Marguerite de Lubert

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Marguerite ou plus vraisemblablement Marie-Madeleine de Lubert[1] (, Paris - , Argentan)[2] est une femme de lettres française. Elle a principalement écrit des contes merveilleux.

Biographie[modifier | modifier le code]

Sa vie est peu connue. Elle est la fille de Louis de Lubert, président de la troisième chambre des Enquêtes du Parlement, musicien amateur (violon) et fondateur le d'un des premiers orchestres amateurs parisiens, l'Académie des Mélophilètes.

Elle correspond avec Voltaire, qui lui adresse des vers (« À Mademoiselle de Lubert, qu'on appelait muse et grâce » (1732) ; « À Mademoiselle de Lubert »).

Romans et contes[modifier | modifier le code]

En version Littérature de colportage.
  • Sec et noir, ou la Princesse des fleurs et le prince des autruches, conte, avec un Discours préliminaire, qui contient l'apologie des contes de fées, 1743
  • La Princesse Camion, 1743
  • Le Prince Glacé et la princesse Étincelante, 1743
  • La Princesse Couleur de rose et le prince Céladon, 1743
  • La Princesse Lionnette et le prince Coquerico, 1743
  • La Princesse Sensible et le prince Typhon, 1743
  • La Veillée galante, 1747
  • Amadis de Gaules, 4 vol., 1750
  • Blancherose, 1751
  • Mourat et Turquia, histoire africaine, 1752
  • Le Château des lutins de Kernosy, 1753
Ajout de deux contes de fées au roman de Mme de Murat, Etoilette (1710). Réécriture féerique de la chantefable médiévale Aucassin et Nicolette et de Peau d'Ours.
  • Léonille, 2 vol., 1754
  • La Tyrannie des fées détruite, 1756 (elle en est seulement rééditrice, mais modifie à ce point l'ouvrage primitif, écrit vers 1710, qu'elle peut en être qualifiée de coauteur)
Réécriture du recueil de contes de fées de Mme d'Auneuil du même nom (1702).
  • Histoire secrète du prince Croqu'étron et de la princesse Foirette, v. 1790
Éditions modernes
  • Trois contes [Le Cabinet des fées, ou Collection choisie des contes des fées et autres contes merveilleux], Genève : Slatkine, 1978
Contient : La Princesse Lionnette et le prince Coquerico. Le Prince Glacé et la princesse Étincelante. La Princesse Camion.
  • Sec et Noir, ou la Princesse des Fleurs et le prince des Autruches, avec un discours préliminaire, qui contient l'apologie des contes de fées ; et suivi d'un Petit almanach pratique pour un amateur de déraison, édition établie par Jacques Cotin et Élisabeth Lemirre, Paris : Le Promeneur, 1997
  • Contes, édition critique établie par Aurélie Zygel-Basso, Paris : Honoré Champion, 2005

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Sa présence est attestée le 4 septembre 1749 sous le nom de Madeleine de Lubert, lorsqu'elle vend le domaine du fief de Meaux à Eaubonne (Val d'Oise) en tant que fille du "Président" Louis et fondée de procuration de son frère Louis Pierre, maître de camp de dragons, major des gardes du corps de sa Majesté le Roy de Pologne, en garnison à Lunéville, et à Françoise Henriette de Lubert, sa sœur (notaire : Hachette à Paris). cf. Renée Thomas, "Au village d'Eaubonne", ville d'Eaubonne, 1988, p. 106.
  2. cf. "Une note que je tiens encore de M. Clogenson m'apprend que Marie-Madeleine de Lubert (fille du président de la troisième chambre des enquêtes, dont Voltaire parle dans sa Lettre à l'auteur des Honnêtetés littéraires ) est née à Paris le 17 décembre 1702, et est morte à Argentan le 20 août 1785". (Champagnac, Œuvres complètes de Voltaire, tome XIII, E. A. Lequien, 1825, note 1, p. 74).

Liens externes[modifier | modifier le code]