Le 22 à Asnières
Le 22 à Asnières est un sketch de l'humoriste Fernand Raynaud[1],[2], interprété pour la première fois en 1955.
Sa notoriété vient de la mise en scène du retard des télécommunications téléphoniques françaises dans les années 1950 et 1960[3],[4].
Ce sketch fait référence à la ville d'Asnières-sur-Seine, et aurait été écrit dans le café « À l'ancienne poste », à Gennevilliers, fréquenté dans les années 1950-1960 par l'auteur[5], qui habitait la rue Jules-Larose, toute proche. La primauté de l'idée a toutefois été attribuée au sketch « Le taxiphone » de l'humoriste Jean Schoubert[6].
Synopsis[modifier | modifier le code]
Le sketch se déroule à une époque où il y avait peu de lignes téléphoniques à domicile en France. Pour la majorité des Français, passer un appel exigeait de se rendre à un bureau de poste et faire la demande d'un numéro. Quand la standardiste obtenait le numéro demandé, elle vous passait la communication dans une cabine[7].
Fernand, le personnage principal, se présente donc à bureau de poste, probablement situé en région parisienne, et s'adresse à une opératrice, lui demandant une communication avec le numéro de téléphone 22 à Asnières-sur-Seine. Celle-ci semble s'exécuter, de mauvaise grâce, mais laisse le client en attente.
Au terme de plusieurs tentatives infructeuses au cours desquels d'autres usagers obtiennent sans difficulté une communication avec des pays étrangers, Fernand change d'avis et demande une communication avec New-York, qu'il obtient immédiatement. Une fois en ligne avec les États-Unis, il demande alors, ce qui forme la chute du sketch : "Passez-moi le 22 à Asnières !".
Liens externes[modifier | modifier le code]
Transmission dans la culture populaire[modifier | modifier le code]
Le « Café de l'ancienne poste » existe toujours. Toujours maintenant, ce sketch est évoqué lors de dysfonctionnements des télécommunications en France[8],[9] et plus généralement de la technologie mise en place par le service public[10].
Il a inspiré le one-man-show « L’ésotérisme du 22 à Asnières » de Pierre Cleitman, qui éclaire notre désorientation et notre solitude au sein d’un monde désormais hyperconnecté[11],[12],[13].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Allô ? « Je voudrais le 22 à Asnières »(mars 2020) », sur Ville de Rezé (consulté le )
- LE 22 A ASNIERES ; DRY ; DEUX CROISSANTS ; LES OEUFS PAS CASSES / Fernand RAYNAUD ; Fernand RAYNAUD, (lire en ligne)
- https://www.discogs.com/fr/release/4028030-Fernand-Raynaud-2-Le-22-A-Asni%C3%A8res, « Fernand Raynaud "Le 22 à Asnières" », Discogs.fr, (lire en ligne)
- Maurice, « Du « 22 à Asnières »… à l’internet mobile ! », sur Histoire-cigref.org (consulté le )
- Par Victor Tassel Le 15 février 2017 à 17h13, « VIDEO. Le «22 à Asnières» de Fernand Raynaud a été écrit… à Gennevilliers », sur leparisien.fr, (consulté le )
- « L'origine du "22 à Asnières" », sur Chroniques montmartroises (consulté le )
- ecureuilbleu, « Il est loin le temps du "22 à Asnières"... - Une bonne nouvelle par jour - le blog d'écureuil bleu », sur Une bonne nouvelle par jour - le blog d'écureuil bleu (consulté le )
- « L’Art de la Fibre … ou le 22 à Asnières », sur BasKulture (consulté le )
- « Le 22 à Asnières… – aeroVFR », sur www.aerovfr.com (consulté le )
- « "le 22 a Asnières " a l'époque de l'intelligence artificielle . | Services Publics + », sur www.plus.transformation.gouv.fr (consulté le )
- « Pierre Cleitman : « Le 22 à Asnières », une saga initiatique », sur L'Obs, (consulté le )
- « Trousses de secours : L'ésotérisme du 22 à Asnières », sur Théâtre du Rond-Point Paris (consulté le )
- « Le 22 à Asnières - Rencontres et débats », sur rencontres-et-debats-autrement.org (consulté le )
