mit.edu (consulté le )
  10. (en) « Paola Cappellaro wins AFOSR Young Investigator Award », MIT News | Massachusetts Institute of Technology (consulté le )
  11. (en) Cappellaro, « Polarizing Nuclear Spins in Silicon Carbide », Physics, vol. 8,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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