John Sullivan Dwight

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John Sullivan Dwight, né le 13 mai 1813 à Boston, mort le 5 septembre 1893 à Boston, est le premier critique musical américain.

Biographie[modifier | modifier le code]

Dwight est le fils John Dwight, M.D. (1773–1852) et de Mary Corey. Il appartenir sans doute à la Dwight family (en) par son grand-père paternel, John Dwight, Jr. (1740–1816)[1].

en 1832, il est diplômé du Harvard College, puis en 1836 de la Harvard Divinity School (American Unitarian Association). Dwight est ordonné en 1840, mais le sacerdoce n'était pas sa vocation. Il développe alors un vif intérêt pour la musique, en particulier pour celle de Ludwig van Beethoven.

Dwight devient directeur de l'école de la communauté utopique de Brook Farm, où il enseigne la musique. Membre fondateur du Transcendental Club (en), il commence à écrire des articles pour la revue transcendantaliste The Dial (en) et pour le journal fouriériste The Harbinger (en)[2].

Brook Farm ayant fait faillite en 1847. Dwight crée alors une coopérative à Boston et commence une carrière de journaliste musical. Il épouse la chanteuse Mary Bullard (la fille de Silas Bullar et Mary Ann Barrett) le [1]. En 1852, il fonde le Dwight's Journal of Music (en), qui devint l'un des journaux les plus influents de ce genre au XIXe siècle[3]. Alexander Wheelock Thayer, qui est le premier historien américain de la musique important, y contribua, ainsi que John Knowles Paine, William Foster Apthorp, William Smythe Babcock Mathews et Charles H. Brittan[4].

En 1855, Dwight adapte le Minuit, chrétiens français en anglais : O Holy Night[5].

Avec Otto Dresel (en), venu de Leipzig en 1848 et établi à Boston en 1852, il « contribue, seul et conjointement, à susciter l'intérêt du public américain pour la musique classique européenne »[6].

Il est enterré au Forest Hills Cemetery de Boston.

Articles[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • François Specq, « « God's alphabet » : le transcendantalisme musical de John Sullivan Dwight », Revue française d’études américaines, 3/2008 (n° 117) , p. 6-25 [lire en ligne]
  • (en) George Willis Cooke, John Sullivan Dwight: Brook-Farmer, Editor, and Critic of Music; A Biography, Boston, Small, Maynard & Company, (lire en ligne)
  • Joseph Horowitz, Classical Music in America: A History of Its Rise and Fall, New York, W.W. Norton, 2005
  • « Dwight, John Sullivan », Brainard's Biographies of American Musicians, 1999, p. 83-86
  • Edward N. Waters, « John Sullivan Dwight, First American Critic of Music », The Musical Quarterly, 21:1, 1935, p. 69–88
  • J. Wesley Thomas, « John Sullivan Dwight: A Translator of German Romanticism », American Literature, 21:4, 1950, p. 427–441

Notes et références[modifier | modifier le code]


  1. a et b (en) Benjamin Woodbridge Dwight (en), The history of the descendants of John Dwight, of Dedham, Mass, vol. 2, J. F. Trow & son, printers and bookbinders, , 1012–1013 p. (lire en ligne)
  2. François Specq, « « God's alphabet » : le transcendantalisme musical de John Sullivan Dwight », Revue française d’études américaines, 3/2008 (n° 117), p. 6
  3. Stephen Blum, « Sources, Scholarship and Historiography », Garland Encyclopedia of World Music, p. 21-37
  4. (en) Richard Kitson, « Dwight’s Journal of Music », Retrospective Index to Musical Periodicals, (consulté le )
  5. Nobbman, Dale V., Christmas Music Companion Fact Book, 2000. p 36. Google Books
  6. « contributed singly and jointly to the shaping of American taste for the European classical tradition in music », Introduction, p. ix, Otto Dresel, Collected Vocal Music, ed. David Francis Urrows, Middleton, A-R Editions, « Recent Researches in American Music », v. 45, 2002.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]