Moulin banal du Ruisseau-à-la-Loutre
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Fondation | |
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Patrimonialité |
Immeuble patrimonial cité () Bien inventorié dans le répertoire du patrimoine culturel du Québec (d) |
Adresse |
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Coordonnées |
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Le moulin banal du Ruisseau-à-la-Loutre est l'un des derniers moulins à eau du Québec au Canada. Il est situé à Sainte-Luce, dans la région du Bas-Saint-Laurent. Construit en 1849-1850 par Louis Bernard pour les seigneuresses Drapeau, il était le moulin banal de la seigneurie Lepage-Thivierge jusqu'à l'abolition du régime seigneurial en 1854. Le moulin a fait farine jusqu'en 1926. Après cette date, il fut utilisé comme bureau d'information touristique (1941-1979), restaurant (années 1990), centre de formation (depuis 2000) et gîte touristique (depuis 2006). Ses mécanismes ont été enlevés au début des années 1990. Il a été entièrement restauré à partir de 2000. Le moulin a été cité comme immeuble patrimonial par la municipalité de Sainte-Luce en 2021.
En face de ce moulin se trouvait un moulin à carder construit en 1841 par Magloire Carrier et Siméon Gautron[1].
Chronologie
[modifier | modifier le code]- Évolution du bâtiment :
- 1849-1850 : Construction du moulin
- 1926 : Fin des opérations
- 1941 : Le gouvernement du Québec y effectue des réparations et le moulin devient un bureau d'information touristique. En 1951 et 1979, il serait passé entre 12000 et 35000 visiteurs québécois et américains dans le moulin.
- Début des années 1990 : Le moulin est converti en restaurant.
- Depuis 2000 : Le moulin devient un centre de formation spécialisé en éducation.
- Depuis 2006 : À l'été, le moulin est aussi un gîte touristique, tout en maintenant sa vocation de centre de formation spécialisé en éducation
- Propriétaires :
- 1849-... : Seigneuresses Drapeau
- 1883 : Ulric Joseph Tessier, juge, et Marguerite-Adèle Kelly (fille d'Adélaïde Drapeau, l'une des seigneuresses Drapeau), ainsi qu'Édouard Lemoine, notaire
- 1884-1890 : François-Xavier Lebel
- 1890-1905 : Joseph Lebel
- 1905-1920 : Louis Fortin
- 1920-1927 : Émile Perreault
- 1927-... : Ministère de la Voirie[2]
- 2000 : Propriétaires actuels
- Meuniers :
- Transformations majeures :
- 1982 : Reconstruction de la grande roue avec son canal d'amenée
- Début des années 1990 : Converti en restaurant. Les mécanismes et la roue sont enlevés.
- 2000 : Restauration majeure (réfection de la maçonnerie, remplacement de la charpente du toit, nouvelle fenestration)
Architecture
[modifier | modifier le code]- Construction en pierres, 17 mètres par 10 mètres, quatre lucarnes en façade et deux lucarnes à l'arrière. Le moulin abritait le mécanisme et le logis du meunier. Le logis était du côté est du moulin.
- Le moulin disposait d'une roue à godets qui mesurait 5.18 mètres (17 pieds) de diamètre. L'entrée de la dalle est toujours visible en façade. Le moulin comptait trois moulanges (paires de meules).
Protection patrimoniale
[modifier | modifier le code]La Corporation de la Seigneurie Lepage-Thivierge de Sainte-Luce a démontré son intérêt pour le moulin au propriétaire, le ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche. En 1980, le ministère des Affaires culturelles refusait une subvention à cette corporation pour une étude de faisabilité. En 1981, une demande de classement du moulin comme bien culturel est restée lettre morte[5].
Le . il est cité comme immeuble patrimonial par la municipalité de Sainte-Luce[6].
Mise en valeur
[modifier | modifier le code]- Constat de mise en valeur : Centre de formation et gîte touristique. Projet de maquette. Une meule est mise en valeur aux Jardins de Métis.
- Site d'origine : Oui
- Constat sommaire d'intégrité : Les mécanismes ont été enlevés, la charpente du toit et les ouvertures ont été remplacés en 2000.
- Responsable : Les propriétaires.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Voir la photographie dans : Nelson Dumais, Autrefois Sainte-Luce..., page 3.
- Vente par Émile Perreault à sa Majesté le Roi, devant le notaire G. Belzile le 28 janvier 1927.
- Bail par madame Casault à Louis Bernard, devant le notaire Michel Tessier le 15 novembre 1848.
- Bail par madame Casault à Pierre Tremblay, devant le notaire Michel Tessier le 10 novembre 1851.
- Jocelyne Saint-Laurent et Louise Proulx, Il était une fois, le Moulin du Ruisseau à la Loutre, Sainte-Luce, La Corporation de la Seigneurie Lepage-Thivierge, 1982, p. 3.
- « Moulin Banal du Ruisseau-à-la-Loutre - Répertoire du patrimoine culturel du Québec », sur www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le )
Le plan de cet article a été tiré du Grand répertoire du patrimoine bâti de Montréal et de l'Inventaire des lieux de mémoire de la Nouvelle-France.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Nelson Dumais, Autrefois Sainte-Luce, Sainte-Luce, La Corporation de la Seigneurie Lepage-Thivierge, 1979, 24 pages.
- Jocelyne Saint-Laurent et Louise Proulx, Il était une fois, le Moulin du Ruisseau à la Loutre, Sainte-Luce, La Corporation de la Seigneurie Lepage-Thivierge, 1982, 28 pages.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Association des moulins du Québec
- Moulin à eau
- Meule à grain
- Liste des moulins à eau du Québec
- Liste du patrimoine immobilier du Bas-Saint-Laurent