Marguerite Mespoulet

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Marguerite Mespoulet
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
New YorkVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Sophie Léonie Marguerite MespouletVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Barnard College (-)
Wellesley College (-)
Lycée Victor-Hugo (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de

Marguerite Mespoulet (1880-1965) est une universitaire française. Elle est professeure aux collèges américains Wellesley et Barnard. Elle participe à la fondation de la première association de femmes universitaires en France en 1919.

Biographie[modifier | modifier le code]

Sophie Léonie Marguerite Mespoulet naît le à Paris, fille de François Mespoulet, professeur de langues et d'Élisa Mespoulet, née Hagène[1]. Elle fait ses études à la faculté de lettres de Paris et à l'université de Londres et se classe première à l'agrégation d'anglais en 1905[2]. Elle bénéficie en 1905-1906 d'une bourse « Autour du Monde » créée par le banquier et philanthrope Albert Kahn et ouvertes aux femmes la même année[3],[4]. Elle effectue en mai-juin 1913 une mission pour les « Archives de la Planète » en Irlande, avec Madeleine Mignon[Notes 1], dont elles rapportent 73 autochromes[5]. Elle est professeure au lycée de Dijon, puis au lycée Victor-Hugo de 1914 à 1923[1]. Elle est enseignante au Wellesley College de 1923 à 1933, puis au Barnard College de 1933 à 1947. Elle est nommée professeure émérite en 1947[1].

Elle est à l'origine, avec Marie Bonnet, directrice de la Maison des étudiantes de Paris, de l'initiative qui consiste à créer une association de femmes universitaires, selon le modèle américain[6]. La Société française féminine de rapprochement universitaire tient sa première assemblée générale le [7], elle prend le nom actuel d'Association française des femmes diplômées des universités en 1977[8]. Marguerite Mespoulet est vice-présidente de la Fédération internationale des femmes diplômées des universités de 1923 à 1927[1].

Publications[modifier | modifier le code]

  • L'effort des femmes britanniques pendant la guerre, avec Esther Dumas, Melun, Impr. administrative, 1918
  • (en) Creators of Wonderland, New York, Arrow Editions, 1934
  • Images et romans, Les Belles Lettres, 1939

Références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Madeleine Mignon est agrégée de mathématiques (1907), sévrienne et ancienne boursière Kahn elle-même [lire en ligne].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Tatiana W. Greene, « Notice, en préambule aux lettres de Max Jacob à Marguerite Mespoulet », Centre de recherches Max Jacob, no 4,‎ , p. 27-29 (lire en ligne, consulté le )
  2. André Chervel, « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1960 » (consulté le ).
  3. Guillaume Tronchet, « Les bourses de voyage « Autour du Monde » de la Fondation Albert Kahn (1898-1930) : les débuts de l’internationalisation universitaire », dans Christophe Charle et Laurent Jeanpierre (dir.), La vie intellectuelle en France,, Paris, Seuil, , p. 618-620.
  4. Yvette Cagan, « Les premières boursières Albert Kahn «Autour du monde» : Anna Amieux (boursière 1905) et Marguerite Mespoulet (boursière 1907) Futures membres fondatrices de l’AFFDU », Diplômées, nos 270-271,‎ , p. 115-132 (lire en ligne, consulté le ).
  5. Karine Bigand, « Marguerite Mespoulet et Madeleine Mignon en Irlande pour les Archives de la Planète : influences hors champ », Revue Lisa, vol. 12, no 3,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. Nicole Fouché, « Des Américaines protestantes à l'origine des « University Women » françaises 1919-1964 », Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français, vol. 146,‎ , p. 133-152 (lire en ligne, consulté le ).
  7. Nicole Fouché, « 1918-1993 - Reid-Hall, l’AFFDU et la FIFDU », Femmes diplômées, no 167,‎ , p. 190-200 (lire en ligne, consulté le ).
  8. Association française des femmes diplômées des universités (1919-....), [lire en ligne] sur le site des Archives nationales, consulté le 25 septembre 2022.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Tatiana W. Greene, « Notice, en préambule aux lettres de Max Jacob à Marguerite Mespoulet », Centre de recherches Max Jacob, no 4,‎ , p. 27-29 (lire en ligne, consulté le ).
  • Nicole Fouché, « Des Américaines protestantes à l'origine des « University Women » françaises 1919-1964 », Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français, vol. 146,‎ , p. 133-152 (lire en ligne, consulté le ).
  • « Chapitre premier : L’enthousiasme des pionnières 1918-1947 », Femmes diplômées, no 180,‎ , p. XIV (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]