Nos vies hâtives

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Nos vies hâtives
Auteur Charles Dantzig
Pays Drapeau de la France France
Genre Roman
Éditeur Éditions Grasset
Date de parution février 2001
Nombre de pages 289 pp.
ISBN 2246608910
Chronologie

Nos vies hâtives est le deuxième roman de Charles Dantzig, publié en 2001 aux éditions Grasset. Il a reçu le prix Jean-Freustié et le prix Roger-Nimier.

Résumé[modifier | modifier le code]

Nos vies hâtives est composé de 26 histoires, autant d’esquisses d’existences passagères, parfois vaines, parfois absurdes, mais toujours remplies de vie. Charles Dantzig dessine dans ces nouvelles les gestes de ses personnages, d’une Caroline, mannequin de mode irrévérencieuse, délicieuse, dont la vie s’achève accidentellement, après une disgrâce, d’un Cédric qui met soudainement fin à ses jours à New York, en laissant derrière lui tous les désirs de vie de son amante et une lourde incompréhension, de Julien Kléder, jeune écrivain qui rencontre par hasard un vieil auteur qu’il admire, Franz Bühel, puis qui plus tard fera face à la justice pour des accusations qui mèneront également à sa mort.

Personnages, et scènes. Un vieux Parisien à la dérive dans un bar, un emballement médiatique absurde après la mort d’une célébrité, une déclaration d’amour, … Charles Dantzig multiplie les formes, les échos, s’intéresse à tout : quelques « dialogues de consolation qu’on disait dans les … (parcs) », la déambulation d’un Parisien rentrant chez lui, quelques minutes, quelques rencontres fugaces dans la rue Vieille-du-Temple.

Réception critique[modifier | modifier le code]

L’Express souligne cette dispersion du livre de Charles Dantzig, cette « élégante manière de danser sur le volcan » : « Oscillant entre le drolatique, le tragique et l'absurde, Dantzig fait apparaître et disparaître ses personnages comme des chevaux de bois sur un manège avec, en fond, cette petite musique mécanique de la vie qui tourne en rond. »  L’unité travaille néanmoins en profondeur, « le personnage principal du roman est d'abord cette France nostalgique, trop gâtée, qui, "à force d'être psychanalysée, est remontée en enfance ". Cette France qui s'ennuie. Plus il tape sur les mensonges de la pub, de la télé, de la mode, de l'entreprise reine ou de la pensée prédigérée, plus Dantzig s'amuse, multipliant les clins d'œil littéraires, se permettant même un chapitre sans texte, des jeux de mots limites ou des formules du genre "L'important, c'est de durer. Dans les musées, on finit toujours par exposer des tessons de bouteilles. "[1] »

La dispersion n’est pas vanité chez Charles Dantzig, elle est le saisissement de l’essentiel, sur le vif, ce « livre devrait plutôt être qualifié de " caractères " en référence à La Bruyère, ou " feux d'artifice ", tant ce livre pétille d'intelligence et d'humour accompagnant la lucidité d'un observateur à la fois tendre et féroce[2]. »

Chez Charles Dantzig, le style, à l’image de son sujet, est toujours précis, juste, car il « a horreur du massif, du marathon, du linéaire potage. Il disperse des myriades de miettes. Il y a chez lui un purisme du pulvérisé, un dandysme du désintégré[3]. », qui prend forme par cette « touche bien séduisante et originale dans la mise en mots de scènes servies par un style tantôt classique, tantôt habilement cassé[4]. »

Références[modifier | modifier le code]

  1. Olivier Le Naire, L'Express, 15 février 2001.
  2. Pierre Robert Leclercq, Le Monde, 20 avril 2001.
  3. Patrick Grainville, "La valse des pantins", Le Figaro, 22 mars 2001.
  4. Pierre Robert Leclercq, art. cit.