José Germain

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
José Germain
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Germain Joseph DrouillyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Membre de
Distinctions
Liste détaillée
Prix Montyon (, et )
Prix Jules-Davaine ()
Prix d'Académie ()
Prix Lange ()Voir et modifier les données sur Wikidata

José Germain, nom de plume de Germain Joseph Drouilly[1], est un écrivain français né le à Paris 11e et mort le à Neuilly-sur-Seine.

Biographie[modifier | modifier le code]

José Germain fut un dreyfusard militant. Ancien combattant de la Première Guerre mondiale, il fonda l’Association des écrivains combattants. Il écrivit en 1934 dans le journal de la LICA qu'il ne nourrissait qu'une haine, la « haine de la haine ».

A la veille de la guerre, il fait état à plusieurs reprises de la nécessité pour la France de s'allier au Royaume-Uni et à l'Italie contre la menace allemande[2].

Le , il est à bord du paquebot Bretagne torpillé par un sous-marin allemand[3].

Après l'armistice, il fut un fervent admirateur du maréchal Pétain[4]. Il milita au Groupe Collaboration et glorifia Laval qu'il soutint après son éviction en [5].

Il fut incarcéré à la prison de Fresnes d'octobre 1944 à juillet 1946. Jugé le 9 juillet 1947 par la cour de justice de la Seine, il fut acquitté[6]. Sa vie assez agitée, enterré vivant, sautant d’une maison en flammes, passager d’un bateau torpillé... est racontée par l'auteur dans son ouvrage Mes Catastrophes. Conférencier, il a été aussi directeur de la collection « La Grande Légende de la mer » aux éditions La Renaissance du livre. Son buste[7] fut exécuté par le sculpteur Gaston Broquet et exposé au Musée du Luxembourg[8]. Il fut un ami du neuropsychiatre et conférencier Paul Voivenel.

Il a été vice-président de l'Union des intellectuels indépendants.

Généalogie[modifier | modifier le code]

Le registre des naissances de l'état-civil de Paris indique que Germain Joseph Drouilly, né le à Paris (11ème), est le fils de Charles-Alexandre Drouilly, représentant de commerce, et de Eugénie Charlotte Graindorge. Le , à Saint-Pierre-le-Moûtier (Nièvre), il épousa Charlotte Ratheau, veuve de guerre d’Albert Pierrain. De ce mariage naquirent deux filles dont l’une fut portraiturée enfant par le peintre d'origine autrichienne Eugen de Blaas (1843-1931).

Œuvres[modifier | modifier le code]

Plus de 200 notices sur la base Opale de la Bibliothèque nationale de France, certaines sous le nom de (Jean-)Germain Drouilly, d'autres sous celui de Lieutenant D., parmi lesquelles :

  • À bas les calottes, Paris, A. Lesot, 1911.
  • Notre guerre, Paris, Renaissance du livre, 1918.
  • Notre France en guerre, Paris, Hachette, 1919.
  • Nos marins en guerre, Paris, Berger-Levrault, 1919.
  • Rosa Berghem, Paris, Albin Michel, 1921.
  • Danseront-elles ? Enquête sur les danses modernes, Paris, Povolozki, 1921.
  • Un fils de France, Paris, Plon, 1922.
  • Le général Laperrine, grand saharien, Paris, Plon, 1922.
  • Le Sosie, Paris, Albin Michel, 1922.
  • Pour Genièvre, Paris, Ferenczi, 1923.
  • La seconde jeunesse, Paris, Ed. du Monde Nouveau, 1924.
  • Le nouveau monde français, Paris, Plon, 1924.
  • Le Roi des rosiers, Paris, Ferenczi, 1925.
  • Oh! Qu'elle était belle (sous l'Empire), Paris, Les pamphlets du Capitole, 1926.
  • L'étreinte des races, Paris, Baudinière, 1928.
  • Le Syndicalisme de l'intelligence, Paris, Librairie Valois, 1928.
  • La touchante histoire de Geneviève de Brabant, Elbeuf, 1928 (Coll. L'Adolescence catholique), rééd. Nelson, 1936.
  • Femme, Paris, Baudinière, 1929.
  • La danse de folie, Paris, Ed. Cosmopolites, 1930.
  • Une heure de musique avec les chansons de guerre, Paris, Ed. Cosmopolites, 1930.
  • Les yeux de l'âme, Monaco, Société de Conférences, 1930.
  • Bretagne en France et l'union de 1532, Paris, Tallandier, 1931.
  • La Cormorandière, Ed. des Portiques, 1932.
  • Minuit. Histoire de vingt-sept nuits, illustré par Henry Gazan, Tallandier, 1932.
  • L'Amour mathématique, Paris, Tallandier, 1932.
  • Ma Poupette chérie, Paris, Ferenczi, 1933.
  • Seule parmi les hommes, Paris, Tallandier, 1933.
  • Les Enfants perdus, Paris, Albin Michel, 1936.
  • Le roman d'Anet ou les amours de Diane de Poitiers, Paris, Les Éditions nationales, 1936.
  • La ville sous les bombes (anticipation introduisant le guide "Face au péril aéro-chimique" de Paul Bruère et Georges Vouloir), préface de Mme le Maréchal Joffre, Paris, éditions Médicis, 1936
  • Trésor des héros, Paris, Spes, 1937.
  • Héros d'un jour, Paris, Spes, 1939.
  • Notre chef Pétain, préface d'Abel Bonnard, Paris, Technique du livre, 1941.
  • Héros de France, Paris, Éditions de France, 1942.
  • Mes Catastrophes, Paris, La Couronne littéraire, 1948, dédicacé au général René Chambe.
  • La première leçon d'amour, Paris, La Couronne littéraire, 1948.
  • Première leçon d'amour, Paris, La Couronne littéraire, 1950.
  • Sappho de Lesbos, Paris, Deux rives, 1954.
  • Richemont, compagnon de Jeanne d'Arc, Paris, Pierre Amiot, 1957.
  • Le théâtre des familles, Paris, Albin Michel, 1961.
  • L'Amour aux étapes, Paris, Renaissance du Livre, s.d.
  • La Flotte rouge, Paris, Baudinière, s.d.

Prix[modifier | modifier le code]

De l'Académie française[modifier | modifier le code]

  • 1919 : Prix Montyon pour Notre guerre
  • 1921 : Prix Montyon pour Les chefs-d’œuvre de la propagande allemande
  • 1922 : Prix Montyon pour Pour l’amour de Geneviève
  • 1929 : Prix Jules-Davaine pour L’étreinte des races
  • 1937 : Prix d’Académie pour Les enfants perdus
  • 1941 : Prix Lange pour Notre chef Pétain

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. État-civil de Paris 11e, registre des naissances.
  2. Il est curieux de noter le jugement que Froissart — au XVIe siècle ! — portait sur les Allemands : « Ils sont rudes et de grossier entendement si ce n'est à prendre leur profit ; mais à ce, sont-ils assez experts et habiles. Item moult convoiteux et plus que nulles autres gens, oncques ne tenant rien des choses qu'ils eussent promis. Telles gens valent pis que Sarrazins ni païens. » (...) Cette première manifestation de l'amitié franco-anglaise, (...) valait la peine, me semble-t-il, d'être rappelée... (...) Nous évoquions les raisons profondes qui, malgré tout et malgré tous, pousseront les pays latins à s'unir pour dresser, face au barbare, une ligne de résistance infranchissable. Héros d'un jour, Spes, Paris, 1939
  3. Yves-Marie Evanno, « Le torpillage du Bretagne raconté par l’écrivain José Germain », En Envor, consulté le 20 novembre 2013.
  4. Il reçut la Francisque.
  5. Simon Epstein, Les Dreyfusards sous l'Occupation, éd. Albin Michel, 2001, p. 115.
  6. Archives Nationales : Dossier Germain Drouilly, Z/6/482 n° 4577
  7. Tony Ricou, La Rampe, p.37, 15 mai 1931
  8. Paul Vitry, Bulletin des Musées de France, p. 104, ed. Musées nationaux, juillet 1933.