John Fulton (torero)
Présentation | |
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Nom de naissance | John Fulton Short |
Apodo | John Fulton |
Naissance | Philadelphie, Pennsylvanie, États-Unis |
Décès | (à 64 ans) Séville |
Nationalité | Américain |
Carrière | |
Alternative | à Séville Parrain, José María Montilla, témoin, César Faraco |
Confirmation d'alternative | à Madrid |
Fin de carrière | |
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John Fulton Short, plus connu sous le nom de « John Fulton », né le à Philadelphie (États-Unis, État de Pennsylvanie), mort à Séville (Espagne) le , est un matador américain.
Présentation
[modifier | modifier le code]Né dans un quartier pauvre de Philadelphie, le jeune garçon, inspiré par la performance de Tyrone Power dans le film Arènes sanglantes tiré du roman de Vicente Blasco Ibáñez, va s'entraîner dans des fincas mexicaines. Puis il part pour l'Espagne en 1956, « terre promise des toreros » où les matadors américains apparaissent comme une curiosité[1].
Carrière
[modifier | modifier le code]Le , il paraît dans sa première novillada et reste cantonné dans des spectacles de second ordre jusqu'en 1961, année où il connaît premier succès à El Puerto de Santa María avec une sortie a hombros [2], ce qui l'encourage à se présenter à Madrid. Malheureusement, sa performance madrilène est un échec. Mais des "figuras" comme Antonio Ordóñez, Jaime Ostos et même l'ancien matador Juan Belmonte l'encouragent, et il prend l'alternative le à Séville avec pour parrain José María Montilla, et pour témoin César Faraco devant des taureaux de la ganadería de Félix Moreno Ardanuy. Il devient ainsi le troisième matador yankee après Harper B. Lee et Sidney Franklin. Il confirme son alternative à Madrid le . Mais, alors qu'il est relativement reconnu en Espagne, il se heurte au Mexique à une forte opposition du "mundillo" et il ne pourra pas confirmer son alternative à Mexico[3]
Pourtant il met fin à sa carrière triomphalement le à San Miguel de Allende (Mexique) en affrontant des taureaux de la race Casablancas (équivalent mexicain des Miuras). Il coupe deux oreilles ce jour-là[4].
Le , alors qu'il était retourné à Séville, il est victime d'une crise cardiaque. Le maire de la ville ordonne pour lui des funérailles de matador sévillan : ses cendres font une vuelta al ruedo des arènes de la Real Maestranza de Caballería de Séville[5].
Autres talents
[modifier | modifier le code]John Fulton était aussi illustrateur, créateur d'habit de lumières, galerie[6]. La « John Fulton Society » a créé un musée à sa mémoire avec des illustrations, photographies, projections de films[7]. Il a publié plusieurs ouvrages parmi lesquels : Lament for the Death of a Matador : Four Paintings Based on the Poem Llanto Por Ignacio Sanchez Mejias by Gabriel Garcia Lorca, et un traité de tauromachie : Bullfighting, éditions E P Dutton, 1971.
Il a aussi entraîné et encouragé des novices qui, comme lui peinaient à se faire reconnaître dans le mundillo. C'est le cas notamment du japonais Atsuhiro Shimoyana « El Niño del Sol Naciente[6]»
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Lynn Sherwood, Yankees in the afternoon, une histoire illustrée des toreros américains, Jefferson, Caroline du Nord, Mac Farland, (ISBN 2-86665-034-4) préface de Barnaby Conrad, réédition 2008.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Sherwood 2001, p. 61
- Sherwood 2001, p. 62
- Sherwood 2001, p. 68
- Sherwood 2001, p. 71
- Sherwood 2001, p. 72
- Le matador de Philadelphie
- John Fulton artiste et matador