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Iekaterina Ioungue

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Ekaterina Junge
Iekaterina Ioungue par Maximilian Volochine
Titre de noblesse
Comtesse
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 69 ans)
MoscouVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Activités
Famille
Père
Mère
Anastasia Ivanovna Ivanov (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Édouard Andreevitch Junge (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Alexandre Edouardovitch Junge (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Genres artistiques

Iekaterina Fiodorovna Ioungue (en russe : Юнге, Екатерина Фёдоровна, Iaketerina Fiodorovna Ioungue ; née le à Saint-Pétersbourg dans l'Empire russe et morte le à Moscou dans l'Empire russe) est une peintre aquarelliste et femme de lettres russe.

Jour d'automne dans les jardins de Lefortovo à Moscou (1892).
Le Quai de Yalta.
Portrait d'enfant.
Trigorsk.

Fille d'Anastasia Ivanovna Ivanov et du comte Fiodor Petrovitch Tolstoï, vice-président de l'Académie impériale des Beaux-Arts, elle a une demi-sœur, écrivaine Maria Kamenskaïa (ru) née en 1817 d'un premier mariage de son père. Alexis Konstantinovitch Tolstoï est un de ses cousins, de même que Léon Tolstoï avec lequel elle correspondra. Les ascendants et les descendants de la famille, les proches comptent encore d'autres personnes ayant atteint la notoriété : sa nièce est la femme de lettres Anna Barykova (ru), sa petite-nièce l'illustratrice Tatiana Glebova (ru) [1]. Son père est aussi son professeur : peintre et sculpteur, il donne à Iekaterina des cours d'art plastique et par ses fréquentations lui permet de rencontrer de nombreuses personnalités dont Tarass Chevtchenko à propos duquel elle a laissé des souvenirs, Fiodor Dostoïevski, Sergueï Elpatievski (ru), Nikolaï Gay, Nikolaï Kostomarov, Vassili Polenov, Maximilian Volochine avec lesquels elle va organiser des rencontres, entretenir des relations amicales.

Le , elle épouse l'ophtalmologiste Edouard Ioungue (ru). Ensemble ils deviennent parents de quatre garçons : Vladimir le , Fiodor le , Alexandre le et Sergueï le [2], mais à partir de 1890 leurs parents vivent séparément [3]. Le , l'aîné et le benjamin disparaissent et sont enterrés dans la crypte de la famille près de leur domaine à Koktebel, à côté de leur père mort en 1898[4].

En 1864, lors d'une exposition organisée par l'académie, elle reçoit une grande médaille d'argent pour un portrait.

Une partie de sa vie a été consacrée à l'enseignement : elle a dirigé une école populaire de dessin à Kiev et donné des cours à l'École Stroganoff à Moscou.

En 1883, Edouard Ioungue et son épouse achètent de vastes terrains à Koktebel qu'ils revendent à la découpe car ils ont besoin d'argent. Les acheteurs, dont Maximilian Volochine qui fait partie des premiers, y font construire des chalets : ainsi se développe le hameau qui va devenir avec les visites puis les séjours de célébrités une station balnéaire en vogue.

En 1885, Ekaterina Ioungue reçoit le titre honorifique d'associée libre de l'Académie impériale des Beaux-Arts pour ses services rendus à l'art russe [5].

Léon Tolstoï était déjà venu chez son père à Saint-Pétersbourg après la Guerre de Crimée, alors qu'elle n'avait guère plus de dix ans. Presque trente ans plus tard, en 1884, elle le voit à nouveau dans la ville impériale où il était venu pour l'impression de l'Évangile. Cette rencontre est suivie de plusieurs autres et le début de leur correspondance. Probablement en , alors qu'elle se trouve chez son cousin à Iasnaïa Poliana Léon Tolstoï lui dit qu'il est en train de collecter de la documentation sur Nicolas Ier pour l'écriture de Hadji-Mourat. En mai de la même année, Iekaterina lui rapporte des documents, des notes qu'elle a rédigés, des épisodes de la vie du tsar. Parmi ceux-ci, Tolstoï va se servir partiellement du premier épisode et presque totalement du septième et dernier [6].

Elle est inhumée à la nécropole du monastère Donskoï de Moscou.

Ses œuvres sont conservées à Moscou à la Galerie Tretiakov et aux Archives d'État de la littérature et de l'art, au musée des Beaux-Arts de Théodosie, à la Maison-musée de Maximilian Volochine (ru) à Koktebel où plusieurs représentations de roses d'automne de Crimée - ses fleurs préférées - sont conservées, à la maison-musée de Vassili Polenov à Polenovo, dans des galeries d'art régionales et dans des collections privées.

Elle a peint beaucoup d'aquarelles ayant pour sujet des portraits, des fleurs, des paysages, surtout de Crimée. Les titres qui suivent donnent une idée de ses choix :

  • Au musée des Beaux-Arts à Théodosie on peut voir La Baie de Kara Dag dans le brouillard, Panorama de Kara Dag et de son lac, Rayon écarlate sur une mer brumeuse, Ciel et mer. Étude dans les tons argentés, Paysage avec un ciel nuageux et un navire, Bateau sur le rivage, Voile, Une Maison entre la forêt et la montagne, Yalta, tableau inachevé.

En d'autres lieux, Des fleurs dans un panier, 69,5 × 97 cm, huile sur toile marouflée sur du contreplaqué, Sur le rivage crayon et aquarelle sur papier , 19,5 × 8,3 cm daté de 1893-1894, Bouleau près du rivage crayon et aquarelle sur papier, daté de 1893-1894 , La Baie de Koktebel par temps calme, La Baie de Koktelbel, 24 × 36 cm, Quai de Yalta en 1880, Portrait d'enfant en 1877, Trigorsk avant 1913

  • 1892 : Jour d'automne dans les jardins de Lefortovo à Moscou. Huile sur toile. 37 × 58,2 cm ; Galerie Tretiakov à Moscou

Bibliographie

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Selon le site « Юнге, Екатерина Фёдоровна - это... Что такое Юнге, Екатерина... » Iekaterina Fiodorovna Ioungue est une artiste médiocre plus connue comme écrivaine [7]. De s'être trouvée très jeune au milieu de personnalités aussi influentes rend ses témoignages très intéressants et très instructifs.

  • 1890 : Mémoires de Nikolaï Kostomarov. Antiquité de Kiev, volume 28, no 1, pages 22 à 34 [8].
  • 1892 : L'Enfance et l'adolescence de Fiodor Petrovitch Tolstoï
  • 1914 : Mémoires, 1843-1860. publiées par la maison d'édition «Sphinx» [9].

Expositions

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2018 : À partir du , exposition de 21 œuvres au musée des Beaux-Arts Ivan Aïvazovski de Théodosie[10].

Références

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  1. (en) « 24 ноября 1843 года родилась Екатерина Фёдоровна ЮНГЕ /урожденная – Толстая/ (в Санкт-Петербурге) », sur 366days.ru (consulté le ).
  2. « Екатерина Фёдоровна Толстая (Юнге) р. 24 ноябрь 1843 ум. 20 январь 1913 », sur rodovid.org (consulté le ).
  3. « Российский Сервис Онлайн-Дневников », sur liveinternet.ru (consulté le ).
  4. « Э. А.Юнге - Российский Сервис Онлайн-Дневников », sur liveinternet.ru (consulté le ).
  5. « Юнге Картины биография Yunge Ekaterina », sur smallbay.ru (consulté le ).
  6. « Юнге Екатерина Федоровна », sur aquareller.com (consulté le ).
  7. « Юнге, Екатерина Федоровна - это... Что такое Юнге, Екатерина Федоровна? », sur Словари и энциклопедии на Академике (consulté le ).
  8. http://www.memoirs.ru/texts/Unge_KS_90_1.htm
  9. https://commons.wikimedia.org/wiki/Illustrations_and_photos_from_book_Memoirs_E_F_Junge_edition_1914
  10. « В феодосийской картинной галерее Айвазовского торжественно открыли выставку Юнге (видео) », sur kafanews.com (consulté le ).

Liens externes

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