Le Toréador

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Le Toréador
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Pierre Berton, Émile-Alexandre Taskin et Cécile Merguillier dans une reprise à l'Opéra-Comique en 1881.
Genre opéra-comique
Nbre d'actes 2 actes
Musique Adolphe Adam
Livret Thomas Sauvage
Langue
originale
Français
Durée (approx.) env. 1h
Création
Opéra-Comique, Paris

Personnages

  • Don Belflor, toréador à la retraite (basse)
  • Coraline, sa femme (soprano)
  • Tracolin (ténor)

Le Toréador ou l'Accord parfait est un opéra-comique (ou « opéra bouffon ») en deux actes d'Adolphe Adam, sur un livret de Thomas Sauvage[1], créé le à l'Opéra-Comique à Paris[1].

Lorsqu’il écrit en 1849 Le Toréador en six jours pour répondre à une commande[2], Adolphe Adam est loin de se douter du succès de cet intermède destiné à n’être joué qu’une fois ; les variations de Coraline sur « Ah ! vous dirai-je, maman » connaissent une popularité immédiate. L’œuvre se maintiendra au répertoire de l'Opéra-Comique jusqu'en 1911[3].

Résumé[modifier | modifier le code]

Dans le jardin de la demeure de don Belflor à Barcelone en Espagne.

Acte I[modifier | modifier le code]

[7 scènes]

Coraline, ancienne chanteuse de l’opéra Paris, est mariée à un toréador à la retraite nommé Don Belflor. Déçue par son mari qui l’enferme et dont elle soupçonne l’inconduite, elle se souvient de la façon dont un joueur de flûte, Tracolin, était amoureux d'elle. À ce moment-là, Tracolin lui-même apparaît avec l'intention de rencontrer Coraline. Ils échangent des billets doux par-dessus le mur du jardin de la maison de Don Belflor.

Soudain un cri retentit : « Au secours, on m’assomme ! ». Don Belflor est molesté à quelques pas de chez lui. Tracolin peut alors chasser les brigands et l'ancien toréador entre dans son jardin appuyé sur son sauveur. Une fois que Belflor a repris ses moyens, Tracolin prétend agir comme intermédiaire pour une danseuse de l'opéra, Caritea, qui serait tombée amoureuse de lui. Le vieil homme est flatté mais demande une preuve supplémentaire et Tracolin ne peut que penser à lui donner la lettre de Coraline. Comme Don Belflor souhaite repartir pour rejoindre « une confrérie dont il est le doyen », le billet tombe de son gilet. Coraline l'accuse d'adultère. Lorsqu’elle prend le billet, elle reconnaît le sien ! Horrifiée, Coraline croit qu'elle a été découverte. La confusion est totale car les deux époux se croient confondus...

Acte II[modifier | modifier le code]

[4 scènes]

Coraline ne comprend pas pourquoi Don Belfor n'a pas réagi avec colère à la lettre. Tracolin grimpe sur le mur du jardin et rejoint Coraline. Il lui explique qu’il est amoureux d’elle depuis longtemps, et qu’il lui doit les fausses notes qui l’ont fait chasser de son emploi de flûtiste. Il est aussi déserteur. Il lui révèle ensuite les détails de l'adultère de son mari puis quitte le jardin. Lorsque Don Belflor rentre, Coraline l'accuse à nouveau de l'infidélité. Il admet la vérité quand elle mentionne le nom de Caritea et implore son pardon. Elle accepte aussi longtemps qu'elle est autorisée à garder Tracolin dans la maison. Don Belflor, qui ne veut pas perdre la dot généreuse que son mariage lui apporta accepte le procédé.

Distribution de la création[1][modifier | modifier le code]

Rôle
Don Belflor Charles-Amable Battaille
Coraline Delphine Ugalde
Tracolin Toussaint-Eugène-Ernest Mocker

Numéros musicaux[modifier | modifier le code]

  • Ouverture
Acte I
  • Introduction
  • no 1 Scène et couplets « Je tremble et doute » (Coraline)
  • no 2 Trio « La voilà là » (Coraline, Tracolin, Belfior)
  • no 3 Air « Oui la vie » (Belfior)
  • no 4 Couplets « Vous connaissez de ces femmes aimables » (Tracolin)
  • no 5 Trio « Ah ! vous dirai-je, maman » (Coraline, Tracolin, Belfior)
  • no 6 Duo « Qu'est cela ? » (Coraline, Belfior)
Acte II
  • no 7 Entr'acte
  • no 8 Air « Avec son petit air » (Coraline)
  • no 9 Air « Dans vos regards » (Tracolin)
  • no 10 Trio final « Oh ! tremblez » (Coraline, Tracolin, Belfior)

Analyse[modifier | modifier le code]

En plus du « Ah ! vous dirai-je, maman », l’œuvre comprend des citations de deux airs d'opéras de Grétry : « Tandis que tout sommeille » de L'Amant jaloux et « Je brûlerai d'une flamme éternelle » du Tableau parlant.

L’œuvre se termine par une apologie du ménage à trois (« Peut-on vivre sans amant ? »). L'ouvrage abandonna son titre complet dès la deuxième représentation pour s'intituler simplement Le Toréador[4].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Piotr Kaminski, Mille et un opéras, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 1819 p. (ISBN 978-2-213-60017-8), p. 22
  2. Adolphe Adam, Souvenirs d'un musicien (lire en ligne), p. XLII
  3. Nicole Wild et David Charlton, Théâtre de l'Opéra-Comique : Répertoire (1762-1972), Mardaga, Sprimont, 2005.
  4. Geoffroy Bertran, « Adolphe Adam », sur forumopera.com, (consulté le )

Discographie[modifier | modifier le code]

Intégrales

Liens externes[modifier | modifier le code]