Le roi boit (Jordaens, Vienne)

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Le Festin du roi des haricots
Artiste
Date
Entre et Voir et modifier les données sur Wikidata
Type
Scène de genre (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Matériau
Dimensions (H × L)
242 × 300 cmVoir et modifier les données sur Wikidata
No d’inventaire
GG_786Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation

Le Roi boit ou Le Festin du roi des haricots (en allemand : Fest des Bohnenkönigs) est un tableau peint à l'huile par l'artiste flamand Jacob Jordaens vers 1640-1645. Il est conservé au musée d'Histoire de l'art de Vienne.

Sujet[modifier | modifier le code]

Le tableau représente la fête de l'Épiphanie, célébrée le 6 janvier, lors de laquelle la galette des rois est servie aux convives. Celui qui tombe sur la fève qu'elle contient est proclamé le roi des haricots et dirige les festivités. Les commensaux crient alors : « Le roi boit ! Vive le roi ! », d'où le nom du tableau.

Description[modifier | modifier le code]

Une compagnie bruyante célèbre l'Épiphanie dans une salle. Jeunes et moins jeunes, hommes et femmes, chacun s'est vu attribuer un rôle par le roi (deux notes sont encore par terre)[1]. Le roi de la fête porte une couronne et porte un verre à ses lèvres. Sa cour salue cet acte par l'exclamation traditionnelle : « Le roi boit ! »

Les visages tordus trahissent une ivresse exubérante. Le goûteur au-dessus du roi accomplit sa tâche avec dévouement. Le docteur de la fête, à gauche (reconnaissable à la note sur son chapeau), a déjà trop bu et vomit dangereusement près du panier de nourriture.

Un cartouche dans le haut du tableau contient le texte moralisateur NIL SIMILIVS INSANO / QVAM EBRIVS (« Rien ne ressemble plus à un fou qu'un ivrogne »).

Analyse[modifier | modifier le code]

L'œuvre est une pièce de genre comme Jordaens en a fait beaucoup. Les figures sont savamment agencées, comme pour une Dernière Cène. Plusieurs corps des personnages sont raccourcis.

Perm[modifier | modifier le code]

Un tableau similaire est accroché à la galerie nationale d'Art de Perm. Il est attribué par le musée à l'école de Jordaens[2].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (nl) Arnout Balis, Frans Baudouin, Klaus Demus e.a., De Vlaamse schilderkunst in het Kunsthistorisches Museum te Wenen, 1987, p. 249

Sur le même sujet[modifier | modifier le code]

Jordaens a créé plusieurs versions du tableau.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Une lettre de roi prévoyait généralement seize rôles : roi, conseiller, intendant, chambellan, maître de la cour, messager, père confesseur, médecin de la cour, sculpteur, dégustateur, échanson, chanteur, musicien, porteur, fou, cuisinier. Ils sont attribués en fonction du nombre de participants. Les femmes peuvent être : reine, cuisinière, folle...
  2. (ru) « Пир короля. Картина - Йорданс Якоб (школа) - Коллекция Пермской госудраственной художественной галереи », sur permartmuseum.com (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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