Juliet Soskice

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Juliet Soskice
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Père
Francis Hueffer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Catherine Madox-Brown (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
David Soskice (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Frank Soskice
Oliver Soskice (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Juliet Catherine Emma Soskice (née Hueffer ; 1881–1944) est une traductrice et écrivaine britannique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle est la fille de Francis Hueffer et de Catherine Madox Brown, et la sœur cadette des romanciers Ford Madox Ford et Oliver Madox Hueffer. Après la mort de son père en 1889, il y a des changements dans le ménage, Charles Rowley et Theodore Watts-Dunton (en) étant nommés fiduciaires[1].

Juliet vit à Londres avec Lucy Madox Brown, la demi-sœur aînée de sa mère et son mari William Michael Rossetti. Sa mère part vivre avec Ford Madox Brown, son père, avec ses fils Ford et Oliver. Les maisons sont distantes de deux portes[2].

Juliet est donc élevée avec les enfants Rossetti, dont Olivia, Gabriel Arthur et Helen. Au début des années 1890, elle et Ford connaissent Edward Garnett et sa sœur Olive, les enfants de Richard Garnett[3]. Les familles Hueffer, Garnett et Rossetti sont proches et parfois voisines dans les années 1890[4].

Dans sa jeunesse, Juliet est connue comme musicienne. Elle se tourne ensuite vers la littérature. Les relations entre les familles évoluent : Juliet reste proche des Rossetti, mais pas ses frères, et les enfants Rossetti protègent leurs activités politiques, anarchistes et socialistes, des regards indiscrets. Les frères s'éloignent également des Garnett et de leur maison du Surrey à Limpsfield, qu'ils trouvent trop étroitement alignée sur la Fabian Society[5]. Le futur mari de Juliet, David Soskice, entre dans ce cercle par l'intermédiaire des Garnett en lui trouvant une maison près de Limpsfield Chart en 1898[6].

Travaux[modifier | modifier le code]

En 1917, Soskice traduit le long poème Qui peut être heureux et libre en Russie ? de Nikolaï Nekrasov[7]. Elle traduit aussi :

  • The Torch Bearers of Bohemia (1916), traducteur du roman de 1907 Svetochi Chekhii de Vera Ivanovna Kryzhanovskaia.
  • Chapters from Childhood: Reminiscences of an Artist's Granddaughter (1921), mémoires[8]
  • Poèmes de Nicholas Nekrasov (Londres, 1929), traductrice.
  • Short stories as« J. Saturin », publiées dans la Revue anglaise[9]
  • Cinq romans.

Elle assiste Constance Garnett dans les traductions du russe[10]. Le dernier roman de Rebecca West, The Birds Fall Down (1966), est basé sur la vie d'Yevno Azev, et West reconnait l'influence sur celui-ci de Ford Madox Ford ainsi que de Juliet Soskice, qu'elle qualifie de "traductrice pionnière" du russe et source originale à partir de laquelle elle a entendu l'histoire d'Azef[11].

Famille[modifier | modifier le code]

En 1902, Juliet épouse le journaliste révolutionnaire David Soskice (1866-1941), comme sa seconde épouse[12]. Le couple apparaît comme Cyril Brandetski et Ophelia Bransdon dans le roman de 1911 de son frère The Simple Life Limited[13]. Ils ont trois fils, l'un étant Frank Soskice. David a eu un fils, Victor de sa première épouse Anna Sophia Johansen, un mariage qui s'est terminé par un divorce en août 1902[14].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Charles Rowley, Fifty Years of Work Without Wages: Laborare Est Orare, Cambridge University Press, (ISBN 978-1-108-06458-3, lire en ligne), p. 118
  2. Alan Judd, Ford Madox Ford, London, Rev., (ISBN 0006544487), p. 27
  3. (en) Sara Haslam, Fragmenting modernism: Ford Madox Ford, the novel and the Great War, Manchester University Press, (ISBN 978-1-84779-540-3, lire en ligne), p. 9
  4. (en) R. Hampson, Conrad's Secrets, Springer, (ISBN 978-1-137-26467-1, lire en ligne), p. 89
  5. (en) Rebecca Beasley, Russomania: Russian Culture and the Creation of British Modernism, 1881-1922, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-880212-9, lire en ligne), p. 73
  6. (en) Rebecca Beasley, Russomania: Russian Culture and the Creation of British Modernism, 1881-1922, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-880212-9, lire en ligne), p. 72
  7. (en) Bernard Schweizer, Rebecca West Today: Contemporary Critical Approaches, University of Delaware Press, (ISBN 978-0-87413-950-1, lire en ligne), p. 80
  8. (en) Juliet Soskice, Chapters from Childhood: Reminiscences of an Artist's Granddaughter, London, Selwyn & Blount, (lire en ligne)
  9. (en) Rebecca Beasley, Russomania: Russian Culture and the Creation of British Modernism, 1881-1922, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-880212-9, lire en ligne), p. 175 note 54
  10. (en) Ford Madox Ford et Stella Bowen, The Correspondence of Ford Madox Ford and Stella Bowen, Indiana University Press, (ISBN 978-0-253-35494-5, lire en ligne), p. 267
  11. (en) Rebecca Beasley, Russomania: Russian Culture and the Creation of British Modernism, 1881-1922, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-880212-9, lire en ligne), p. 425 note 297
  12. (en) Ford Madox Ford's Literary Contacts, BRILL, (ISBN 978-94-012-0476-7, lire en ligne), p. 106
  13. (en) M. C. Rintoul, Dictionary of Real People and Places in Fiction, Routledge, (ISBN 978-1-136-11932-3, lire en ligne), p. 848
  14. (en) Robert Gomme, « Soskice, David Vladimirovich », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press (lire en ligne Inscription nécessaire)

Liens externes[modifier | modifier le code]