Manuel José Arce y Fagoaga

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Manuel José Arce
Fonctions
President of the Federal Republic of Central America
-
Second Triumvirate of Central America (d)
Mariano Beltranena y Llano (en)
Président élu
République fédérale d'Amérique centrale
21 -
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Manuel José de Arce y FagoagaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Empire espagnol (jusqu'en )
United Provinces of Central America (d) (-)
République fédérale d'Amérique centrale (-)
salvadorienneVoir et modifier les données sur Wikidata
Domiciles
Acapulco (), San Cristóbal de Las Casas (), San Juan del Río (en) (jusqu'en ), San Salvador (-), San Salvador (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activité
Père
Bernardo José de Arce (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Dominga Antonia Fagoaga y Aguilar (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
María Felipa de Aranzamendi y Palomo (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Grade militaire

Manuel José de Arce y Fagoaga (San Salvador, Salvador, – id. ) fut un général et homme politique salvadorien, ainsi que le premier président de la République fédérale d'Amérique centrale de 1825 à 1829.

Formation[modifier | modifier le code]

Manuel José de Arce fut le fils de Bernardo José de Arce, gouverneur de l'intendance de San Salvador de 1799 à 1800, et de Antonia Fagoaga. Il était le descendant de Sancho de Barahona, l'un des lieutenants de Hernán Cortés puis de Pedro de Alvarado. Sa famille bénéficiait d'une position sociale privilégiée. En 1801, envoyé au Guatemala pour poursuivre ses études, il y obtint le titre de bachelier en philosophie au collège San Francisco Borja. Il entreprit des études de médecine à l'université San Carlos de Borromeo, mais dut les interrompre à la suite des ennuis de santé de son père. En , il épousa sa cousine Felipa de Aranzamendi y Aguiar.

Mouvement d'indépendance[modifier | modifier le code]

Il participa très tôt aux activités indépendantistes, notamment au « Premier cri d'indépendance » (Primer Grito de Independencia) le dans sa ville natale. Il fut influencé par son oncle, l'ecclésiastique José Matías Delgado, l'une des grandes figures de l'émancipation centraméricaine. Arce fut aussi impliqué dans le second soulèvement qui débuta le , ce qui lui coûta quatre années de prison.

Après l'indépendance de l'Amérique centrale en 1821, il s'opposa énergiquement aux tentatives d'annexion du Salvador au Premier Empire mexicain fondé par Agustín de Iturbide. À la tête des troupes salvadoriennes, il affronta les régiments envoyés du Guatemala, puis du Mexique sous les ordres du général Vicente Filísola. En , il fit partie de la délégation qui se rendit à Washington pour négocier l'adhésion du Salvador aux États-Unis d'Amérique et, ainsi, contenir l'expansionnisme mexicain. Après l'abdication de Agustín de Iturbide, il participa aux gouvernements provisoires qui dirigèrent la fédération centraméricaine (Premier Triumvirat en 1823, Second Triumvirat de 1823 à 1825).

Présidence[modifier | modifier le code]

Les élections présidentielles furent organisées en 1825 et le conservateur hondurien José Cecilio del Valle arriva en tête, mais sans obtenir la majorité absolue. Les libéraux, qui contrôlaient le Congrès fédéral, en profitèrent pour choisir Arce comme premier président de la République fédérale d'Amérique centrale.

Rapidement, il perdit l'appui des libéraux mais obtint des soutiens au sein du clergé et du parti conservateur. En 1826, il entra en conflit avec le gouvernement libéral du Guatemala, provoquant une guerre civile dans toute l'Amérique centrale. En 1829, les libéraux, avec à leur tête le Hondurien Francisco Morazán, vainquirent les troupes fédérales et contraignirent Arce à l'exil.

Dernières années[modifier | modifier le code]

Il résida d'abord aux États-Unis puis au Mexique, où il organisa en 1832 une expédition militaire contre le gouvernement fédéral de Francisco Morazán. L'opération se solda par un échec.

Il retourna au Salvador en 1842 mais, inquiété malgré sa volonté de ne plus participer à la vie politique, il s'échappa au Honduras et au Guatemala. En 1844, il mena plusieurs tentatives pour renverser l'homme fort du San Salvador, le caudillo Francisco Malespín, qu'il accusait d'avoir organisé un attentat contre lui.

Malespín chassé du pouvoir en 1845, Arce revint définitivement dans son pays, se retira de la vie politique et se consacra à la rédaction de son ouvrage « Breves indicaciones para la reorganización de Centro América ». Il mourut dans la pauvreté le . Sa dépouille fut inhumée dans l'église de La Merced à San Salvador.

Hommage[modifier | modifier le code]

Par décret du Parlement salvadorien, le , la localité de El Chilamatal fut élevée au rang de municipalité et changea son nom pour celui de Ciudad Arce, en hommage à l'artisan de l'indépendance centraméricaine.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]