Johanna Stachel

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Johanna Stachel
Johanna Stachel en 2016
Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Spohn-Gymnasium Ravensbourg (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Ruprecht Karls Universität Heidelberg Fakultät für Physik und Astronomie (d) (depuis le )
Université d'État de New York à Stony Brook
Université de HeidelbergVoir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Distinctions

Johanna Stachel (née le à Munich) est une physicienne allemande spécialisée en physique des particules et en physique nucléaire. Elle est également professeur en physique expérimentale. Elle enseigne à l'université d'Heidelberg (Ruprecht-Karls-Universität Heidelberg). Au centre de recherches international CERN à Genève, elle fait des expériences avec l'accélérateur de particules du Large Hadron Collider pour sa recherche sur le plasma quark-gluon. D'ailleurs, elle est la porte-parole de l'axe de recherche ALICE du Ministère fédéral de l'Éducation et la Recherche an Allemagne (BMBF). De 2012 à 2014, elle a également été présidente de la Société allemande de Physique (DPG).

Intérêts de recherche[modifier | modifier le code]

Le professeur Stachel se concentre dans sa recherche sur la compréhension des collisions entre nuclei à des énergies ultra-relativistes. Cela veut dire que les atomes dans ces expériences de collisions ont une vitesse qui est proche de la vitesse de la lumière. Dans ces conditions le comportement de la matière suit la théorie de relativité d'Albert Einstein. De plus, elle s'intéresse aux phénomènes en général qui se produisent pendant les collisions des nuclei à haute énergie. Au sein de l'expérience ALICE au Large Hadron Collider au CERN, à Genève, elle étudie le plasma quark-gluon et s'intéresse de plus au développement des détecteurs qui sont nécessaires pour effectuer ces expériences en physique des particules[1]. Pendant sa carrière elle a produit plus de 300 publications scientifiques, a donné plus de 150 présentations aux conférences et workshops internationaux et a contribué à plus de 100 séminaires et colloques[1].

Carrière[modifier | modifier le code]

Le détecteur ALICE du LHC au CERN.

Johanna Stachel a effectué des études secondaires au "Spohn-Gymnasium" à Ravensbourg[2] et supérieures à l'Université Johannes Gutenberg de Mayence jusqu'en 1978 en chimie et physique. En 1982 elle a obtenu de la même université un doctorat en physique avec une thèse intitulée Die neutronenreichen Rutheniumisotope, ein Übergangsgebiet zwischen sphärischen und asymmetrisch deformierten Kernen (Les isotope du ruthénium riches en neutrons, un domaine de transition entre les noyaux déformés sphériquement et asymétriquement). Elle a ensuite travaillé de 1983 à 1996 à l'Université d'État de New York à Stony Brook et au Brookhaven National Laboratory. En 1996 elle est élue professeur à l'Université de Heidelberg. De 2003 à 2005 elle y est doyenne de la faculté de physique et astronomie puis, jusqu'en 2012, vice-doyenne et éditrice de supervision du journal Nuclear Physics A (Elsevier). Depuis 2000 elle est chef du projet "ALICE Transistion Radiation Detector" et fait partie de la direction des expériences menées au détecteur ALICE[1]. Lors de sa nomination comme présidente de la société allemande de la physique pour deux ans de 2012 à 2014 elle s'est engagée à défendre la recherche fondamentale et à promouvoir l'enseignement de la physique dans les écoles. Elle a ainsi alerté l'opinion sur le manque de professeurs en physique dans les écoles allemandes.

Activités associatives[modifier | modifier le code]

Elle siège dans plusieurs conseils et comités scientifiques[3], notamment au conseil de surveillance de l'institut de technologie de Karlsruhe (KIT), au conseil universitaire de l'université d'Heidelberg et au conseil consultatif de la Wilhelm und Else Heraeus-Stiftung. Elle a présidé la société allemande de physique de 2012 à 2014[4].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Membre d'honneur[modifier | modifier le code]

Le Johanna Stachel a été nommée membre d'honneur de la Physikalischen Verein, à Francfort-sur-le-Main[6]. Elle est la première femme à recevoir cette distinction.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Prof. Dr. Johanna Stachel, « Prof. Johanna Stachel », sur www.physi.uni-heidelberg.de (consulté le )
  2. spohnline-Archiv: Ehemalige Spohnler in der Presse
  3. ausführliche Liste siehe Lebenslauf auf ihrer Homepage
  4. Meldung der Universität Heidelberg
  5. Mitgliedseintrag von (de) Entrée de Prof. Dr. Johanna Stachel sur le site de l'Académie allemande des sciences Leopoldina, consulté le {{{Date}}}.
  6. Physikerin Stachel geehrt: Da urknallten die Sektkorken.