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Les Imaginées

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Les Imaginées sont un groupe de six pièces de musique de chambre pour diverses formations de Georges Auric, composées de 1965 à 1973 et achevées en 1975.

Contexte et création

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À l'origine, Les Imaginées sont un groupe de cinq pièces de musique de chambre qui associent tour à tout la flûte, le violoncelle, la clarinette et l'alto au piano puis l'ensemble des instruments[1]. Cette structure est modifiée en cours d'écriture pour donner la version que l'on connaît en 1975[1]. Dans la version définitive de la quatrième, l'alto est remplacée par la voix, traitée de manière instrumentale, et dans la cinquième, le piano joue seul, tandis que la sixième et dernière pièce adjoint le quintette à cordes (deux violons, alto, violoncelle et contrebasse)[1]. Le titre, au participe passé, évoque, selon Alain Poirier, autant la phase de composition que l'attitude de l'auditeur[1].

Les Imaginées peuvent être jouées de façon indépendantes les unes des autres, et les dédicaces des œuvres vont aux créateurs autant qu'à des hommages musicaux[1]. Elles présentent une proximité stylistiques avec Doubles Jeux, pour deux piano, qui ont été composés entre les troisième et quatrième Imaginées[1]. Chacune des Imaginées reposent sur une alternance de tempos contrastant avec un accompagnement pianistique qui pourrait tout aussi bien être indépendant[1]. Chacune des pièce témoigne d'une grande concision d'écriture, qui convient à l'esthétique presque pointilliste de la dernière manière du compositeur[1].

Le cycle se compose de six pièces, durant chacune de trois à dix minutes :

  • Imaginée I, pour flûte et piano,
  • Imaginée II, pour violoncelle et piano,
  • Imaginée III, pour clarinette et piano,
  • Imaginée IV, pour voix et piano
  • Imaginée V, pour piano seul
  • Imaginée VI, pour l'ensemble des instruments avec quintette à cordes.

L'écriture instrumentale en est très traditionnelle, au regard de la production contemporaine de l'époque (les Sequenze de Luciano Berio datent de la même période), et Georges Auric présente principalement un traitement mélodique, des lignes très larges et qui favorisent les passages en mode récitatif, notamment dans les deuxième et troisième pièces[1]. La voix, sans texte et uniquement en vocalises, s'inclut alors naturellement dans l'ensemble pensé par le compositeur[1]. Elle joue cependant un autre rôle dans la sixième pièce, conclusive de la série, qui joue alors plus le rôle de soliste lors de ses interventions tandis que le reste des instruments est traité à la manière d'un petit orchestre[1].

Références

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  1. a b c d e f g h i j et k Tranchefort 1993, p. 7.

Bibliographie

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Liens externes

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