Ivan Karpenko-Kary

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Ivan Karpenko-Kary
Biographie
Naissance
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Arseniwka (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Sépulture
Grave of Ivan Karpenko-Karyi (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Іван Карпенко-КарийVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Hnat Karyj, K. AdamenkoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
à partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Tobilevych Karpo (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Sadovska Eudokia (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Maria Sadovska-Barilotti (d)
Mykola Sadovskiy (d)
Panas Saksaganskiy (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Nadia Tarkovska (d)
Tobilevich Sofia (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Maria Tobilevych-Kresan (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Genre artistique
Vue de la sépulture.

Ivan Karpenko-Kary (ukrainien : Іван Карпенко-Карий), de son vrai nom Ivan Tobilevytch (ukrainien : Іван Тобілевич), né le 17 septembre 1845 ( dans le calendrier grégorien) près d'Arsenivka (uk) et mort le 2 septembre 1907 ( dans le calendrier grégorien) à Berlin, est un écrivain, dramaturge et acteur ukrainien. Il est le frère de Mykola Sadovsky (uk), Panas Saksahansky (uk) et Mariia Sadovska-Barilotti.

Biographie[modifier | modifier le code]

FIvan Tobilevytch[1] est né le 29 septembre 1845, à Arsenevka, un village du centre de l'Ukraine près de Yelisavetgrad (aujourd'hui Kropyvnytskyi). Il est le fils du gérant du domaine, Karp Tobilevich. Il étudie à l'école du district de Bobrynets et, à partir de 1859, il travaille comme commis d'huissier dans la ville de Mala Vyska et plus tard comme commis de l'administration municipale. Il travaille ensuite au tribunal de comté en 1864.

En 1865, il déménage à Elisavetgrad (de nos jours Kropyvnytskyï) et y fait des études. Il travaille ensuite comme chef du département de police du district, participe à des spectacles amateurs d'Oleksandr Tarkovski, publie des articles littéraires et critiques et devient plus tard membre du cercle illégal Narodovo d'Opanas Mykhalevych. En 1870, il épouse Nadia Tarkovski, la tante du poète et journaliste de la ville Arsenyi Tarkovskyi. En dot, il reçoit la ferme familiale des Tarkovski et ils ont sept enfants. Nadia meurt en 1881 et sa fille, Halyna, décède l'année suivante[2]. Il prend le poste de clerc aux écritures à la police d'Elisabetgrad mais en 1883, il est démis de ses fonctions de secrétaire de police et exilé pour avoir fourni des passeports aux révolutionnaires.

Son premier rôle au théâtre ukrainien a commencé dans les années 1880, alors qu'il joue dans la troupe de Marko Kropyvnytsky[3]. Il publie son premier récit en ukrainien, "Novobranets", dans l'almanach "Rada", signé sous le pseudonyme de Hnat Kariy, en 1883. Il apporte de l'innovation dans le théâtre moderne ukrainien avec des drames et des comédies satiriques évoquant de manière réaliste la paupérisation progressive du monde rural.

Arrêté en 1884, il est exilé à Novotcherkassk[3],[1], où il travaille comme forgeron et ouvre plus tard un atelier de reliure. Pendant son exil, il écrit son premier drame, Burglaka (traduction : Bergère), ainsi que les pièces Bondarivna, Le sage et le fou, Naimichka et Talentless[3]. En 1886, un recueil de ses drames est publié à Kherson, dont Bondarivna, Qui est coupable ? et Raisonnable et idiot[3]. Après avoir été libéré en 1887, il retourne en Ukraine avec sa femme Sofia et s'installe dans une ferme qui porte le nom de sa première épouse, Nadia. Aujourd'hui, le village est la réserve historique et culturelle Khoutir Nadia devenue un musée en 1956[3].

Son drame, Naymichka, est publié en 1887, et Martin Borulya dans Zora en 1892. En 1888, la surveillance policière est levée et il rejoint la troupe de son frère, Mykola Sadovskyi, et plus tard la troupe d'un autre frère, Panas Saksaganskyi[3]. Les vertus de ses drames sont la vivacité, l'intégrité des personnages et un langage bien choisi. Karpenko-Kary reflète également dans ses pièces l'impact du colonialisme russe en l'Ukraine. En 1890, il rejoint la Société des artistes ukrainiens et écrit la comédie Cent Mille.

Il écrit une note au Congrès des acteurs de théâtre de Moscou, consacrée à la persécution du théâtre ukrainien, que Panas Saksaganskyi (son frère[1]) a lue depuis la tribune du congrès. En 1899, il écrit la tragédie historique Sava Tchaly[3], consacrée aux événements du XVIIIe siècle dans la région de Haïdamak[4].

Il tombe malade en 1906, quitte la scène et se rend à Berlin pour se faire soigner. Après une grave maladie, Tobilevytch décède le à Berlin. Ses restes sont ramenés en Ukraine et enterrés à la ferme Nadejda[1].

Œuvres notables[modifier | modifier le code]

  • Le sage et le fou (Бурлака, 1885)
  • Martyn Borulia (Мартин Боруля, 1886)
  • Cent mille (Сто тисяч, 1889)
  • Le maître (Хазяїн, 1900)

Hommages[modifier | modifier le code]

Un timbre postal à son effigie fut publié en 1995. Le domaine familial est devenu un musée réserve d'État et un musée à Kropyvnytskyï lui est dédié.

Sur un timbre de 1995.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) M. Zh., « Ivan Karpenko-Kary », sur Myslene Drevo, (consulté le )
  2. (uk) « Володимир Панченко. Він був одним із батьків українського театру… » [« Volodymyr Panchenko. Il fut l'un des pères du théâtre ukrainien »] [archive du ], sur Day Kiev,‎ (consulté le )
  3. a b c d e f et g (uk) Ivan Koshelivets, « Karpenko-Kary, Ivan », sur Internet Encyclopedia of Ukraine, (consulté le )
  4. Olga Mandzukova-Camel, Le théâtre en Ukraine : Du début du XVIIe siècle à la fin du XIXe siècle, Paris, L'Harmattan, coll. « Présence ukrainienne », (ISBN 978-2-343-15242-4)

Liens externes[modifier | modifier le code]