Marismeña (cheval)

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Marismeña
Image illustrative de l’article Marismeña (cheval)
Région d’origine
Région Drapeau de l'Espagne Espagne
Caractéristiques
Morphologie Cheval ibérique
Taille 1,40 m à 1,48 m
Robe Généralement bai, alezan ou noir
Tête Profil convexe
Pieds Larges
Autre
Utilisation Loisirs

La Marismeña (espagnol : caballo marismeño) est une race de chevaux indigène des marais du fleuve Guadalquivir, en Espagne, auxquels elle doit son nom. Ce cheval ibérique est adapté à son rude biotope, avec ses sabots larges lui permettant de se déplacer facilement dans les marais. Ces chevaux sont plus particulièrement visibles pendant la Saca de las Yeguas, organisée à Almonte chaque . Bien que la Marismeña reste une race rare, ses effectifs sont en croissance depuis les années 2000 et 2010.

Histoire[modifier | modifier le code]

Bien que la race ait une origine ancestrale[1], sa reconnaissance est récente, les démarches entreprises dans ce sens remontant à 2003.

En 2009, il ne reste que 814 sujets, mais la population croît les années suivantes[2].

Description[modifier | modifier le code]

Groupe de Marismeña pendant la Saca de las Yeguas, à Almonte, .

Le site officiel du Ministerio de Medio Ambiente y Medio Rural y Marino[3] et le guide Delachaux (2016)[4] indiquent une taille de 1,40 m chez les femelles et 1,48 m chez les mâles. Le modèle, eumétrique et de proportions sublongilignes[3], est celui du cheval ibérique, avec une tête large au profil convex[4]e, une encolure courte[3], un ventre volumineux[3], et une queue attachée bas[4] ; les membres sont fins et de longueur moyenne, ces chevaux paraissent près de terre[3]. Les larges sabots sont adaptés à l'environnement humide[4]. La couleur de robe peut-être très variée, mais elle est plus généralement baie, alezane ou noire[4],[3].

Ces chevaux sont particulièrement résistants aux conditions naturelles de leur biotope, étant capables de se nourrir par eux-mêmes toute l'année[3].

Ces chevaux sont essentiellement élevés en semi-liberté dans les zones des marais du Guadalquivir. Les animaux sont rassemblés dans des enclos une fois par an, pour lSaca de las Yeguasa , de manière à gérer le cheptel. Ce jour est traditionnellement le [3].

La diversité génétique a fait l'objet d'une étude en 2014 : la diversité est bonne et la population homogène, reflétant une gestion localement efficace[5].

La race est gérée localement par l'Asociación de Criadores de Ganado Marismeño.

Utilisations[modifier | modifier le code]

La race est essentiellement employée en équitation de loisir[3]. La Saca de las Yeguas attire de nombreux touristes[6].

Diffusion de l'élevage[modifier | modifier le code]

Groupe de Marismeña et leurs poulains pendant la Saca de las Yeguas, à Almonte, .

La race est propre à l'espace naturel Doñana, en Andalousie ; elle est considérée comme un bien socioculturel de la ville d'Almonte[3]. [3]. Chaque année, des juments passent à travers l'ermitage d'El Rocío et dans les rues d'Almonte dans le cadre de la gestion du cheptel le , ce qui est l'occasion d'organiser une foire pour promouvoir la race[3].

La Marismeña est signalée en danger d'extinction sur la base de données DAD-IS[2]. En 2014, l'effectif enregistré est de 1 226 individus[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) Michael D. Murphy et J. Carlos González Faraco, « Las yeguas marismeñas de Doñana: naturaleza, tradición e identidades sociales en un espacio protegido », Revista de Dialectología y Tradiciones Populares, vol. 57, no 2,‎ , p. 5–40 (ISSN 1988-8457, DOI 10.3989/rdtp.2002.v57.i2.172, lire en ligne, consulté le )
  2. a b et c DAD-IS.
  3. a b c d e f g h i j k et l Ministerio de Medio Ambiente y Medio Rural y Marino 2018.
  4. a b c d et e Rousseau 2016, p. 107.
  5. Pablo, M., Landi, V., Nogales, S., Martínez, A., Delgado, J. V., & Vega-Pla, J. L. (2014). Diversidad genética de la raza equina marismeña. Actas Iberoamericanas de Conservación Animal AICA, 4, 114-116.
  6. (es) Javier Hernández Ramírez, « Riesgo y ventura de una actividad tradicional. Ritualización y turismo en 'la saca de las yeguas' de Doñana », Gazeta de Antropología, vol. 26, no 2,‎ (ISSN 0214-7564, lire en ligne, consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • [Rousseau 2014] Elise Rousseau (ill. Yann Le Bris), « Marismeña », dans Tous les chevaux du monde, Delacheau et Nietslé, , 544 p. (ISBN 978-2603018651), p. 102
  • [Rousseau 2016] Élise Rousseau (ill. Yann Le Bris), Guide des chevaux d'Europe, Delachaux et Niestlé, (ISBN 978-2-603-02437-9), « Marismeña », p. 107Voir et modifier les données sur Wikidata