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Limnatis nilotica

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Limnatis nilotica ou « sangsue noire du cheval[2] » est une espèce de sangsues de la famille des Hirudinidae[3] qui parasite les muqueuses des mammifères.

Répartition et habitat

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Limnatis nilotica est originaire du littoral méditerranéen. Il colonise les points d'eau stagnante et les lacs peu profonds[4].

Description

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Limnatis nilotica peut atteindre une taille de 10 cm. Elle possède des ventouses aux deux extrémités de son corps. La couleur générale de l'animal est un vert foncé, avec des rangées de taches vertes sur la face dorsale, et des bandes jaunes-orangées sur les côtés[5].

Son suçoir arrondi de petite taille, sa bouche équipée de trente dents plates et de papilles qui secrètent une salive anesthésiante, ne permettent pas à Limnatis nilotica de percer la peau de ses hôtes : ce parasite recherche les orifices naturels du mammifère hôte et suce le sang après s'être fixé aux muqueuses (souvent le pharynx). Le sang est ingéré par gouttelettes, sans doute parce que la sangsue gratte la surface des tissus en suçant, et le débit de sang absorbé est nettement inférieur à celui des sangsues médicinales ; en revanche, L. nilotica parvient à se maintenir en place pendant des semaines, se nourrissant par intermittence[6].

La presse se fait régulièrement l'écho de cas de parasitisme insidieux chez les hommes et le bétail : intrusion par les muqueuses buccales, nasales, l'orbite oculaire, voire l’urètre ou le vagin[7]. En Iran, une vache grosse d'un veau présentant un état de détresse respiratoire et d’anémie, était en fait parasitée par les joues et la langue après s'être abreuvée dans une mare voisine. Les fosses nasales d'un chameau d'Irak étaient parasitées par cet animal. D'innombrables cas d'infection concernent les troupeaux, les baudets et chiens[5] : en Iran, les symptômes de deux chiens infectés à la gueule allaient de l'hyper-salivation et l'anorexie, aux saignements de la gueule et à l'anémie. Sans l'extraction des sangsues, ils étaient promis à une mort certaine[7].

Classification

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Le nom valide complet (avec auteur) de ce taxon est Limnatis nilotica (Savigny, 1822)[8].

L'espèce a été initialement classée dans le genre Bdella sous le protonyme Bdella nilotica Savigny, 1822[8].

Limnatis nilotica a pour synonymes[8] :

  • Bdella nilotica Savigny, 1822
  • Limnatis bacescui Manoleli, 1972

Liens externes

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Notes et références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Limnatis nilotica » (voir la liste des auteurs).
  1. (it) F. S. Monticelli, « Di un caso di parasitissimo accidentale di Limnatis nilotica Savigny nell'uomo », Bollettino della Società dei naturalisti in Napoli, vol. 30,‎ , p. 124–129
  2. « "Dictionnaire des Sciences Animales : Limnatis nilotica », sur CIRAD
  3. « Limnatis nilotica (Savigny, 1822) », sur EUNIS (European Environment Agency) (consulté le )
  4. (en) I. Khaled, Hanen Ferjani, Rajah Ben Ahmed et Abdel Halim Harrath, « Effects of oil-related environmental pollutants on gonads of the freshwater leech Limnatis nilotica (Annelida, Hirudinea) », The European Zoological Journal, vol. 84, no 1,‎ , p. 263–270 (DOI 10.1080/07924259.2016.1208118)
  5. a et b (en) M. Bahmani, Z. Eftekhari, A. Mohsezadeghan, Freidon Ghotbian et Nafise Alighazi, « Leech (Limnatis nilotica) causing respiratory distress in a pregnant cow in Ilam province in Iran », Comparative Clinical Pathology, vol. 21, no 4,‎ , p. 501–503 (DOI 10.1007/s00580-011-1236-1)
  6. (en) Miriam Orevi,, Amiram Eldor,, Ida Giguzin, et Meir Rigbi,, « Jaw anatomy of the blood-sucking leeches, Hirudinea Limnatis nilotica and Hirudo medicinalis, and its relationship to their feeding habits », Journal of Zoology, vol. 250, no 1,‎ , p. 121–127 (DOI 10.1111/j.1469-7998.2000.tb00583.x)
  7. a et b (en) S.M. Rajaei, H. Khorram, M. Ansari Mood, S. Mashhadi Rafie et David Williams, « Oral infestation with leech Limnatis nilotica in two mixed-breed dogs », Journal of Small Animal Practice, vol. 55, no 12,‎ , p. 648–651 (PMID 24320198, DOI 10.1111/jsap.12166)
  8. a b et c GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 10 août 2024