Le Dernier Voyage de Tanya

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Le Dernier Voyage de Tanya

Titre original Овсянки
Ovsyanki
Réalisation Alekseï Fedortchenko
Scénario Denis Ossokine
Pays de production Drapeau de la Russie Russie
Genre drame
Durée 75 minutes
Sortie 2010

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le Dernier Voyage de Tanya (Овсянки, Ovsyanki) est un film russe réalisé en 2010 par Alekseï Fedortchenko. Il s'agit d'une adaptation d'un récit de Denis Ossokine, Les bruants (Овсянки, Ovsyanki) publié en 2008 dans la revue Oktyabr (Октябрь) sous le pseudonyme d'Aïst Sergueïev, narrateur du récit et du film.

Le film a été présenté, sous le titre alternatif Silent Souls, à la 67e Mostra de Venise en 2010, au cours de laquelle il a remporté le Prix Osella de la meilleure contribution technique, décerné à son chef-opérateur Mikhaïl Kritchman. Le Dernier Voyage de Tanya est le cinquième long métrage d'Alekseï Fedortchenko, mais le premier à être distribué en France.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Aux confins de la Volga, Aïst, photographe dans une usine de papier et mémorialiste d'une peuplade oubliée d'origine finnoise, les Mériens, achète deux bruants jaunes (Овсянки, Ovsyanki) sur un marché. Mais, lorsqu'il arrive à l'usine, son patron et ami, Miron, lui communique la tragique nouvelle du décès de sa femme. Afin d'incinérer le corps de son épouse sur les lieux de sa lune de miel, Miron entreprend alors un voyage avec Aïst... et ses deux oiseaux.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Récompenses et distinctions[modifier | modifier le code]

Autour du film[modifier | modifier le code]

Le titre russe original Ovsyanki signifie "« bruant », un petit passereau très répandu en Russie. Si le film se déroule à une époque contemporaine, il puise toutefois sa source dans la culture d'une mystérieuse ethnie, aujourd'hui disparue : les Mériens. Leurs racines sont davantage finno-ougriennes que slaves.

Le réalisateur, Alekseï Fedortchenko nous explique qu'"à partir d'éléments historiques avérés", il a "imaginé la mythologie de ces Méria, ancrée dans la région de la Volga." Cela constituait, nous dit-il, "sa façon de montrer une autre Russie, celle où les traditions païennes et la conception des rapports humains antérieures à la domination orthodoxe, s'affranchiraient de la trivialité moderne." Selon lui, "l'histoire de la Russie préchrétienne a toujours été négligée, dans les temps soviétiques comme dans celui des tsars." S'agissant des échos actuels que peut susciter l'évocation d'un peuple décédé, Fedorchenko répond à Isabelle Régnier (Le Monde, ): "Je ne parle pas d'un problème russe mais d'un problème commun. Des ethnies disparaissent tous les jours. Il n'existe que 6 000 langues sur la Terre. Chaque année on en perd une trentaine. On peut calculer dans combien de temps il n'en restera qu'une."

Liens externes[modifier | modifier le code]