Massacre du parc national du W

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Massacre du parc national du W
Localisation Parc national du W (Drapeau du Bénin Bénin)
Date
Morts 8
Blessés 10

Le massacre du parc national du W est survenu le 8 février 2022 lorsque des extrémistes islamiques ont bombardé deux véhicules de patrouille d'African Parks dans le parc national du W au Bénin, tuant huit personnes. L'incident est l'un des pires attentats terroristes de l'histoire du pays[1].

Contexte[modifier | modifier le code]

Le Bénin est plus stable que la plupart des autres pays d'Afrique de l'Ouest et est l'un des rares pays à ne pas avoir de problème majeur de terrorisme. Cependant, à partir de fin 2021, le terrorisme a commencé à s'infiltrer de l'étranger, en particulier du Sahel. En décembre 2021, l'attaque de Porga s'est produite lorsque des hommes armés (probablement du Burkina Faso) ont attaqué un avant-poste militaire près de la ville de Porga dans le département d'Atacora, tuant deux soldats. En janvier 2022, un véhicule militaire est entré en collision avec un engin explosif improvisé, tuant deux personnes[2].

Massacre[modifier | modifier le code]

Le mardi 8 février 2022, un véhicule de patrouille dans le parc national du W recherchait des braconniers lorsque leurs véhicules ont heurté deux mines terrestres posées par les terroristes. Sur les huit personnes tuées dans l'explosion, cinq étaient des gardes du parc, un était un responsable du parc, un officier de police français âgé de 50 ans et un soldat[3],[4],[5]. Dix personnes ont été blessées[6],[7].

Conséquences[modifier | modifier le code]

Les autorités françaises ont accepté d'ouvrir une enquête après avoir appris qu'un citoyen français figurait parmi les morts[8],[9]. African Parks a publié une déclaration selon laquelle ils travaillaient avec les autorités françaises et béninoises en réponse au massacre. Des troupes béninoises ont été envoyées dans le parc pour maintenir l'ordre[10]. Les autorités gouvernementales ont également tenu une réunion pour discuter de l'attaque[11].

Le 10 février, un autre attentat à la bombe en bord de route a tué un civil et un garde forestier. Le garde forestier a d'abord survécu à l'attentat à la bombe, mais est décédé après avoir été attaqué par les auteurs.

Le 10 février, les forces armées françaises ont bombardé une base tenue par des rebelles djihadistes dans le sud du Burkina Faso. Le motif officiel invoqué était les représailles du massacre[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « France Says Air Strikes Kill 40 in Burkina Linked to Benin Attacks », sur The Defense Post,
  2. (en) « Death toll in Benin national park attacks rises as France opens terror probe », sur France 24,
  3. (en) « French air raids kill 40 fighters in Burkina Faso », sur Al Jazeera,
  4. (en) « Attacks in north Benin park kill 8 including French citizen », sur The Toronto Star,
  5. (en) « French national among six killed in Benin attack, sources say », sur National Post,
  6. (en) « Five rangers, one soldier killed in Benin park ambush », sur Al Jazeera,
  7. (en) « Casualties as 'militants' ambush park rangers in Benin », sur TRT World,
  8. (en) « France Says Airstrikes Kill 40 in Burkina Linked to Benin Attacks », sur Voice of America,
  9. (en) « France condemns attack in Benin national park, checking on any French victims », sur Devdiscourse,
  10. (en) « BENIN: Impact of the massacre of 5 rangers in the W National Park in northern Benin », sur Afrik 21,
  11. (en) « Bénin : le gouvernement fait le point sur les incidents meurtriers au parc W », sur RFI,
  12. (en) « French forces 'neutralize' 40 militants in Burkina Faso », sur Deutsche Welle,