Jean Masson (érudit)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Jean Masson (érudit)
Biographie
Naissance
Décès
Activités

Jean Masson ou Joannes Masson est un pasteur protestant, érudit, critique et chronologiste, né vers 1680 en France, actif aux Pays-Bas et en Angleterre, mort en Angleterre en .

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean Masson est le fils de Jean Masson, pasteur protestant de Civray en Poitou et de Cozes dans la province de Saintonge. Après la révocation de l'édit de Nantes en 1685, la famille Masson se réfugie en Angleterre puis s'installe aux Pays-Bas. Jean Masson y est chargé de l’éducation des fils de l’évêque Gilbert Burnet[1] ; il visite les principaux États de l’Europe. De retour en Angleterre, il entre dans le ministère évangélique et obtient plusieurs bénéfices[2].

Masson était très versé dans la connaissance des langues, des antiquités, de la numismatique, et il se montra souvent un critique judicieux ; mais il gâta ses qualités par une vanité, par un pédantisme intolérable, et il eut avec plusieurs savants de son temps des querelles littéraires qui furent loin de mettre toujours les rieurs de son côté[3].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Il collabore à la revue Histoire critique de la République des lettres tant ancienne que moderne, dirigée par son frère Samuel Masson et son cousin Philippe, publiée de 1712 à 1718 à Utrecht et qui comptera 15 volumes ; il y propose notamment en 1712 une exégèse du Psaume CX, qui a provoqué une polémique, en particulier avec David Martin ; ce dernier publie à Amsterdam en 1715 Le vrai sens du psaume CX, opposé à l'application qu'en a faite à David l'auteur de la Dissertation ins. dans les trois premiers vol. de l'Hist. critique de la république des lettres ; Jean Masson lui répond par ses Remarques apologétiques sur un libelle de M. David Martin contre l'explication littérale du Ps. CX[4],[5],[6].

Il a publié :

  • des vies d'auteurs antiques :
    • Horace : Q. Horatii Flacci vita, Leyde, A. Dyckhuysen, 1708, 374 p. ;
    • Ovide : P. Ovidii Nasonis vita, Amsterdam, veuve de Johannes Jansson, 1708, 242 p.[7] ;
    • Pline le Jeune : C. Plinii Secundi junioris vita, Amsterdam, 1709, XVIII-186 p. ;
  • divers écrits sur la chronologie
    • Jani templum Christo nascente reseratum, seu Tractatus chronologico-historicus, Rotterdam, Bernhard Bos, 1700, 411 p. ;
    • Lettres critiques sur la difficulté qui se trouve entre Moïse et Saint-Etienne dans le nombre des descendants de Jacob qui passèrent de Canaan en Egypte, Utrecht, Jean Visch, 1705, 136 p.
    • Annus solaris antiquus ... naturali suo ordini restitutus, Londres, 1712, in-folio.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Bruno Lagarrigue, « Léonard Baulacre », dans Dictionnaire des journalistes (1600-1789), (lire en ligne).
  2. Marianne Couperus 2005.
  3. Pierre Larousse 1873.
  4. Eugène Haag et Émile Haag 1877.
  5. Jean Marcel Vincent, « Une interprétation historico-littéraire du Psaume 110 par Jean Masson à l’orée du XVIIIe siècle », Revue d'histoire et de philosophie religieuses, no 4,‎ , p. 25-50 (lire en ligne).
  6. Robert Granderoute, « Histoire critique de la République des Lettres, tant Ancienne que Moderne », dans Dictionnaire des journaux 1600-1789, (lire en ligne).
  7. Henri de La Ville de Mirmont, « La Gigantomachie d'Ovide », Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes, vol. 28, no 2,‎ , p. 103-109 (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]